SOURCE - Breizh-info.com - 15 janvier 2014
Nantes (Breizh-info.com) – Sur le site de l’actuel prieuré de la Fraternité Saint-Pie X, presqu’en face de l’église Saint-Félix de Nantes, dans l’ancien quartier Barbin, se trouve une chapelle aménagée dans une ancienne usine de chaussures reconvertie. Elle est flanquée d’un petit clocher. On vient à cette chapelle de tout le département et même de localités plus éloignées. Pleine comme un œuf, elle est appelée à être remplacée.
Nantes (Breizh-info.com) – Sur le site de l’actuel prieuré de la Fraternité Saint-Pie X, presqu’en face de l’église Saint-Félix de Nantes, dans l’ancien quartier Barbin, se trouve une chapelle aménagée dans une ancienne usine de chaussures reconvertie. Elle est flanquée d’un petit clocher. On vient à cette chapelle de tout le département et même de localités plus éloignées. Pleine comme un œuf, elle est appelée à être remplacée.
En 2012, c’était presque fait. L’abbé de la Rocque avait préparé un projet qui pour des tradis… détonnait par son modernisme. Une église aux formes classiques, mais résolument anti-classiques. Grande nef, collatéraux, flèche… en ferronnerie du fait des règles d’urbanisme, chœur hémi-circulaire… et une rosace atypique en façade où plusieurs baies en losange s’intégraient dans une mandorle rayonnante des temps nouveaux.
Mais voilà. Le permis de construire déposé en mars avait été refusé alors par la mairie de Nantes. En cause ? Le choix de reconstruire l’église au coeur de l’ilôt, en laissant, derrière, une bande de 4 mètres pour établir un parking et, devant, de quoi permettre aux fidèles d’y accéder. Tout l’espace disponible de ce terrain pentu devait être utilisé, d’où l’abattage de la maison qui servait alors de bureaux aux prêtres et des constructions préfabriquées qui accueillent les activités paroissiales. Selon les règles d’urbanisme de la mairie, l’église doit être alignée sur la rue. Ce qui n’est pas pour arranger les fidèles… ni la paroisse dont les sorties de messe se retrouveraient très perturbées.
Entre temps, le prieuré a changé de supérieur et la Fraternité a acquis le grand domaine de la Placelière, une ancienne maison de convalescence située à Château-Thébaud, où elle s’appuie déjà sur une école hors contrat et un couvent, les sœurs du Rafflay. Onze hectares, 4200 m² de bâtiment et beaucoup de travaux pour ce qui est depuis septembre 2013 un collège catholique hors contrat. Ceci explique qu’il n’y ait plus eu de nouvelles de ce projet d’église neuve.
Un nouveau projet à l’été 2014
Le nouveau supérieur, le père Gaudray, s’apprête à présenter une nouvelle demande de permis de construire en juin 2014. « Le style ne sera pas le même », nous confie-t-il. « Celui du projet initial, trop moderne, ne faisait pas l’unanimité ». La nouvelle église devrait s’inspirer des styles architecturaux qui existent dans le Pays Nantais. « En revanche, elle sera bien dédiée à Saint Emilien », un évêque nantais tué en 725 par les Arabes alors qu’il se battait avec son armée pour libérer la ville d’Autun qu’ils assiégeaient. Très connu en Bourgogne où il est enterré à Saint-Emiland, il n’a vu son culte réintroduit dans son diocèse d’origine qu’à la faveur de la création d’une nouvelle paroisse à l’Eraudière, près de Blain, en 1861. C’est aujourd’hui le village de Saint-Emilien de Blain.
Son culte était tombé dans l’oubli depuis le concile Vatican II. C’est pourquoi les catholiques traditionalistes veulent rendre hommage à cet évêque combattant en lui dédiant leur église. Ils devraient la construire entièrement avec leurs fonds et l’aide de leurs paroissiens.