Un petit groupe informel s'est constitué en 1997, unissant dans des discussions parfois énergiques des représentants de la Fraternité Saint Pie X, de communautés elles aussi attachées à la messe en latin mais unies à Rome, et des fidèles attachés pour leur part à la messe conciliaire dite «de Paul VI». Leur objectif : tenter d'instaurer un climat de confiance, lister les vrais problèmes, sans aucune volonté de se substituer aux autorités compétentes. C'est à la table d'Huguette Pérol, épouse de l'ambassadeur de France à Rome, Gilbert Pérol, aujourd'hui décédé, que ces artisans du dialogue ont commencé à se réunir régulièrement. Père blanc depuis cinquante ans, autant engagé dans le dialogue interreligieux avec l'islam que dans le dialogue interne aux catholiques, le père Michel Lelong a fait partie dès l'origine de cette assemblée. Longtemps chargé du dialogue islamo-chrétien en Ile-de-France et parallèlement attaché à la tradition en matière liturgique, il se dit convaincu que la rupture de l'unité «trouve son origine, non pas dans le concile Vatican II lui-même, mais dans la façon dont il fut trop souvent compris, interprété et appliqué en plusieurs pays occidentaux, et en particulier en France», provoquant «les excès les plus fantaisistes» (1). Après un temps de rodage, ces fidèles ont souhaité obtenir le parrainage ou l'aval des autorités. Un évêque de tutelle a été nommé par l'Église de France. Mgr Fellay a pour sa part donné son accord aux réunions.
(1) Les Sans-Papiers de l'Église, Huguette Pérol, F.-X. de Guibert, 1996.
(1) Les Sans-Papiers de l'Église, Huguette Pérol, F.-X. de Guibert, 1996.