SOURCE - Abbé Brice Meissonnier, fssp - Communicantes - février 2013
Le Carême qui va commencer est considéré par l’Eglise comme une période d’expiation ; elle a ainsi mis ses Offices en harmonie avec ce temps de deuil et de pénitence. Elle supprime donc tout ce qui pourrait souligner une jubilation très convenable en d’autres circonstances. L’autel se dépouille, les ornements des ministres sacrés sont d’une couleur sombre, le chant devient plus grave, les orgues gardent le silence, l’Alleluia ne résonne plus, les Heures de l’Office sont accompagnées de prières à genoux, la parole de Dieu est plus fréquemment annoncée, les mariages n’y sont plus célébrés (sauf dispense). Mais avant tout, le Saint Temps du Carême doit consister, pour nous chrétiens, à regarder le Christ en Croix : il a fait ça pour moi, que ne ferai-je pour Lui ? Il nous faut donc, à chaque Carême, regarder le Fils de Dieu crucifié ou plus exactement réapprendre à Le regarder, et ensuite regarder le prochain comme Dieu le regarde.
Le Carême qui va commencer est considéré par l’Eglise comme une période d’expiation ; elle a ainsi mis ses Offices en harmonie avec ce temps de deuil et de pénitence. Elle supprime donc tout ce qui pourrait souligner une jubilation très convenable en d’autres circonstances. L’autel se dépouille, les ornements des ministres sacrés sont d’une couleur sombre, le chant devient plus grave, les orgues gardent le silence, l’Alleluia ne résonne plus, les Heures de l’Office sont accompagnées de prières à genoux, la parole de Dieu est plus fréquemment annoncée, les mariages n’y sont plus célébrés (sauf dispense). Mais avant tout, le Saint Temps du Carême doit consister, pour nous chrétiens, à regarder le Christ en Croix : il a fait ça pour moi, que ne ferai-je pour Lui ? Il nous faut donc, à chaque Carême, regarder le Fils de Dieu crucifié ou plus exactement réapprendre à Le regarder, et ensuite regarder le prochain comme Dieu le regarde.
Qu’est-ce que le christianisme, sinon regarder Dieu ? Les Apôtres n’ont pas suivi une idée, un concept, une doctrine. Ils ont suivi une personne, un visage, un certain regard. Le pape Benoit XVI a d’ailleurs écrit un jour :
« Nous avons cru à l’amour de Dieu : c’est ainsi que le chrétien peut exprimer le choix fondamental de sa vie. A l’origine du fait d’être chrétien, il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive. »
Le Carême est donc pour chaque chrétien une expérience renouvelée de l’amour de Dieu qui se donne à nous dans le Christ, amour que chaque jour nous devons à notre tour « redonner » au prochain, surtout à ceux qui souffrent le plus et sont dans le besoin.
Dieu est Amour ! Et c’est justement l’originalité du christianisme et la preuve de sa divinité. Nous devons en être les témoins convaincus et convaincants. « Voyez comme ils s’aiment ». Si nous étions vraiment convaincus que Dieu est Amour, nous aurions du mal à dormir. On gémirait comme Ste Thérèse d’Avila qui ne se consolait pas que l’amour ne soit pas aimé. Comme le soulignait un écrivain, Jean Le Cour Grandmaison : « Nous sommes passionnément aimés. Mais peu savent cet amour. Et c’est un grand mystère qu’il ne soit connu que de quelques uns ». Que Marie, Mère du Bel Amour, nous guide dans cet itinéraire quadragésimal, chemin d’authentique conversion à l’amour du Christ.
Bon et Saint Carême à nous tous !
Abbé Brice Meissonnier, fssp