Le pape Benoît XVI transmettra
le dossier de la Fraternité d'Ecône à son successeur qui sera élu par
le prochain Conclave, a annoncé jeudi le père Federico Lombardi,
porte-parole du Saint-Siège. Ecône est le siège du séminaire
international de la Fraternité Saint-Pie X (FSSPX) que Mgr Marcel
Lefebvre a fondée en 1971.
Le père Lombardi a démenti dans un
point de presse qu’il faille attendre d’ici au plus tard à vendredi "une
définition des rapports" entre le Vatican et la Fraternité sacerdotale
Saint-Pie X, qui regroupe les intégristes refusant de reconnaître les
acquis du Concile Vatican II.
Ultimatum du 22 février
"La
question passera sous la responsabilité du nouveau pape", a-t-il dit.
Plusieurs médias avaient parlé d’une lettre du Vatican faisant état d’un
ultimatum au 22 février, soit six jours avant la fin du pontificat,
pour demander au supérieur des Lefebvristes, Mgr Bernard Fellay, une
réponse définitive à l’offre de réintégration du Vatican qui lui avait
été faite.
La question du retour des Lefebvristes dans le giron de
l’Eglise, confiée à une commission spéciale du Vatican, "Ecclesia Dei",
a été suivie personnellement depuis le début de son pontificat par
Benoît XVI.
Le pape a fait plusieurs gestes: réhabilitation de la
messe en latin d’avant le Concile, levée de l’excommunication de quatre
évêques schismatiques, dont le très controversé Richard Williamson, qui
avait nié l’holocauste dans les chambres à gaz, ouverture d’un dialogue
qui avait conduit fin 2011 à un "préambule doctrinal" que les
Lefebvristes devaient accepter pour prix de leur réintégration dans
l’Eglise.
Le cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet de la
congrégation pour la doctrine de la foi, et Mgr Augustine Di Noia,
théologien dominicain américain et vice-président de la Commission
"Ecclesia Dei", avaient fait récemment une ultime tentative de
conciliation. (afp/Newsnet)