SOURCE - DirectMatin.fr - 12 février 2013
Jusqu'à la tenue du conclave qui doit élire le successeur de Benoît XVI, les spéculations sur l'identité du prochain pape vont foisonner. Un nom apparaît peu dans les pronostics : celui du cardinal Albert Malcolm Ranjith. Il présente pourtant de nombreuses qualités lui permettant de figurer en bonne place parmi les "papabili".
S'il était élu à l'issue du conclave, le cardinal Albert Malcolm Ranjith ferait figure de surprise face aux poids lourds qui constituent le noyau dur des "papabili". Qu'il s'agisse des cardinaux Angelo Scola (Milan), Christoph Schönborn (Vienne) et de plusieurs autres figures moins connues du grand public, mais influentes au sein du Collège cardinalice.
Pourtant, à y regarder de près, le cardinal Albert Malcolm Ranjith possède presque toutes les cartes qui lui permettent de prétendre à la succession de Benoît XVI.
Jusqu'à la tenue du conclave qui doit élire le successeur de Benoît XVI, les spéculations sur l'identité du prochain pape vont foisonner. Un nom apparaît peu dans les pronostics : celui du cardinal Albert Malcolm Ranjith. Il présente pourtant de nombreuses qualités lui permettant de figurer en bonne place parmi les "papabili".
S'il était élu à l'issue du conclave, le cardinal Albert Malcolm Ranjith ferait figure de surprise face aux poids lourds qui constituent le noyau dur des "papabili". Qu'il s'agisse des cardinaux Angelo Scola (Milan), Christoph Schönborn (Vienne) et de plusieurs autres figures moins connues du grand public, mais influentes au sein du Collège cardinalice.
Pourtant, à y regarder de près, le cardinal Albert Malcolm Ranjith possède presque toutes les cartes qui lui permettent de prétendre à la succession de Benoît XVI.
Il est jeuneÂgé de 65 ans, il est en mesure de déploer une forte énergie à la tête de l'Église pendant plusieurs années. Un critère qui pourrait entrer en ligne de compte dans la mesure où, en démissionnant, Benoît XVI indique combien la force s'avère indispensable pour l'exercice de la charge pontificale.
C'est un proche de Benoît XVIAlbert Malcolm Ranjith fait partie des 24 cardinaux qui ont été créés par Benoît XVI le 20 novembre 2010. Si c'est nominations obéissent aux jeux d'influence au sein du Vatican, elles indiquent aussi - pour les récipiendaires - qu'ils jouissent de la confiance pontificale. Pour celui qui succédera au Pape, c'est un atout : le cardinal Ranjith le possède.
Il connait les rouages du VaticanSymboliquement, le cardinal Ranjith a été ordonné prêtre par le pape Paul VI en personne. C'était en 1975. Il était alors âgé de 28 ans. Il a rejoint la Curie romaine en 2001 où il a notamment oeuvré à la Congrégation pour l'évangélisation des peuples (2001-2004) et à la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements (2005-2009).
C'est un homme de traditionQuand Benoît XVI l'a rappelé à Rome en 2005, le cardinal Ranjith a oeuvré à la mise en application du motu proprio "Summorum Pontificum" libéralisant la célébration de la messe dans le rite extraordinaire de la liturgie romaine. S'il accédait au fauteuil de Pierre, il devrait poursuivre les chantiers entrepris par Benoît XVI en matière liturgique.
Il est issu d'un pays extra-européenS'il incarne la tradition par bien des aspects, Albert Malcolm Ranjith symboliserait aussi une évidente rupture. Venu d'un des pays les plus pauvres du monde, le Sri Lanka (il est actuellement archevêque de Colombo), son élection matérialiserait le transfert des forces vives du catholicisme d'un Occident déchristianisé vers les pays du Sud où la foi chrétienne connait un fort dynamisme. "L'amour de la liturgie et l'amour des pauvres forment le compas qui a guidé ma vie de prêtre" a t-il déclaré un jour.
Il est populaire et proche du terrainC'est toute la force du cardinal Ranjith. S'il connaît parfaitement les couloirs feutrés du Vatican, il s'est également frotté, notamment quand il était jeune prêtre, aux problématiques contemporaines les plus criantes - développement, alphabétisation - ce qui lui a valu une réelle popularité. Nonce apostolique ("ambassadeur" du Vatican) en Indonésie et au Timor Oriental, il s'était dépensé sans compter en faveur des victimes du Tsunami de décembre 2004.
Il est ouvert au monde
L'atout n'est pas mince lorsque la charge pontificale exige désormais de nombreux voyages sous toutes les lattitudes, le cardinal Ranjith parle dix langues : le cingalais, le tamoul, l'anglais, l'italien, l'allemand, le français, l'espagnol, l'hébreu, le grec et le latin. Au cours de son ministère, il a su montrer ses talents diplomatiques, notamment dans la défense des minorités chrétiennes persécutées. Partisan du dialogue interreligieux, il l'a concrètement mis en oeuvre au Sri Lanka avec les bouddhistes, les hindous et les musulmans.
Autant de cartes maîtresses, donc, qui pourrait conduire le cardinal Albert Malcolm Ranjith au plus haut niveau de l'Église. L'histoire des élections pontificales révèle néanmoins que les pronostics sont généralement vains. "Qui entre pape au conclave, en sort cardinal" dit l'adage. Se vérifiera t-il encore en 2013 ?