SOURCE - Abbé Lorans, fsspx - DICI - 5 décembre 2014
Le 21 novembre 1964, Paul VI promulguait le décret conciliaire Unitatis redintegratio, destiné à promouvoir l’unité des chrétiens. 50 ans après, qu’en est-il de l’œcuménisme ? Le 29 novembre 2014, le pape François déclarait à Bartholomée 1er, patriarche de Constantinople : « L’unique chose que désire l’Eglise catholique, et que je cherche comme évêque de Rome, ‘l’Eglise qui préside dans la charité’, c’est la communion avec les Eglises orthodoxes », précisant que le rétablissement de la pleine communion ne signifiait « ni soumission l’un à l’autre, ni absorption ».
Le 21 novembre 1964, Paul VI promulguait le décret conciliaire Unitatis redintegratio, destiné à promouvoir l’unité des chrétiens. 50 ans après, qu’en est-il de l’œcuménisme ? Le 29 novembre 2014, le pape François déclarait à Bartholomée 1er, patriarche de Constantinople : « L’unique chose que désire l’Eglise catholique, et que je cherche comme évêque de Rome, ‘l’Eglise qui préside dans la charité’, c’est la communion avec les Eglises orthodoxes », précisant que le rétablissement de la pleine communion ne signifiait « ni soumission l’un à l’autre, ni absorption ».
En effet, le pape est partisan de l’unité dans la diversité. Il déclarait ainsi, le même jour, à la communauté catholique de Turquie : « L’Esprit-Saint suscite les différents charismes dans l’Eglise » et cela « semble créer du désordre », mais « en réalité, cela constitue une immense richesse, parce que l’Esprit-Saint est l’Esprit d’unité, qui ne signifie pas uniformité » ; ajoutant que se laisser « guider par l’Esprit » permet que « la richesse, la variété et la diversité ne deviennent jamais conflit ».
En clair, l’unité n’est pas l’uniformité, la diversité n’est pas le désordre. Il ne doit plus y avoir de conflit entre des intérêts singuliers face à la reconnaissance d’une richesse plurielle, car ce que l’on appelait avant le Concile un schisme est devenu aujourd’hui un charisme… Dans cette perspective, le décret conciliaire finira par devenir Unitatis desintegratio.
Abbé Alain Lorans