SOURCE - Le Carillon - via Tradition Saguenay (blog) - 22 décembre 2014
Du 15 au 17 décembre dernier, la région du Saguenay vivait de grands jours, après avoir été honteusement négligée par le clergé conciliaire depuis une cinquantaine d’années. Une poignée de Catholiques recevait l’Abbé Pierre Roy de la FSSPX pour enfin renouer avec la Tradition abandonnée par les générations précédentes.
Du 15 au 17 décembre dernier, la région du Saguenay vivait de grands jours, après avoir été honteusement négligée par le clergé conciliaire depuis une cinquantaine d’années. Une poignée de Catholiques recevait l’Abbé Pierre Roy de la FSSPX pour enfin renouer avec la Tradition abandonnée par les générations précédentes.
On entend dire que le Saguenay, fier de sa réputation, est un des derniers bastions canadiens-français dans la province de Québec, avec le maire de sa principale ville qui se bat bec et ongle pour préserver ce qu’il reste du règne social de Notre Seigneur Jésus Christ dans son « royaume ». Pourtant la situation de l’église conciliaire dans cette région est comparable à celle des autres régions : les églises ferment et l’Évêque du diocèse tape sur la tête des traditionalistes qui se manifestent de temps à autre sur son territoire.
Une première visite de la région pour l’Abbé Roy
Cette première visite dans la région saguenéenne se faisait donc dans un cadre privé. Logé chez une famille catholique de la région, l’Abbé Roy étendait sa visite sur trois journées bien remplies, voyage inclus. Bien sûr, il y a eu des bonnes causeries avec les hôtes et leurs invités; Fraternité, crise dans l’Église, histoire de la religion, politique, franc-maçonnerie, fausses religions et bien d’autres sujets plus personnels ou du domaine de la Foi. Le deuxième jour, L’Abbé Roy avait droit à une visite guidée de l’arrondissement Chicoutimi accompagné de deux de ses nouveaux fidèles.Les Catholiques qui ressentent le besoin d’aller prier dans un lieu de culte hors des heures de messes sont bien mal pris dans cette région, c’est le constat que le petit groupe faisait en se heurtant aux portes des différentes Églises de la ville en ce mardi matin frisquet et grisaillé. Désormais en quête d’une Chapelle, la tournée se poursuivit. Le couvent des Sœurs du bon Conseil étant lui aussi fermé au public, pour cause d’épidémie (de modernisme?), il restait celui des Augustines de la Miséricorde qui est annexé à l’hôpital de Chicoutimi. L’Abbé et ses ouailles y furent accueillis par un membre de la Société historique du Saguenay qui y présentait une exposition de sculptures religieuses sur bois.
Voyant qu’il avait affaire à un Prêtre Catholique, le guide prolongea exceptionnellement la visite dans la partie du couvent des Augustines fermé au grand public, où les sœurs résident toujours, quoique très âgées. Depuis combien de temps une soutane n’avait pas pénétré dans cette enceinte? L’air ébahi d’une vieille Augustine semblait répondre à cette triste question. La visite se terminait par la Chapelle des Augustine qui se trouve à être également celle encore utilisée par l’hôpital de nos jours : le groupe pu enfin se recueillir le temps de quelques prières.
Enfin une messe traditionnelle
Le grand soir était enfin venu, l’Abbé et ses hôtes avaient passé le reste de l’après-midi à transformer le salon en lieu de culte pour l’occasion, en poursuivant les conversations entamées la veille. La Providence fait bien les choses, car c’était le jour de Saint Eusèbe, grand pourfendeur de l’hérésie arienne. N’était-ce pas le jour idéal pour prononcer une messe traditionnelle dans le royaume du Saguenay aux prises avec l’hérésie moderniste?Le dernier invité était arrivé et les fidèles prirent place dans le salon. Devant Dieu, ils écoutèrent la Parole en latin, la mélodie des textes Divins et ancestraux tant attendue, suivie d’un « Je vous salut Marie » chanté avec grâce. Habitués au culte de l’homme servi frauduleusement chaque dimanche dans les Églises du Saguenay, les fidèles furent frappés par le contraste d’une vraie messe more majorum, à la manière de nos ancêtres. La beauté du rituel Sacré, deux fois millénaire, ne laissa aucun doute chez le groupe, unanime : La Tradition doit reprendre sa place au Saguenay.
La première pierre
Si le nouvel ordre des choses a déconstruit l’Église du Christ pierre par pierre au Saguenay (comme ailleurs), la visite de l’Abbé Pierre Roy dans la région jetait certainement les fondations de sa reconstruction régionale. Prions pour que ces gens fiers de leur réputation de gardiens des traditions québécoises se fassent les apôtres de la province, pour le relèvement de l’Église du Christ, trahie et persécutée par les conciliaires.Pour ce qui est de cette poignée de Catholiques, ils témoigneront désormais de la sainteté de la Messe Traditionnelle et gageons qu’ils prient chaque jour pour le retour prochain de la FSSPX, porteuse humble, mais consciente de la Tradition enseignée par Notre Divin Sauveur, au Saguenay.
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Source:
Le Carillon - Numéro 1, janvier-février 2015