Le second synode sur la famille
s’achèvera ce dimanche 25 octobre, et tous les observateurs se demandent ce qui
pourra bien en sortir… Une commission d’experts qui se penchera sur la question
des divorcés civilement remariés ? Une exhortation post-synodale du pape
François ? Un document magistériel sur le mariage et la famille ?
Après plus de deux semaines de travaux, personne ne le sait. Mais l’impression
générale est celle d’une grande confusion doctrinale et de profondes divisions
entre les pères synodaux.
Bien sûr, on parlera
de « polyphonie synodale » ou de « symphonie collégiale »,
pour cacher une véritable cacophonie. Et pour masquer le risque réel d’un
schisme de fait, on dira que l’on est parvenu à un « consensus différencié »,
selon l’expression fumeuse du fameux Kasper. Puis des experts se réuniront pour
montrer que l’on est encore et toujours en recherche…
Mais derrière cette
rhétorique et ces postures, une collégialité dissolvante permettra à chaque
conférence épiscopale de faire concrètement ce qu’elle veut : ce qui
restera une erreur doctrinale pour les uns, deviendra une vérité pastorale pour
les autres. Péché pour le cardinal Caffarra à Bologne, miséricorde pour le
cardinal Marx à Munich !
Aggiornamento,
ouverture à la modernité et culte de l’homme… Depuis qu’on est à l’écoute du
monde, on ne s’entend plus dans l’Eglise. A cela, Jésus répond :
« Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la
gardent ! » (Luc 11, 28)
Abbé Alain Lorans