SOURCE - Lettre des dominicains d’Avrillé (n°87) - septembre 2018
Saint Paul énumère douze fruits du Saint-Esprit dans son épître aux Galates (5, 22-23). Trois d’entre eux concernent nos rapports avec Dieu : la charité, la joie, la paix. — Six autres concernent nos rapports avec le prochain : la patience, la longanimité, la douceur, pour nous aider à supporter le mal ; la bonté, la bénignité, la fidélité (ou la foi), pour nous aider à lui faire du bien. — Enfin, trois de ces fruits nous aident à régler notre propre comportement : la modestie, la continence, la chasteté.
Saint Paul énumère douze fruits du Saint-Esprit dans son épître aux Galates (5, 22-23). Trois d’entre eux concernent nos rapports avec Dieu : la charité, la joie, la paix. — Six autres concernent nos rapports avec le prochain : la patience, la longanimité, la douceur, pour nous aider à supporter le mal ; la bonté, la bénignité, la fidélité (ou la foi), pour nous aider à lui faire du bien. — Enfin, trois de ces fruits nous aident à régler notre propre comportement : la modestie, la continence, la chasteté.
On appelle fruit ce qui est produit par une plante parvenue à maturité,
et qui a en soi une certaine douceur. Les « fruits du Saint-Esprit » seront
des actes des vertus mais de vertus déjà parvenues à une certaine perfection,
et qui nous procurent une certaine satisfaction, une saveur.
Notre âme possède naturellement des puissances qui nous permettent
de faire le bien ou le mal. Lorsque nous produisons des actes bons, ces
puissances sont perfectionnées par de bonnes habitudes qu’on appelle des
vertus. Et lorsque le bon Dieu nous donne la vie de la grâce, il infuse en
même temps dans notre âme les vertus surnaturelles.
Prenons un exemple. Au baptême nous avons reçu avec la grâce la
vertu de chasteté qui nous aide à garder plus facilement la pureté. Quand
cette vertu a atteint une certaine maturité, non seulement nous produisons
les bons actes avec facilité, mais même avec un certain plaisir, une certaine
joie. C’est pourquoi la chasteté est aussi nommée par saint Paul parmi
les fruits de l’Esprit.
Et finalement, quand la vertu a atteint toute sa perfection, ses actes ne
nous donnent pas seulement de la joie : ils nous procurent un avant-goût
du ciel. Alors, on ne les appelle plus des fruits, mais des béatitudes. Ainsi,
la chasteté correspond à la sixième béatitude (Bienheureux les cœurs purs
car ils verront Dieu) : la chasteté parfaite purifie non seulement notre
cœur, mais aussi notre esprit et le rend capable de mieux connaître Dieu,
ce qui est un avant-goût du ciel.
Ainsi, les fruits du Saint-Esprit sont des actes des vertus que nous produisons
facilement et avec plaisir, et qui nous préparent à la béatitude. Ils
nous sont donc très utiles. Comment les acquérir ?
Un moyen de les acquérir facilement est la vraie dévotion à la sainte
Vierge. Saint Louis-Marie Grignion de Montfort compare la dévotion à la
sainte Vierge à l’arbre de vie évoqué dans l’Apocalypse :
Si le Saint-Esprit a planté dans votre âme le véritable Arbre de vie, qui est la vraie dévotion à la sainte Vierge, il faut que vous apportiez tous vos soins à le cultiver, afin qu’il donne son fruit en son temps.
Pour produire les fruits du Saint-Esprit, nous devons apporter tout
notre soin à cultiver le véritable Arbre de vie, qui est la vraie dévotion à
la sainte Vierge. Ainsi, par la sainte Vierge, avec elle et en elle, nous produirons
facilement ces douze fruits.
Cela n’est pas étonnant, car la sainte Vierge a produit parfaitement tous les fruits du Saint-Esprit. Ils sont comme les fleurons de sa couronne, les
douze étoiles que saint Jean a vues sur la tête de la Femme dans le ciel.
Et un grand signe parut dans le Ciel : une Femme revêtue du soleil, et qui avait la lune sous ses pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles.
La sainte Vierge non seulement a produit de manière exquise les fruits
du Saint-Esprit, mais elle veut et elle peut nous les faire produire. Demandons
lui cette grâce en méditant les mystères du saint Rosaire, notamment
en ce mois d’octobre qui lui est consacré.