Cependant, il y a quelques mois, un archidiocèse mexicain, celui de Morelia – plus de deux millions d’âmes à 150 km au sud de Guanajuato où se rendra Benoît XVI –, a embrassé lui aussi le motu proprio Summorum Pontificum. Et c’est l’archevêque en personne qui a montré l’exemple. Le 4 septembre 2011, Mgr Alberto Suárez Inda, archevêque de Morelia depuis 1995, a ainsi célébré une messe pontificale selon la forme extraordinaire du rite romain dans la chapelle du Señor de la Columna.
Non seulement c’était la première fois depuis la réforme liturgique qu’un prélat mexicain officiait selon le missel de Jean XXIII, mais c’était aussi la façon pour le prélat d’officialiser l’application du motu proprio Summorum Pontificum en ce lieu. Depuis cette date, en effet, la forme extraordinaire du rite romain est célébrée chaque dimanche à midi dans cette chapelle.
Mais ce n’est pas tout car le 9 octobre dernier, là encore pour la première fois depuis bien longtemps, c’est au séminaire diocésain que fut célébrée une messe selon la forme extraordinaire du rite romain. Certes, à l’échelle du Mexique, ces gestes symboliques restent insignifiants et il est encore tôt pour dire que le motu proprio est promis à un bel avenir dans le pays. Mais un terreau favorable existe que la prochaine visite du pape pourrait bien ensemencer avec fécondité.