SOURCE - Natalia Trouiller - La Vie - 22 mars 2012
Après la demande de clarification par le cardinal Levada à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X vendredi dernier, c'est Mgr Nicola Bux, un proche du pape, qui adresse une lettre à Mgr Fellay et à ceux qui le suivent. Une preuve que la Fraternité est bien devant un ultimatum.
FSSPX: LE MOMENT DECISIF
"Voici le moment opportun, l'heure favorable pour revenir. Timete Dominum transeuntem : ne laissez pas passer l'occasion de grâce que le Seigneur vous offre, ne la laissez pas passer à côté de vous sans la reconnaître. Le Seigneur en concèdera-t-il une autre ? Ne devrons-nous pas comparaître tous un jour devant Son Tribunal et répondre non seulement du mal commis mais surtout de tout le bien que nous aurions pu faire et que nous n'avons pas accompli ? Le cœur du Saint Père frémit : il vous attend avec anxiété parce qu'il vous aime, parce que l'Église a besoin de vous pour une profession de foi commune face à un monde toujours plus sécularisé et qui semble tourner irrémédiablement le dos à son Créateur et Sauveur. Dans la pleine communion ecclésiale avec la grande famille que constitue l'Église catholique, votre voix ne sera pas étouffée, votre engagement ne sera ni négligeable ni négligé mais pourra donner, avec celui de tant d'autres, des fruits abondants qui demeureraient autrement gâchés." Voici ce que l'on peut notamment lire dans une lettre publiée ici par Mgr Nicola Bux à l'attention du chef des lefebvristes et de tous les prêtres de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X.
> Mgr Nicola Bux, qui signe cette lettre, est un proche de Benoît XVI: consulteur de l'Office des cérémonies liturgiques du Souverain Pontife, professeur de liturgie et de théologie sacramentaire à l'Institut de théologie de Bari, est par ailleurs conseiller auprès de la Congrégation pour la doctrine de la Foi - l'organe en charge des négociations avec les lefebvristes. Cette lettre montre bien que les discussions avec la Fraternité sont arrivées à un point crucial. Lue dans son intégralité, son message est clair: les lefebvristes n'ont aucune autre concession à espérer de Rome, soit ils reviennent maintenant, soit ils poursuivent leur chemin seul.
> La lettre est certes écrite d'une main de fer, mais dans un gant de velours: il y a fort à parier que certaines phrases comme "Il est indéniable que de nombreux faits du concile Vatican II et de la période qui l'a suivi, liés à la dimension humaine de cet événement, ont représenté de vraies calamités et causé de vives douleurs à de grands hommes d'Église", vont faire beaucoup parler. Mais cette missive ne marque pas moins la fin des discussions et renvoie la FSSPX à sa responsabilité devant l'histoire et devant l'Eglise.
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