SOURCE - Abbé de Cacqueray - District de France de la FSSPX - Lettre à Nos Frères Prêtres n°53 - mise en ligne par La Porte Latine - mars 2012
Le dossier de notre précédent numéro, portant sur la question de la liberté religieuse, nous a valu un courrier plus abondant que d’habitude. Certaines lettres proposaient des arguments tout à fait élaborés, des développements structurés, des éléments de réflexion fort intéressants.
Évidemment (et malheureusement), il ne sera pas possible de répondre ici à chacun de ces courriers. J’en remercie chaleureusement les auteurs, et les assure que leur peine n’est nullement perdue, car leurs analyses, leurs jugements et leurs critiques nourriront la réflexion interne de la Fraternité Saint-Pie X et participeront donc directement à ce grand débat.
Le présent numéro se contente, pour sa part, et dans la faible pagination qui est la nôtre, de proposer quelques éclaircissements à propos de points plus fréquemment évoqués et qui peuvent donner lieu à des méprises et à des incompréhensions. Pour le reste, je renvoie sur cette question à l’ouvrage de Mgr Marcel Lefebvre, Mes doutes sur la liberté religieuse, éditions Clovis, 2000.
Certains, toutefois, nous font une objection plus radicale : « A quoi bon se focaliser sur des disputes théologiques périphériques, quand il y a tant à faire pour notre Église qui souffre ? »
Cette critique n’est pas entièrement dénuée de pertinence : il ne s’agit pas de faire de la théologie pour fuir la réalité, difficile, de la vie ecclésiale.
Toutefois, la doctrine conditionne notre agir, notre pratique. Nous ne pouvons pas faire « comme si » : comme s’il n’y avait pas un problème théologique important, grave, au coeur de l’Église aujourd’hui ; comme si ce problème théologique n’était pas, au moins pour une part, la cause des problèmes actuels de l’Église.
Évidemment (et malheureusement), il ne sera pas possible de répondre ici à chacun de ces courriers. J’en remercie chaleureusement les auteurs, et les assure que leur peine n’est nullement perdue, car leurs analyses, leurs jugements et leurs critiques nourriront la réflexion interne de la Fraternité Saint-Pie X et participeront donc directement à ce grand débat.
Le présent numéro se contente, pour sa part, et dans la faible pagination qui est la nôtre, de proposer quelques éclaircissements à propos de points plus fréquemment évoqués et qui peuvent donner lieu à des méprises et à des incompréhensions. Pour le reste, je renvoie sur cette question à l’ouvrage de Mgr Marcel Lefebvre, Mes doutes sur la liberté religieuse, éditions Clovis, 2000.
Certains, toutefois, nous font une objection plus radicale : « A quoi bon se focaliser sur des disputes théologiques périphériques, quand il y a tant à faire pour notre Église qui souffre ? »
Cette critique n’est pas entièrement dénuée de pertinence : il ne s’agit pas de faire de la théologie pour fuir la réalité, difficile, de la vie ecclésiale.
Toutefois, la doctrine conditionne notre agir, notre pratique. Nous ne pouvons pas faire « comme si » : comme s’il n’y avait pas un problème théologique important, grave, au coeur de l’Église aujourd’hui ; comme si ce problème théologique n’était pas, au moins pour une part, la cause des problèmes actuels de l’Église.
Ainsi que le dit finement un adage célèbre : « Une petite erreur dans le principe entraîne une très grave erreur dans les conséquences, dans les applications pratiques ».
Ne croyons donc pas que la question de la liberté religieuse soit anecdotique : elle porte avec elle la question de la Seigneurie du Christ. Si l’être humain peut légitimement s’abstraire de sa relation à Dieu et à son Christ, si une part de la création, fût-ce la société politique, est réellement indépendante de la sagesse et de la puissance divines, alors il faut admettre que Notre Seigneur Jésus- Christ n’est plus vraiment le Sauveur universel.
Et cela, nous pensons et espérons que les défenseurs de la nouvelle doctrine conciliaire de la liberté religieuse ne le professent en aucune façon.
Abbé Régis de CACQUERAY
Et cela, nous pensons et espérons que les défenseurs de la nouvelle doctrine conciliaire de la liberté religieuse ne le professent en aucune façon.
Abbé Régis de CACQUERAY