5 février 2016

[Abbé Bertrand Lacroix, fssp - Communicantes - FSSP Lyon] L’ANNEE SAINTE DE LA MISERICORDE Mode d’emploi

SOURCE - Abbé Bertrand Lacroix, fssp - Communicantes - FSSP Lyon - Janvier & février 2016

Références historiques et principe - L’Année sainte puise son symbolisme dans le jubilé juif de l’ancien testament, prescrit tous les 50 ans par les commandements du livre du Lévitique (25, 8-55). Cette année-là les juifs célébraient leur libération de l’exil de Babylone par la remise des dettes et l’affranchissement des esclaves.

C’est sous le pape Boniface VIII, au début du XIVème siècle, que ces années saintes devinrent habituelles dans l’Eglise, à chaque commencement de siècle tout d’abord, puis tous les 50 ans, puis tous les 25 ans : c’est ce qu’on appelle les années saintes « ordinaires », comme la dernière que nous avons vécu en 2000.

Mais l’Eglise, sur décision du Saint-Père, a aussi la possibilité de promulguer des années saintes dites « extraordinaires», en dehors du rythme habituel. C’est le cas de cette année, et c’est pour cela que nous n’aurons pas à attendre 2025 pour réveiller notre zèle.

Pendant cette année, nous allons raviver notre Foi, notre Espérance, et notre Charité. Foi, Espérance, et Charité en la miséricorde du cœur de Dieu qui ne cherche qu’à pardonner et à aimer.

Où profiter des effets de la miséricorde ? Et bien partout ! Dans notre famille, dans notre travail, dans nos loisirs. Mais particulièrement au confessionnal ! Ce lieu trop souvent déserté, quand il n’est pas pris pour un placard à balais, est le lieu le plus adéquat pour nous convertir à l’amour miséricordieux, océan de tendresse, dévastateur pour tout ce qui n’est pas de Lui. Nous pourrons aussi tout au long de l’année franchir la porte sainte de notre cathédrale, confiant en celui qui nous dit : « Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé » (Jn 10, 9).

Quand ? - Du 8 décembre 2015, au 20 novembre 2016. Mais la miséricorde, c’est maintenant ! N’attendons-pas le dernier mois de l’année pour nous y mettre dans la précipitation. Les créneaux de confession ne manquent pas ! La Porte Sainte est franchissable n’importe quand en journée. Nous pouvons nous y rendre pendant la pause déjeuner, en famille le 4 dimanche après-midi, et certainement avec notre communauté autour du mois de mars !

Pourquoi franchir la porte sainte ? Dans la société, quand on commet un méfait, on mérite une peine. Et bien il en va de même dans la société de la communion des saints ! Il faut comprendre que, même pardonnés, il y a toujours une peine temporelle liée à nos péchés passés. Cette peine nous pouvons contribuer à la réduire ici-bas en gagnant des indulgences partielles ou plénières, pour nous-mêmes, ou pour les âmes des fidèles défunts qui finissent de « purger » leurs peines, avant l’entrée dans la béatitude éternelle du ciel. Aussi, l’Eglise, qui a reçu de son époux le pouvoir de lier ou de délier, permet qu’à l’accomplissement de certaines œuvres - c’est le cas du franchissement de la porte sainte - l’on puisse recevoir une indulgence qui a pour effet de remettre la peine liée au péché. Comment ? Aux conditions habituelles (franchissement de la porte sainte, prier aux intentions du Pape (Pater-Ave-Gloria), communier dans les 8 jours (avant ou après), se confesser dans les 8 jours (avant ou après), formuler un acte de détestation de tout péché, même véniel).

Les portes saintes sont au nombre de quatre dans l’archidiocèse de Lyon : la primatiale Saint-Jean, l’église Saint-Bonaventure, la basilique NotreDame de Fourvière et l’église Sainte-Anne à Roanne.

Abbé Bertrand Lacroix, fssp