SOURCE - DICI - 12 février 2016
Le nouveau nonce apostolique pour la Suisse et le Lichtenstein, en poste à Berne depuis octobre 2015, est considéré comme «trop proche des catholiques traditionalistes». C’est ce que considèrent des progressistes comme le théologien Markus Arnold, professeur d’éthique à l’Université de Lucerne, et la Ligue suisse des femmes catholiques (SKF) qui ont envoyé une lettre d’avertissement au Conseil fédéral suisse, l’organe exécutif de la Confédération helvétique. D’après le site de l’Eglise catholique suisse le 2 février 2016, Mgr Thomas E. Gullickson (sur la photo) suscite la critique de ceux qui s’opposent habituellement à l’évêque de Coire, Mgr Vitus Huonder. L’archevêque américain de 65 ans aurait une attitude jugée «ultraconservatrice» qui «met en danger la paix religieuse». Pour quelles raisons? «Il recommande la lecture d’un livre antimoderniste du XIXe siècle» écrit par le prêtre catalan Félix Sardá y Salvany, Le libéralisme est un péché. Se sentant peut-être visé par l’ouvrage, le professeur d’éthique de Lucerne considère que le nonce «empoisonne le débat», et il l’assimile même aux «fanatiques religieux», estimant que l’on a «déjà assez de problèmes» avec eux.
Le nouveau nonce apostolique pour la Suisse et le Lichtenstein, en poste à Berne depuis octobre 2015, est considéré comme «trop proche des catholiques traditionalistes». C’est ce que considèrent des progressistes comme le théologien Markus Arnold, professeur d’éthique à l’Université de Lucerne, et la Ligue suisse des femmes catholiques (SKF) qui ont envoyé une lettre d’avertissement au Conseil fédéral suisse, l’organe exécutif de la Confédération helvétique. D’après le site de l’Eglise catholique suisse le 2 février 2016, Mgr Thomas E. Gullickson (sur la photo) suscite la critique de ceux qui s’opposent habituellement à l’évêque de Coire, Mgr Vitus Huonder. L’archevêque américain de 65 ans aurait une attitude jugée «ultraconservatrice» qui «met en danger la paix religieuse». Pour quelles raisons? «Il recommande la lecture d’un livre antimoderniste du XIXe siècle» écrit par le prêtre catalan Félix Sardá y Salvany, Le libéralisme est un péché. Se sentant peut-être visé par l’ouvrage, le professeur d’éthique de Lucerne considère que le nonce «empoisonne le débat», et il l’assimile même aux «fanatiques religieux», estimant que l’on a «déjà assez de problèmes» avec eux.
Le théologien Erwin Koller, président de la Fondation Herbert Haag «pour la liberté dans l’Eglise» a toutefois déclaré que «pour que le Conseil fédéral intervienne, il faudrait d’abord avoir des faits “manifestes” contre Mgr Gullickson». Ce qui, a-t-il déploré, n’est «pas le cas pour le moment». Egalement interrogé, un journaliste de la télévision suisse alémanique espère bien une intervention de la Conférence des évêques suisses car selon lui, dans un avenir proche, «Mgr Gullickson rejettera des décisions essentielles du concile Vatican II».
Le Grison Giusep Nay, ancien président du Tribunal fédéral, estime aussi que l’attitude du nonce est un «poison pour l’œcuménisme». Si l’on recherche «le soutien du Conseil fédéral, affirme-t-il, «on ne doit pas mettre en avant le conflit interne à l’Eglise entre les catholiques conservateurs et les catholiques libéraux, mais plutôt l’influence possible du nonce sur le choix du successeur de l’actuel évêque de Coire, Mgr Vitus Huonder.» Là est sans doute la finalité principale de cette lettre d’avertissement.
(Sources : kath.ch/apic – DICI n°330 du 12/02/16)