SOURCE - Ennemond - Le Forum Catholique - 29 février 2016
[Mgr Lefebvre et sédévacantisme sont totalement incompatibles] et les prêtres sédévacantistes les plus anciens (abbés Seuillot, Belmont, Guépin) en sont les premiers persuadés puisque Mgr Lefebvre leur a demandé de quitter l’œuvre qu’il avait fondée en raison de leur non-reconnaissance du pape et de leur adhésion à la thèse du Père Guérard des Lauriers. Il exigeait de citer le pontife romain au Canon de la messe et faisait signer une profession de foi de reconnaissance du pape avant les ordinations. Si cela ne s'appelle pas "trancher"... S’en sont suivies les grandes crises avec la disparition d’un district entier aux États-Unis en 1983 et de la quasi-totalité du séminaire de la Reja en 1989. Dans sa pratique, Mgr Lefebvre avait complètement tranché les quelques interrogations qu’il s’était permises au cours de quatre ou cinq conférences (vous en citez une) à la fin des années 1970 et au milieu des années 1980. Mais en prenant quelques nuances, doutes ou interrogations dont l’expression serait coupée du contexte, on ferait de Louis XVI un promoteur de la Révolution et de Mgr Lefebvre un propagateur du Concile. Ses interventions mettant en garde contre le sédévacantisme sont dix fois plus nombreuses et ne s’apparentent pas au doute. Ainsi, déclarait-il, quelques jours avant de s’éteindre :
[Mgr Lefebvre et sédévacantisme sont totalement incompatibles] et les prêtres sédévacantistes les plus anciens (abbés Seuillot, Belmont, Guépin) en sont les premiers persuadés puisque Mgr Lefebvre leur a demandé de quitter l’œuvre qu’il avait fondée en raison de leur non-reconnaissance du pape et de leur adhésion à la thèse du Père Guérard des Lauriers. Il exigeait de citer le pontife romain au Canon de la messe et faisait signer une profession de foi de reconnaissance du pape avant les ordinations. Si cela ne s'appelle pas "trancher"... S’en sont suivies les grandes crises avec la disparition d’un district entier aux États-Unis en 1983 et de la quasi-totalité du séminaire de la Reja en 1989. Dans sa pratique, Mgr Lefebvre avait complètement tranché les quelques interrogations qu’il s’était permises au cours de quatre ou cinq conférences (vous en citez une) à la fin des années 1970 et au milieu des années 1980. Mais en prenant quelques nuances, doutes ou interrogations dont l’expression serait coupée du contexte, on ferait de Louis XVI un promoteur de la Révolution et de Mgr Lefebvre un propagateur du Concile. Ses interventions mettant en garde contre le sédévacantisme sont dix fois plus nombreuses et ne s’apparentent pas au doute. Ainsi, déclarait-il, quelques jours avant de s’éteindre :
« Je pense quand même que nous avons besoin d’un lien avec Rome, Rome c’est quand même là que se trouve la succession de Pierre, la succession des apôtres, de l’apôtre Pierre, de la primauté de Pierre et de l’Église ; si on coupe avec ce lien, on est vraiment comme une embarcation qui est larguée au grès des flots, sans plus savoir à quel lieu nous sommes rattachés et à qui nous sommes rattachés. »
Ou encore :
« La solution du sédévacantisme n’est pas une solution ; ça pose quantité de problèmes, parce que si depuis le pape Paul VI il n’y a pas eu de papes, donc tous les cardinaux qui ont été faits par ces papes sont invalidement faits ? Donc les votes qu’ils ont faits comme cardinaux membres du Conclave sont nuls ? Et qui va rétablir alors le lien avec Jean XXIII ? Et même si on estime que Jean XXIII n’était pas pape non plus ? Alors je ne sais pas ! Il faut descendre au pape Pie XII ? Qui va rétablir le lien ? Parce que si ces cardinaux ont été invalidement faits cardinaux, ils ne peuvent pas élire le futur pape. Qui va nous désigner le nouveau pape ? On est complètement perdu ! Pas étonnant que dans ces milieux il y ait eu des groupes qui ont fait un pape. C’est logique. Gardons un peu la solution du sens commun et la solution que nous inspirent aussi les fidèles. » (1991)