9 février 2017

[Abbé Christian Bouchacourt, fsspx - Le Chardonnet] Souvenirs d’un curé de Saint-Nicolas

SOURCE - Abbé Christian Bouchacourt, fsspx - Le Chardonnet - février 2017

La paroisse est l’incarnation de l’Église dans la cité. On y entre en toute liberté, pour y prier, y trouver un peu de calme ou pour y rencontrer un prêtre. Il y a une grâce particulière à franchir le porche d’une église. Combien d’hommes, de femmes, de jeunes gens ou de jeunes filles ont été touchés par la grâce en entrant à Saint-Nicolas du Chardonnet !
C’est le secret des cœurs, certes, mais je peux témoigner, en tant que « curé-émérite », qu’ils sont des centaines et des centaines à avoir retrouvé la foi ou à l’avoir reçue en entrant dans cette église au centre de Paris, rendue à la Tradition catholique il y a maintenant 40 ans. La grâce y fait des miracles quotidiennement. La beauté de la liturgie qui y est célébrée, la présence permanente d’un prêtre au fil des jours pour entendre les confessions et donner les sacrements, la propreté des lieux édifient et touchent les âmes. Ils sont nombreux ceux qui, en franchissant pour la première fois le porche de l’église, disent « qu’il y a une atmosphère que l’on ne trouve pas dans les autres paroisses de Paris ».
 
Ces miracles quotidiens de la grâce sont ce qui m’a le plus frappé mais aussi le plus rempli de joie durant les six années passées à Saint-Nicolas du Chardonnet. Je peux témoigner que le bon Dieu se sert de la paroisse Saint-Nicolas pour transformer les âmes et les retourner vers lui ! Ah si seulement il y avait dix paroisses ferventes comme celle-ci à Paris ! La capitale de la Fille aînée de l’Église en serait transformée et le mal qui la mine serait non seulement contenu mais régresserait !
 
L’événement qui m’a le plus marqué, a été la consécration de la paroisse au Cœur Immaculé de Marie le 8 décembre 2000 à la fin de l’année sainte. La cérémonie fut splendide, l’église comble autour de son clergé. Le paradis ce soir-là a levé un petit coin de son voile. Une joie toute surnaturelle inondait les cœurs tandis que la procession qui suivit fut d’une extraordinaire ferveur. Le vin chaud servi à la sortie fut la cerise sur le gâteau ! Je suis convaincu que cette cérémonie n’est pas seulement un évé- nement historique qui appartient au passé, mais elle continue aujourd’hui à porter ses fruits. La paroisse appartient à Notre-Dame depuis ce jour et la Mère de Dieu ne cesse d’attirer sur elle des grâces de bénédictions et de conversions. Saint-Nicolas est bien un don de Dieu et un signe d’espérance !
 
Il faudrait des pages et des pages pour décrire tout ce qui se passe dans une paroisse. Je voudrais souligner deux derniers aspects. Tout d’abord, l’union du curé avec ses vicaires donne un formidable élan à l’apostolat paroissial et un bel exemple aux paroissiens ! J’ai eu cette chance de travailler avec des prêtres qui m’ont aidé d’une manière exemplaire. Cela a contribué à faire de la paroisse une grande famille rayonnante. J’ai enfin une reconnaissance et une admiration sans borne pour les bénévoles, de tous les milieux sociaux et de tous âges qui viennent anonymement offrir leur aide à la paroisse. Saint-Nicolas a suscité et suscite encore aujourd’hui un élan de charité que Dieu récompensera au centuple dans l’éternité. Seule une paroisse catholique est capable de cela.
 
Deo gratias pour ces 40 ans ! En route pour les 50 !