SOURCE - La Croix - 6 janvier 2013
Pour le chef de file des intégristes, Vatican II est « la chose » des ennemis de l’Église, pas celle de l’Église
À l’occasion d’une conférence, vendredi 28 décembre dernier à New Hamburg (Ontario, Canada), le supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX) a qualifié les juifs d’« ennemis de l’Église ».
Revenant sur les discussions désormais au point mort entre le Saint-Siège et la FSSPX, Mgr Fellay s’est interrogé sur les groupes « qui sont hors de l’Église, qui, pendant des siècles ont été ennemis de l’Église », qui s’opposent à un accord entre Rome et Écône : les juifs, les maçons, les modernistes. Selon lui, leur acharnement à vouloir que Rome impose à la Fraternité l’acceptation du concile Vatican II montre que « Vatican II est leur chose, pas celle de l’Église ».
Alors que, le 29 novembre, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi estimait dans L’Osservatore Romano que les intégristes donnaient « une interprétation hérétique » de Vatican II, Mgr Fellay veut toutefois croire que « la situation n’est pas désespérée » et dit avoir reçu du Saint-Siège d’autres messages qui lui permettent de penser que cette prise de position ne correspond pas « à ce que pense le pape ».
Ces déclarations interviennent alors que Mgr Richard Williamson, exclu début octobre de la FSSPX, doit être à nouveau jugé le 16 janvier prochain par le tribunal de Ratisbonne (Allemagne) pour ses propos négationnistes diffusés en janvier 2009 par la télévision suédoise. Condamné en avril 2010 puis en juillet 2011 pour ces mêmes faits, Mgr Williamson avait bénéficié en février dernier de la clémence de la justice allemande, parce que la cour d’appel de Nuremberg avait relevé des erreurs de procédure. Le nouveau jugement est attendu pour le 22 janvier. N. S. (avec CNA et Catholic Herald)
Pour le chef de file des intégristes, Vatican II est « la chose » des ennemis de l’Église, pas celle de l’Église
À l’occasion d’une conférence, vendredi 28 décembre dernier à New Hamburg (Ontario, Canada), le supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX) a qualifié les juifs d’« ennemis de l’Église ».
Revenant sur les discussions désormais au point mort entre le Saint-Siège et la FSSPX, Mgr Fellay s’est interrogé sur les groupes « qui sont hors de l’Église, qui, pendant des siècles ont été ennemis de l’Église », qui s’opposent à un accord entre Rome et Écône : les juifs, les maçons, les modernistes. Selon lui, leur acharnement à vouloir que Rome impose à la Fraternité l’acceptation du concile Vatican II montre que « Vatican II est leur chose, pas celle de l’Église ».
Alors que, le 29 novembre, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi estimait dans L’Osservatore Romano que les intégristes donnaient « une interprétation hérétique » de Vatican II, Mgr Fellay veut toutefois croire que « la situation n’est pas désespérée » et dit avoir reçu du Saint-Siège d’autres messages qui lui permettent de penser que cette prise de position ne correspond pas « à ce que pense le pape ».
Mgr Williamson va être rejugéDans un communiqué, le centre Simon-Wiesenthal a vivement condamné les propos de Mgr Fellay, estimant que « la description des juifs comme “ennemis de l’Église” prouve une fois de plus l’antisémitisme profondément enraciné au cœur de la théologie de la FSSPX ». « En dépit de tous les efforts de ce groupe pour présenter au public un visage honorable, leur enseignement haineux remonte toujours à la surface », estime Mark Weitzman, directeur des relations gouvernementales du centre en rappelant l’enseignement de l’Église catholique et son engagement dans les relations judéo-chrétiennes.
Ces déclarations interviennent alors que Mgr Richard Williamson, exclu début octobre de la FSSPX, doit être à nouveau jugé le 16 janvier prochain par le tribunal de Ratisbonne (Allemagne) pour ses propos négationnistes diffusés en janvier 2009 par la télévision suédoise. Condamné en avril 2010 puis en juillet 2011 pour ces mêmes faits, Mgr Williamson avait bénéficié en février dernier de la clémence de la justice allemande, parce que la cour d’appel de Nuremberg avait relevé des erreurs de procédure. Le nouveau jugement est attendu pour le 22 janvier. N. S. (avec CNA et Catholic Herald)