SOURCE - Abbé Puga, fsspx - Le Chardonnet - juin 2017
Peu avant de subir sa terrible Passion Notre-Seigneur avertit solennellement ses disciples : « Voici que Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le froment ». Cet avertissement nous concerne aussi alors que l’Église subit à la suite de son Maître un terrible crucifiement. Notre Église est abandonnée, notre Église est trahie, notre Église est occupée.
Peu avant de subir sa terrible Passion Notre-Seigneur avertit solennellement ses disciples : « Voici que Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le froment ». Cet avertissement nous concerne aussi alors que l’Église subit à la suite de son Maître un terrible crucifiement. Notre Église est abandonnée, notre Église est trahie, notre Église est occupée.
La prudence d’un combattant lui
demande de ne jamais sous-estimer
son adversaire. Saint Paul nous dit
que nous n'avons pas à lutter contre la
chair et le sang, mais contre les princes
des ténèbres. Notre adversaire? C’est
le Démon lui-même, le Prince de ce
Monde comme Jésus aime à le désigner souvent avec tant de justesse.
Nous ne pouvons nous sanctifier en
faisant abstraction de l’état concret,
actuel de la sainte Église catholique
qui est l’arche de salut qui, seule, peut
nous emmener sains et saufs au rivage
de la vie éternelle.
Or cette Église, il nous faut le reconnaître, est dans un état catastrophique,
celui d’«un navire prenant l’eau de
toute part » selon l’expression d’un
pape récent qui a pourtant lui-même
bien contribué dans sa vie à y percer
de multiples trous.
Notre Église, depuis plusieurs décennies, est comme possédée par un
esprit étranger qui n’est pas l’Esprit
de son Dieu. C’est l’esprit du Concile
qui a pris possession de tout, qui
s’est insinué partout. Cela ressemble
vraiment à une possession diabolique.
Certains sursauteront peut-être à ces
mots mais le Christ lui-même n’a-t-il
pas été, lors de sa tentation au désert,
sous le pouvoir physique du démon
qui le transporta sur une haute montagne
pour lui offrir tous les royaumes
de la terre?
Mgr Lefebvre faisait une analyse
semblable. Il déclarait lors du concile
Vatican II en 1965 à propos de Gaudium
et Spes: «Cette constitution
pastorale n’est ni pastorale, ni émanée
de l’Église catholique : elle ne paît pas
les hommes et les chrétiens de la vérité
évangélique et apostolique et, d’autre
part, l’Église n’a jamais parlé ainsi.
Nous ne pouvons pas écouter cette
voix parce qu’elle n’est pas la voix de
l’Épouse de Christ. Cette voix n’est
pas la voix de l’Esprit du Christ. La
voix du Christ, notre berger, nous
la connaissons. Celle-ci, nous allons
l’ignorer. Le vêtement est celui des
brebis ; la voix n’est pas celle du berger, mais peut-être celle du loup.»
(J’accuse le Concile p. 93)
Depuis ce dernier concile, de sinistre
mémoire, Satan attaque notre Sainte
Église avec la subtilité de l’être supérieurement intelligent qu’il sait être,
comparé à nous pauvres mortels. Et
c’est pourquoi si nous ne voulons
pas être emportés par les coups subtils
portés par la rage de cet esprit
malfaisant, il nous faut un secours
éminemment divin. Et c’est là que la
fête de la Pentecôte qui ouvre, avec
sa magnifique octave, le mois de juin
de cette année, nous fait redoubler
d’espérance. Les dons du Saint Esprit
dans l’âme du juste, c’est-à-dire de
celui qui est en état de grâce, viennent
à son secours pour débusquer tous les
mensonges, toutes les demi-vérités,
tous les sophismes d’un prince des
ténèbres qui sait se cacher en agissant
par des instruments humains. L’Esprit
Saint nous fait dire non à tous les
compromis, nous apprend à rejeter
un langage diplomatique, politicien
au mauvais sens mot, l’hyper légalisme qui déstructure les plus saines
réactions, il nous invite à renoncer à
la tentation d’un esprit médiatique de
vitrine contraire à la pleine et claire
confession de la foi.
Purifions nos âmes, faisons grandir
cette grâce dans nos âmes, retrouvons-la si nous l’avons perdue par le
péché. Alors nous serons armés contre
les légions d’esprits qui courent le
monde pour perdre les âmes. Plaçons
au cœur de nos vies le Saint Sacrifice
de la Messe qui, comme le disait si
bien Mgr Lefebvre, est l’exorcisme par
excellence. Sinon nous périrons tous!
Abbé D. PUGA