SOURCE - abbé Guillaume de Tanoüarn, ibp - Metablog - mars 2010
Chers amis,
Avec M. l'abbé Laguérie, supérieur général, présent dans nos murs depuis le mois de septembre, le Centre Saint Paul aborde l'année 2010 de manière sereine.
Et pourtant, nous avons la douleur de savoir notre abbé Alexandre Berche à l'hôpital, après le terrible accident de voiture qu'il a eu en se rendant à Tournan en Brie pour y célébrer la messe, il y a un mois. Il est physiquement hors de danger mais se trouve dans un "coma vigile" et les moments où semble s'établir un contact avec le monde extérieur sont rares. Pour lui, pour nous qui avons été saisis par la soudaineté du drame et qu'il laisse sans son sourire et sans le secours de sa générosité et de son sens de l'organisation, pour sa famille durement éprouvée, je pense en particulier à sa mère, Barbara, qui vient le voir chaque jour, nous vous demandons encore et encore vos prières, sans doute plus nombreuses en ce Carême !
La vie est souvent un sacré mélange, si vous me passez cette expression, qui signifie seulement que c'est toujours Dieu, nous le croyons, nous le savons, qui préside au mélange. Puisque je vous envoie quelques nouvelles, je voudrais aussi vous faire partager les bonnes nouvelles de ces quelques mois.
Et d'abord, nous avons eu la joie, au mois de janvier, de recevoir Mgr Éric de Moulins-Beaufort, évêque auxiliaire de Paris, dans nos murs, ce qui marque l'intérêt que porte l'archevêché de Paris à notre petite communauté traditionnelle. Beaucoup croient qu'il est facile d'obtenir d'avantage que ce que nous avons en ce moment. Bien sûr, nous souhaitons pouvoir célébrer la messe dans une église et normaliser un peu notre situation. Mais je crois qu'il ne faut pas sous estimer ce que nous représentons aujourd'hui dans la Capitale : la seule communauté intégralement traditionnelle, avec tous les offices dans la forme extraordinaire du rite romain et une volonté tranquille de vivre en communion avec notre archevêque. L'expérience est belle. Elle se passe bien grâce à Dieu. Elle est porteuse d'espérance.
Des nouvelles ? Disons que nous nous installons toujours mieux. Je viens d'acheter des bancs pour remplacer ceux qui nous avaient été aimablement prêtés : c'était un investissement important pour notre trésorerie toujours sur le fil, mais un investissement nécessaire, car ces bancs, avec leurs prie Dieu, portent efficacement votre prière, c'est-à-dire notre raison d'être.
Dans le même ordre d'idée, celui de vivre progressivement dans nos meubles, nous avons trouvé sur Internet pour un prix sympathique, un chasublier. On nous l'a apporté de Normandie. Oh ! Ce n'est pas un meuble de style. Il était annoncé comme représentant "l'artisanat de l'Après guerre". Comprenez que c'est sans doute, dans les années 50, l'œuvre d'un curé bricoleur ou de son paroissien généreux. Mais ce meuble permet maintenant à Olivier, notre attentif et dévoué sacristain, de ne pas remuer des montagnes de vêtement pour trouver l'ornement du dimanche ou de la fête. C'est une petite chose ? Sans doute, mais très importante au quotidien et qui vous permet d'avoir facilement sous les yeux des ornements variés, sacralisant notre prière.
Mais venons-en à ce qui est toujours notre essentiel : la foi catholique, enseignée, diffusée par la liturgie et défendue par l'écrit ou par la parole. Juste un petit mot d'abord de Respublica christiana. Le n°2 de notre revue porte sur la signification de la Shoah : 144 pages, un petit Monument, élevé par Laurent Tollinier, rédacteur en chef.
Quant à moi ce qui m'occupe en ce moment, c'est la prédication d'un Carême entièrement consacré au concile Vatican II. Coïncidence (que nous avons un peu aidé à se produire), le choix de Mgr Vingt-Trois s'est porté justement sur ce sujet pour les conférences de Notre Dame... Le Concile a 45 ans, mais il est en pleine actualité. Il me semble pouvoir dire d'ores et déjà que notre critique constructive, au Centre saint Paul, tous les dimanches à 18 H, constitue un vrai succès, et qu'en tout cas elle répond à une attente, lorsque l'on voit l'assistance qui se presse à ces conférences pas forcément très faciles de prime abord. Nous ferons au Troisième trimestre un débat sur ce sujet, avec des catholiques de diverses mouvances. Vous serez bien sûr les premiers prévenus du thème, du lieu et de la date. Il me semble que la trouvaille de notre pape, cette herméneutique de continuité, est en train de rallier tous ceux qui continuent à avoir à coeur l'à venir de notre Eglise bien aimée.
Chers amis, merci à vous, merci de votre présence, sans vous nous ne pourrions rien faire. Avec vous, nous pouvons beaucoup. On oublie trop souvent l'amitié dans l'action. Mais la vraie amitié est efficace. Je crois que notre "amitié saint-Paul" peut et doit être un creuset de grâce. Si vous êtes loin de Paris ou si vous êtes empêchés pour une raison ou une autre de venir jusqu'à nous, priez s'il vous plaît pour nos trois catéchumènes, Zubir, Myriam et Cannelle, qui, durant la Veillée pascale, deviendront fils et filles de Dieu.
Et que la Vierge Marie, Notre Dame de grâces, nous prenne tous sous son manteau.
Bien à vous
Abbé G. de Tanoüarn
Chers amis,
Avec M. l'abbé Laguérie, supérieur général, présent dans nos murs depuis le mois de septembre, le Centre Saint Paul aborde l'année 2010 de manière sereine.
Et pourtant, nous avons la douleur de savoir notre abbé Alexandre Berche à l'hôpital, après le terrible accident de voiture qu'il a eu en se rendant à Tournan en Brie pour y célébrer la messe, il y a un mois. Il est physiquement hors de danger mais se trouve dans un "coma vigile" et les moments où semble s'établir un contact avec le monde extérieur sont rares. Pour lui, pour nous qui avons été saisis par la soudaineté du drame et qu'il laisse sans son sourire et sans le secours de sa générosité et de son sens de l'organisation, pour sa famille durement éprouvée, je pense en particulier à sa mère, Barbara, qui vient le voir chaque jour, nous vous demandons encore et encore vos prières, sans doute plus nombreuses en ce Carême !
La vie est souvent un sacré mélange, si vous me passez cette expression, qui signifie seulement que c'est toujours Dieu, nous le croyons, nous le savons, qui préside au mélange. Puisque je vous envoie quelques nouvelles, je voudrais aussi vous faire partager les bonnes nouvelles de ces quelques mois.
Et d'abord, nous avons eu la joie, au mois de janvier, de recevoir Mgr Éric de Moulins-Beaufort, évêque auxiliaire de Paris, dans nos murs, ce qui marque l'intérêt que porte l'archevêché de Paris à notre petite communauté traditionnelle. Beaucoup croient qu'il est facile d'obtenir d'avantage que ce que nous avons en ce moment. Bien sûr, nous souhaitons pouvoir célébrer la messe dans une église et normaliser un peu notre situation. Mais je crois qu'il ne faut pas sous estimer ce que nous représentons aujourd'hui dans la Capitale : la seule communauté intégralement traditionnelle, avec tous les offices dans la forme extraordinaire du rite romain et une volonté tranquille de vivre en communion avec notre archevêque. L'expérience est belle. Elle se passe bien grâce à Dieu. Elle est porteuse d'espérance.
Des nouvelles ? Disons que nous nous installons toujours mieux. Je viens d'acheter des bancs pour remplacer ceux qui nous avaient été aimablement prêtés : c'était un investissement important pour notre trésorerie toujours sur le fil, mais un investissement nécessaire, car ces bancs, avec leurs prie Dieu, portent efficacement votre prière, c'est-à-dire notre raison d'être.
Dans le même ordre d'idée, celui de vivre progressivement dans nos meubles, nous avons trouvé sur Internet pour un prix sympathique, un chasublier. On nous l'a apporté de Normandie. Oh ! Ce n'est pas un meuble de style. Il était annoncé comme représentant "l'artisanat de l'Après guerre". Comprenez que c'est sans doute, dans les années 50, l'œuvre d'un curé bricoleur ou de son paroissien généreux. Mais ce meuble permet maintenant à Olivier, notre attentif et dévoué sacristain, de ne pas remuer des montagnes de vêtement pour trouver l'ornement du dimanche ou de la fête. C'est une petite chose ? Sans doute, mais très importante au quotidien et qui vous permet d'avoir facilement sous les yeux des ornements variés, sacralisant notre prière.
Mais venons-en à ce qui est toujours notre essentiel : la foi catholique, enseignée, diffusée par la liturgie et défendue par l'écrit ou par la parole. Juste un petit mot d'abord de Respublica christiana. Le n°2 de notre revue porte sur la signification de la Shoah : 144 pages, un petit Monument, élevé par Laurent Tollinier, rédacteur en chef.
Quant à moi ce qui m'occupe en ce moment, c'est la prédication d'un Carême entièrement consacré au concile Vatican II. Coïncidence (que nous avons un peu aidé à se produire), le choix de Mgr Vingt-Trois s'est porté justement sur ce sujet pour les conférences de Notre Dame... Le Concile a 45 ans, mais il est en pleine actualité. Il me semble pouvoir dire d'ores et déjà que notre critique constructive, au Centre saint Paul, tous les dimanches à 18 H, constitue un vrai succès, et qu'en tout cas elle répond à une attente, lorsque l'on voit l'assistance qui se presse à ces conférences pas forcément très faciles de prime abord. Nous ferons au Troisième trimestre un débat sur ce sujet, avec des catholiques de diverses mouvances. Vous serez bien sûr les premiers prévenus du thème, du lieu et de la date. Il me semble que la trouvaille de notre pape, cette herméneutique de continuité, est en train de rallier tous ceux qui continuent à avoir à coeur l'à venir de notre Eglise bien aimée.
Chers amis, merci à vous, merci de votre présence, sans vous nous ne pourrions rien faire. Avec vous, nous pouvons beaucoup. On oublie trop souvent l'amitié dans l'action. Mais la vraie amitié est efficace. Je crois que notre "amitié saint-Paul" peut et doit être un creuset de grâce. Si vous êtes loin de Paris ou si vous êtes empêchés pour une raison ou une autre de venir jusqu'à nous, priez s'il vous plaît pour nos trois catéchumènes, Zubir, Myriam et Cannelle, qui, durant la Veillée pascale, deviendront fils et filles de Dieu.
Et que la Vierge Marie, Notre Dame de grâces, nous prenne tous sous son manteau.
Bien à vous
Abbé G. de Tanoüarn