SOURCE - osservatore-vaticano.org - 20 mars 2010
Une dépêche mal informée de l’APIC évoque « un climat tendu fait de critiques des lefebvristes », à propos de la 3ème réunion de la commission de dialogue doctrinal entre Rome et les représentants de la FSSPX, qui aurait lieu le 20 mars, et prétend que « plusieurs voix, à Rome, notamment, font état des réelles difficultés d’établir un véritable dialogue face à “l’immobilisme“ des positions de la délégation de la Fraternité Saint-Pie X ».
Ces affirmations nous semblent hasardeuses. Tout d’abord, la date indiquée (20 mars, aujourd’hui même), effectivement proche de la date supposée de la rencontre, est cependant inexacte. Pour appuyer ses dires, l’agence évoque « un communiqué assez inhabituel publié début mars, [par] l’abbé Régis de Cacqueray, supérieur du district de France de la Fraternité Saint-Pie X », ou celui-ci « s’en est pris aux évêques de l’hexagone ». Elle parle du site Internet de la Fraternité Saint-Pie X en France, qui a déploré la visite de Benoît XVI, le 14 mars dernier, à la communauté de l’Église luthérienne de Rome. On le voit : les preuves ainsi avancées sont externes aux débats proprement dits.
En réalité, autant qu’on puisse l’induire d’un certain nombre de recoupements, compte tenu de l’extrême discrétion des deux parties, le climat serait beaucoup plus “positif” que ne le laisse croire cette dépêche.
Tout semble indiquer d’abord une volonté insufflée par le Saint-Père d’aboutir à un résultat acceptable par tous. Ensuite, on devine, en fonction des propos tenus par les uns et les autres, que les deux parties ont fait des efforts notables pour se comprendre et pour parler sans polémique stérile.
Au total, on évoluerait dans une espèce de flou (quelle est l’autorité des points dont on discute ? n’y a-t-il pas un accord implicite sur certaines “déficiences” relatives, par exemple dans la réforme liturgique ?). À la limite, les théologiens romains aimeraient que la partie lefebvriste resserre avec plus de rigueur ses critiques et surtout qu’elle les “lisse” davantage dans la forme, pour pouvoir lui donner acte de la nécessité de précisions interprétatives.
En somme, à ce jour, le miracle ne serait pas exclu, à savoir… une victoire du bon sens des deux côtés.
Une dépêche mal informée de l’APIC évoque « un climat tendu fait de critiques des lefebvristes », à propos de la 3ème réunion de la commission de dialogue doctrinal entre Rome et les représentants de la FSSPX, qui aurait lieu le 20 mars, et prétend que « plusieurs voix, à Rome, notamment, font état des réelles difficultés d’établir un véritable dialogue face à “l’immobilisme“ des positions de la délégation de la Fraternité Saint-Pie X ».
Ces affirmations nous semblent hasardeuses. Tout d’abord, la date indiquée (20 mars, aujourd’hui même), effectivement proche de la date supposée de la rencontre, est cependant inexacte. Pour appuyer ses dires, l’agence évoque « un communiqué assez inhabituel publié début mars, [par] l’abbé Régis de Cacqueray, supérieur du district de France de la Fraternité Saint-Pie X », ou celui-ci « s’en est pris aux évêques de l’hexagone ». Elle parle du site Internet de la Fraternité Saint-Pie X en France, qui a déploré la visite de Benoît XVI, le 14 mars dernier, à la communauté de l’Église luthérienne de Rome. On le voit : les preuves ainsi avancées sont externes aux débats proprement dits.
En réalité, autant qu’on puisse l’induire d’un certain nombre de recoupements, compte tenu de l’extrême discrétion des deux parties, le climat serait beaucoup plus “positif” que ne le laisse croire cette dépêche.
Tout semble indiquer d’abord une volonté insufflée par le Saint-Père d’aboutir à un résultat acceptable par tous. Ensuite, on devine, en fonction des propos tenus par les uns et les autres, que les deux parties ont fait des efforts notables pour se comprendre et pour parler sans polémique stérile.
Au total, on évoluerait dans une espèce de flou (quelle est l’autorité des points dont on discute ? n’y a-t-il pas un accord implicite sur certaines “déficiences” relatives, par exemple dans la réforme liturgique ?). À la limite, les théologiens romains aimeraient que la partie lefebvriste resserre avec plus de rigueur ses critiques et surtout qu’elle les “lisse” davantage dans la forme, pour pouvoir lui donner acte de la nécessité de précisions interprétatives.
En somme, à ce jour, le miracle ne serait pas exclu, à savoir… une victoire du bon sens des deux côtés.