SOURCE - DICI - 6 mars 2010
Le 18 février, l’abbé Franz Schmidberger, supérieur du district d’Allemagne de la Fraternité Saint-Pie X, a accordé un entretien au site Internet Kathnews. Il y déclare que les discussions doctrinales avec Rome vont certainement exiger beaucoup de temps. Il rappelle que les principaux points de divergence demeurent l’oecuménisme et les rapports de l’Eglise catholique avec les autres religions, notamment avec le judaïsme « qui ne prie pas le même Dieu » que les catholiques. Voici de larges extraits de cet entretien:
« Pour la première fois, nous sommes en mesure d’exposer sereinement aux autorités compétentes nos préoccupations au sujet des déclarations du Concile Vatican II et du développement postconciliaire. Ces discussions vont certainement prendre beaucoup de temps, voire des années. Mais peut-être nos interlocuteurs reconnaissent-ils déjà après un court délai que l’on ne peut contester que la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X est catholique, même s’il y a toujours des points de discorde. Ce serait un grand pas en avant. La forme très discrète des entretiens est vitale pour leur succès, car ‘le bien ne fait pas de bruit, et le bruit ne fait pas de bien’. (…)
« Il faut se garder d’un optimisme exagéré au sujet de ces conversations. Mgr Fellay parle d'un miracle, si elles aboutissent à un réel succès. (…)
« Un accord entre le Saint-Siège et la Fraternité ne peut que signifier ce qui suit : Rome reconnaît la voix du Magistère antérieur au concile. La Fraternité n'a jamais soutenu des positions propres, mais elle s’est plutôt faite le porteparole des papes, en particulier de tous ceux qui ont régné depuis la Révolution française jusqu'au Concile Vatican II. La situation a changé depuis 1988 : l'on prend au sérieux nos objections à Rome et l’on cherche à y répondre. (…)
« Avec le retrait de l'excommunication, de nouveaux fidèles nous ont rejoints, des barrières ont été démantelées, mais à cause du battage médiatique de nouvelles barrières ont été élevées. Cependant, je crois que la décision courageuse du pape n'a pas eu seulement un effet positif pour la Fraternité et son travail apostolique, mais plus encore pour l'Église tout entière. (…)
« Avec Benoît XVI, l'Eglise est entrée dans des eaux plus calmes. La réhabilitation du Saint Sacrifice de la Messe dans sa forme traditionnelle, le retrait du décret d'excommunication, les discussions doctrinales avec le Saint-Siège sont des actes très positifs de ce pontificat. En revanche, nous regrettons la visite à la Synagogue de Rome, et surtout les paroles du pape déclarant que nous prions avec les juifs le même Dieu.
« Nous chrétiens, nous honorons la Très Sainte Trinité et nous prions Notre-Seigneur Jésus-Christ, le Fils consubstantiel au Père. Les juifs d'aujourd'hui, en revanche, n’admettent ni l'un ni l'autre de ces deux points fondamentaux de notre sainte religion. Et comme il n'existe pas d'autre Dieu que la Très Sainte Trinité, d'autre Seigneur que Jésus-Christ, nous ne prions pas avec les juifs le même Dieu.
« Les choses étaient différentes chez les justes de l'Ancien Testament : ils étaient ouverts à la vérité trinitaire et la filiation divine du Messie promis. Le pape s’éloigne d’une manière inquiétante de la parole du premier pape, saint Pierre : « En aucun autre [que Jésus-Christ] est le salut » (Actes 4:12). Cela s'applique à tout le monde, y compris les juifs et les musulmans. »
(Source : kathnews. Traduction)
Le 18 février, l’abbé Franz Schmidberger, supérieur du district d’Allemagne de la Fraternité Saint-Pie X, a accordé un entretien au site Internet Kathnews. Il y déclare que les discussions doctrinales avec Rome vont certainement exiger beaucoup de temps. Il rappelle que les principaux points de divergence demeurent l’oecuménisme et les rapports de l’Eglise catholique avec les autres religions, notamment avec le judaïsme « qui ne prie pas le même Dieu » que les catholiques. Voici de larges extraits de cet entretien:
« Pour la première fois, nous sommes en mesure d’exposer sereinement aux autorités compétentes nos préoccupations au sujet des déclarations du Concile Vatican II et du développement postconciliaire. Ces discussions vont certainement prendre beaucoup de temps, voire des années. Mais peut-être nos interlocuteurs reconnaissent-ils déjà après un court délai que l’on ne peut contester que la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X est catholique, même s’il y a toujours des points de discorde. Ce serait un grand pas en avant. La forme très discrète des entretiens est vitale pour leur succès, car ‘le bien ne fait pas de bruit, et le bruit ne fait pas de bien’. (…)
« Il faut se garder d’un optimisme exagéré au sujet de ces conversations. Mgr Fellay parle d'un miracle, si elles aboutissent à un réel succès. (…)
« Un accord entre le Saint-Siège et la Fraternité ne peut que signifier ce qui suit : Rome reconnaît la voix du Magistère antérieur au concile. La Fraternité n'a jamais soutenu des positions propres, mais elle s’est plutôt faite le porteparole des papes, en particulier de tous ceux qui ont régné depuis la Révolution française jusqu'au Concile Vatican II. La situation a changé depuis 1988 : l'on prend au sérieux nos objections à Rome et l’on cherche à y répondre. (…)
« Avec le retrait de l'excommunication, de nouveaux fidèles nous ont rejoints, des barrières ont été démantelées, mais à cause du battage médiatique de nouvelles barrières ont été élevées. Cependant, je crois que la décision courageuse du pape n'a pas eu seulement un effet positif pour la Fraternité et son travail apostolique, mais plus encore pour l'Église tout entière. (…)
« Avec Benoît XVI, l'Eglise est entrée dans des eaux plus calmes. La réhabilitation du Saint Sacrifice de la Messe dans sa forme traditionnelle, le retrait du décret d'excommunication, les discussions doctrinales avec le Saint-Siège sont des actes très positifs de ce pontificat. En revanche, nous regrettons la visite à la Synagogue de Rome, et surtout les paroles du pape déclarant que nous prions avec les juifs le même Dieu.
« Nous chrétiens, nous honorons la Très Sainte Trinité et nous prions Notre-Seigneur Jésus-Christ, le Fils consubstantiel au Père. Les juifs d'aujourd'hui, en revanche, n’admettent ni l'un ni l'autre de ces deux points fondamentaux de notre sainte religion. Et comme il n'existe pas d'autre Dieu que la Très Sainte Trinité, d'autre Seigneur que Jésus-Christ, nous ne prions pas avec les juifs le même Dieu.
« Les choses étaient différentes chez les justes de l'Ancien Testament : ils étaient ouverts à la vérité trinitaire et la filiation divine du Messie promis. Le pape s’éloigne d’une manière inquiétante de la parole du premier pape, saint Pierre : « En aucun autre [que Jésus-Christ] est le salut » (Actes 4:12). Cela s'applique à tout le monde, y compris les juifs et les musulmans. »
(Source : kathnews. Traduction)