L’Église catholique a toujours enseigné qu’elle est l’unique et seule
vraie Église de Jésus-Christ, en sorte que même si la grande majorité
des croyants la quittent un jour, ce qui arrivera à la fin des temps
(cf. Lc.XVIII, 8), elle ne perdra jamais son unité. Aussi Saint Cyprien
dit-il que l’unité de l’Église vient d’une fondation divine soudée de
sacrements célestes, et elle «ne peut être déchirée en morceaux par la
force de volontés contraires». Certes, les âmes peuvent apostasier ou se
séparer d’elle, mais l’Église qu’elles abandonnent reste une. De ce
point de vue, l’unité de l’Église ne peut signifier autre chose que le
retour des âmes une à une dans la seule vraie Église.
Telle n’est pas la vision qu’a Vatican II de l’Église. Lorsque le Concile dit (Lumen Gentium # 8) que l’Église du Christ «subsiste dans» l’Église catholique, il a ouvert la porte toute grande pour qu’on distingue entre les deux, et pour qu’on prétende que la «vraie» Église du Christ est plus large que l’«étroite» Église catholique. Dès lors il existe des morceaux de la véritable Église du Christ dispersés hors de l’Église catholique et ainsi «l’unité de l’Église» signifie réunir à nouveau ces morceaux sans que les individus qui en sont les membres aient l’obligation de se convertir personnellement. Tel était certainement le point de vue du jeune et brillant théologien du Concile, l’abbé Joseph Ratzinger, comme le démontrent quelques-unes de ses formules stupéfiantes rédigées peu après le Concile, citées avec leurs références dans le livre du Dr. Schüler, Benoît XVI et comment l’Église se voit elle-même, pages 17-19. En voici un bref résumé qui met en relief leur hétérodoxie:–
En quelque lieu où se trouvent réunis Evêque, Table et Parole de Dieu, il y a «église». Au cours des siècles cette véritable et ample communion chrétienne s’est gravement rétrécie à cause de la centralisation romaine, qui a obligé les Protestants à rompre avec Rome. Malgré les divergences doctrinales on aurait pu et dû cohabiter. Voilà pourquoi l’œcuménisme du retour au bercail doit être remplacé par l’œcuménisme de coexistence. Les Églises doivent remplacer l’Église. Les catholiques doivent s’ouvrir. N’auront à se convertir que les individus qui le désirent. Les Protestants ont, virtuellement, droit à leurs erreurs.
Mais, où en est la Foi dans tout ce discours «de l’Église et des églises?» Et la doctrine? Nulle part, dirait-on. Et quelle sorte d’unité peut-il y avoir entre des âmes qui ont des croyances aussi contradictoires que celles des catholiques (préconciliaires) et des Protestants? Il ne peut s’agir que d’une unité complètement différente de celle qui existait dans l’Église préconciliaire, et par conséquent d’une Église complètement différente aussi. En réalité le jeune abbé Ratzinger tendait ses efforts vers la Nouvelle Église.
Toutefois, l’unité de cette Nouvelle Église devenait problématique. En premier lieu, l’unité de l’Église est un dogme. Et en deuxième lieu, en tant que Cardinal et Pape, Joseph Ratzinger s’est trouvé dans l’obligation de défendre l’unité de la Nouvelle Église contre des Révolutionnaires encore plus radicaux que lui-même, comme par exemple l’abbé Léonard Boff pour qui la Nouvelle Église «subsiste» un peu partout, donc en de nombreux morceaux différents.
Aussi le cardinal a-t-il cherché à prouver, par des arguments cités par Schüler, que l’Église du Christ voit sa réalisation complète dans l’Église Catholique, mais pas au point d’exclure sa réalisation incomplète ailleurs (mais alors, comment est-elle une?). De même l’identité de l’Église du Christ avec l’Église catholique est substantielle sans être exclusive (mais comment l’identité proprement dite peut-elle être autre qu’exclusive?). De même, l’être complet de l’Église du Christ se trouve dans l’Église catholique, mais elle possède ailleurs un être incomplet aussi (mais comment un être peut-il être complet si une partie en est ailleurs?). Et ainsi de suiteâ¦
Bref, la Nouvelle Église de Benoît XVI inclut des éléments à la fois catholiques et non-catholiques. Mais il suffit qu’une partie ne soit pas catholique pour que le tout ne le soit pas. Par conséquent la Nouvelle Église œcuménique de Benoît n’est pas, en tant que telle, l’Église catholique.
Kyrie eleison.
Telle n’est pas la vision qu’a Vatican II de l’Église. Lorsque le Concile dit (Lumen Gentium # 8) que l’Église du Christ «subsiste dans» l’Église catholique, il a ouvert la porte toute grande pour qu’on distingue entre les deux, et pour qu’on prétende que la «vraie» Église du Christ est plus large que l’«étroite» Église catholique. Dès lors il existe des morceaux de la véritable Église du Christ dispersés hors de l’Église catholique et ainsi «l’unité de l’Église» signifie réunir à nouveau ces morceaux sans que les individus qui en sont les membres aient l’obligation de se convertir personnellement. Tel était certainement le point de vue du jeune et brillant théologien du Concile, l’abbé Joseph Ratzinger, comme le démontrent quelques-unes de ses formules stupéfiantes rédigées peu après le Concile, citées avec leurs références dans le livre du Dr. Schüler, Benoît XVI et comment l’Église se voit elle-même, pages 17-19. En voici un bref résumé qui met en relief leur hétérodoxie:–
En quelque lieu où se trouvent réunis Evêque, Table et Parole de Dieu, il y a «église». Au cours des siècles cette véritable et ample communion chrétienne s’est gravement rétrécie à cause de la centralisation romaine, qui a obligé les Protestants à rompre avec Rome. Malgré les divergences doctrinales on aurait pu et dû cohabiter. Voilà pourquoi l’œcuménisme du retour au bercail doit être remplacé par l’œcuménisme de coexistence. Les Églises doivent remplacer l’Église. Les catholiques doivent s’ouvrir. N’auront à se convertir que les individus qui le désirent. Les Protestants ont, virtuellement, droit à leurs erreurs.
Mais, où en est la Foi dans tout ce discours «de l’Église et des églises?» Et la doctrine? Nulle part, dirait-on. Et quelle sorte d’unité peut-il y avoir entre des âmes qui ont des croyances aussi contradictoires que celles des catholiques (préconciliaires) et des Protestants? Il ne peut s’agir que d’une unité complètement différente de celle qui existait dans l’Église préconciliaire, et par conséquent d’une Église complètement différente aussi. En réalité le jeune abbé Ratzinger tendait ses efforts vers la Nouvelle Église.
Toutefois, l’unité de cette Nouvelle Église devenait problématique. En premier lieu, l’unité de l’Église est un dogme. Et en deuxième lieu, en tant que Cardinal et Pape, Joseph Ratzinger s’est trouvé dans l’obligation de défendre l’unité de la Nouvelle Église contre des Révolutionnaires encore plus radicaux que lui-même, comme par exemple l’abbé Léonard Boff pour qui la Nouvelle Église «subsiste» un peu partout, donc en de nombreux morceaux différents.
Aussi le cardinal a-t-il cherché à prouver, par des arguments cités par Schüler, que l’Église du Christ voit sa réalisation complète dans l’Église Catholique, mais pas au point d’exclure sa réalisation incomplète ailleurs (mais alors, comment est-elle une?). De même l’identité de l’Église du Christ avec l’Église catholique est substantielle sans être exclusive (mais comment l’identité proprement dite peut-elle être autre qu’exclusive?). De même, l’être complet de l’Église du Christ se trouve dans l’Église catholique, mais elle possède ailleurs un être incomplet aussi (mais comment un être peut-il être complet si une partie en est ailleurs?). Et ainsi de suiteâ¦
Bref, la Nouvelle Église de Benoît XVI inclut des éléments à la fois catholiques et non-catholiques. Mais il suffit qu’une partie ne soit pas catholique pour que le tout ne le soit pas. Par conséquent la Nouvelle Église œcuménique de Benoît n’est pas, en tant que telle, l’Église catholique.
Kyrie eleison.