SOURCE - Abbé Aulagnier - Item - 15 mars 2011
M l’abbé de Cacqueray vient de publier un article dans le dernier numéro de Fideliter qui a été mis rapidement en ligne sur le site « officiel » du district de France, la Porte Latine, le 12 mars 2011.C’est là que j’en ai pris connaissance.
Cet article a pour but de dire pourquoi « il ne faut pas cesser le combat » – c’est le titre de l’article – pourquoi il faut poursuivre dans la ligne choisie par les autorités de la FSSPX. Le temps d’une normalisation canonique avec Rome, dit-il, n’est pas encore arrivé.
Il laisse entendre que beaucoup de fidèles font pression en sens contraire. Cela me réjouit. Ces fidèles multiplient même les arguments jusqu’à en devenir lassant.
Il a la bonté de résumer leurs arguments tout au début de l’article:
« Mais pourquoi la Fraternité Saint-Pie X s’obstine- t-elle à rester en marge de l’Église ? Pourquoi refuse-t-elle un accord qui lui est présenté avec tant de générosité et qui ne lui demanderait aucun reniement ? Pourquoi se prive-t-elle du rayonnement missionnaire que lui donnerait une reconnaissance officielle ? Nous ne sommes plus dans les années 70 ! Les choses ont changé. La messe a été restaurée dans ses droits, les excommunications levées. C’est à n’y rien comprendre…Nous avons tous entendu, et plutôt deux fois qu’une, ce genre de propos, venant souvent, d’ailleurs, de personnes de bonne volonté, amies de la Fraternité Saint-Pie X et désireuses de son bien ».
Ces fidèles, pour M l’abbé de Cauqueray, « ont du mal à comprendre la position de la FSSPX dans la crise actuelle ».
Il veut répondre droitement à ces questions ou interrogations : « Il faut donc essayer de répondre à ces interrogations, en commençant par admettre ce qu’elles recèlent de juste et de fondé ».
J’ai lu ses réponses. Elles ne m’ont pas convaincu. Je ne les crois pas fidèles à la pensée et à l’action de Mgr Lefebvre. Je veux dire que Mgr Lefebvre eut à affronter les mêmes objections, sa vie durant, elles ne l’ont pas empêcher à chercher et à vouloir un accord avec Rome, une normalisation. Pour M l’abbé de Cacqueray, elles sont autant de raisons pour maintenir le statu quo.
On lui dit : « Nous ne sommes plus dans les années 70 ». Il le concède : « Effectivement, nous ne sommes plus dans les années 70. Certaines des grandes folies de l’époque ne sont sans doute plus toutes de mise ».
Cependant, il note, à juste titre, le nouveau scandale qui a secoué l’Eglise dans ses fondements mêmes, ces fondements apostoliques : celui commis par Mgr Nourrichard, le fameux évêque d’Evreux qui veut excommunier son prêtre alors que c’est lui qui fait scandale . Il écrit « le 3 juillet dernier, Mgr Nourrichard, évêque d’Évreux, a participé en ornements liturgiques à la prétendue ordination sacerdotale (évidemment invalide et scandaleuse) de femmes anglicanes à Salisbury ». J’ajoute, qu’il soit maintenu sur son siège épiscopal n’est pas bien. Je le concède. Il part de là pour « généraliser » : « Et ce triste fait est fort loin d’être unique : c’est encore tous les jours que la foi est atteinte dans son intégrité ».
Mais c’était la même situation que devait affronter Mgr Lefebvre, à son époque. M l’abbé de Cacqueay conclut : Il faut que la FSSPX continue de rester en « marche de l’Eglise », Mgr Lefebvre, lui, dans les mêmes situations ecclésiales, ne cessait de répondre aux invitations romaines quand elles lui étaient faites, et même dans une lettre du 21 novembre 1987, faisait à Rome des propositions concrètes de « normalisations ». Je les ai analysé en long et en large dans mon livre « Plaidoyer pour l’unité » aux éditions F.X. Guibert.
M l’abbé de Cacqueray reconnaît, avec satisfaction, que Rome a beaucoup évoluée en matière liturgique, ne serait-ce dans la reconnaissance de la messe tridentine « Il est vrai que le Motu proprio de 2007 a proclamé, après quarante ans de déni, que la messe traditionnelle n’avait jamais été interdite et ne pouvait pas l’être ». Toutefois il se lamente que « ce Motu proprio (ait) mis la liturgie traditionnelle au même rang que la liturgie conciliaire, et même plutôt en dessous, alors que la liturgie conciliaire est justiciable de très graves critiques théologiques ». C’est très juste. Mais il oublie de dire que, dans le même temps, Rome a reconnu l’existence de l’Administration Apostolique saint Jean Marie Vianney avec le droit exclusif de la messe tridentine. Nous étions en 2001. Il oublie de dire, à ses fidèles, que l’IBP a été reconnu par Benoît XVI, le 8 septembre 2006 avec l’usage exclusif de la messe tridentine. Aussi ce qui a été donné aux uns pourrait l’être à d’autres avec un peu de bonne volonté, sans aucune concession. Or c’est précisément une clause que demandait Mgr Lefebvre à Rome. L’usage exclusif de la messe tridentine. Rome, vous dis-je, l’avait accordé à Mgr Rangel , l’a accordé à M l’abbé Laguérie. Pourquoi donc ne l’accorderait-elle pas à la FSSPX ? Veulent-ils tellement que cela ne plus rester en marge de l’Eglise. ? Ils finiront par m’en faire douter. Quoi qu’il en soit, Mgr Lefebvre, ayant eu la certitude de l’usage exclusif de la messe tridentine, aurait été de l’avant. J’en veux pour preuve toujours sa même lettre du 21 novembre 1987. Ce n’est pas une interprétation. C’est une certitude. Ou a alors les écrits n’ont plus de sens. Ou l’on ne peut plus croire à rien.
Vous devriez être sensible, lui disent à juste titre ses fidèles, à la levée par Rome de l’excommunication des évêques de FSSPX. Il en prend acte : « En janvier 2009, un texte romain a bien annulé le décret d’excommunication des évêques auxiliaires de la Fraternité Saint-Pie X »
M l’abbé de Cacqueray vient de publier un article dans le dernier numéro de Fideliter qui a été mis rapidement en ligne sur le site « officiel » du district de France, la Porte Latine, le 12 mars 2011.C’est là que j’en ai pris connaissance.
Cet article a pour but de dire pourquoi « il ne faut pas cesser le combat » – c’est le titre de l’article – pourquoi il faut poursuivre dans la ligne choisie par les autorités de la FSSPX. Le temps d’une normalisation canonique avec Rome, dit-il, n’est pas encore arrivé.
Il laisse entendre que beaucoup de fidèles font pression en sens contraire. Cela me réjouit. Ces fidèles multiplient même les arguments jusqu’à en devenir lassant.
Il a la bonté de résumer leurs arguments tout au début de l’article:
« Mais pourquoi la Fraternité Saint-Pie X s’obstine- t-elle à rester en marge de l’Église ? Pourquoi refuse-t-elle un accord qui lui est présenté avec tant de générosité et qui ne lui demanderait aucun reniement ? Pourquoi se prive-t-elle du rayonnement missionnaire que lui donnerait une reconnaissance officielle ? Nous ne sommes plus dans les années 70 ! Les choses ont changé. La messe a été restaurée dans ses droits, les excommunications levées. C’est à n’y rien comprendre…Nous avons tous entendu, et plutôt deux fois qu’une, ce genre de propos, venant souvent, d’ailleurs, de personnes de bonne volonté, amies de la Fraternité Saint-Pie X et désireuses de son bien ».
Ces fidèles, pour M l’abbé de Cauqueray, « ont du mal à comprendre la position de la FSSPX dans la crise actuelle ».
Il veut répondre droitement à ces questions ou interrogations : « Il faut donc essayer de répondre à ces interrogations, en commençant par admettre ce qu’elles recèlent de juste et de fondé ».
J’ai lu ses réponses. Elles ne m’ont pas convaincu. Je ne les crois pas fidèles à la pensée et à l’action de Mgr Lefebvre. Je veux dire que Mgr Lefebvre eut à affronter les mêmes objections, sa vie durant, elles ne l’ont pas empêcher à chercher et à vouloir un accord avec Rome, une normalisation. Pour M l’abbé de Cacqueray, elles sont autant de raisons pour maintenir le statu quo.
On lui dit : « Nous ne sommes plus dans les années 70 ». Il le concède : « Effectivement, nous ne sommes plus dans les années 70. Certaines des grandes folies de l’époque ne sont sans doute plus toutes de mise ».
Cependant, il note, à juste titre, le nouveau scandale qui a secoué l’Eglise dans ses fondements mêmes, ces fondements apostoliques : celui commis par Mgr Nourrichard, le fameux évêque d’Evreux qui veut excommunier son prêtre alors que c’est lui qui fait scandale . Il écrit « le 3 juillet dernier, Mgr Nourrichard, évêque d’Évreux, a participé en ornements liturgiques à la prétendue ordination sacerdotale (évidemment invalide et scandaleuse) de femmes anglicanes à Salisbury ». J’ajoute, qu’il soit maintenu sur son siège épiscopal n’est pas bien. Je le concède. Il part de là pour « généraliser » : « Et ce triste fait est fort loin d’être unique : c’est encore tous les jours que la foi est atteinte dans son intégrité ».
Mais c’était la même situation que devait affronter Mgr Lefebvre, à son époque. M l’abbé de Cacqueay conclut : Il faut que la FSSPX continue de rester en « marche de l’Eglise », Mgr Lefebvre, lui, dans les mêmes situations ecclésiales, ne cessait de répondre aux invitations romaines quand elles lui étaient faites, et même dans une lettre du 21 novembre 1987, faisait à Rome des propositions concrètes de « normalisations ». Je les ai analysé en long et en large dans mon livre « Plaidoyer pour l’unité » aux éditions F.X. Guibert.
M l’abbé de Cacqueray reconnaît, avec satisfaction, que Rome a beaucoup évoluée en matière liturgique, ne serait-ce dans la reconnaissance de la messe tridentine « Il est vrai que le Motu proprio de 2007 a proclamé, après quarante ans de déni, que la messe traditionnelle n’avait jamais été interdite et ne pouvait pas l’être ». Toutefois il se lamente que « ce Motu proprio (ait) mis la liturgie traditionnelle au même rang que la liturgie conciliaire, et même plutôt en dessous, alors que la liturgie conciliaire est justiciable de très graves critiques théologiques ». C’est très juste. Mais il oublie de dire que, dans le même temps, Rome a reconnu l’existence de l’Administration Apostolique saint Jean Marie Vianney avec le droit exclusif de la messe tridentine. Nous étions en 2001. Il oublie de dire, à ses fidèles, que l’IBP a été reconnu par Benoît XVI, le 8 septembre 2006 avec l’usage exclusif de la messe tridentine. Aussi ce qui a été donné aux uns pourrait l’être à d’autres avec un peu de bonne volonté, sans aucune concession. Or c’est précisément une clause que demandait Mgr Lefebvre à Rome. L’usage exclusif de la messe tridentine. Rome, vous dis-je, l’avait accordé à Mgr Rangel , l’a accordé à M l’abbé Laguérie. Pourquoi donc ne l’accorderait-elle pas à la FSSPX ? Veulent-ils tellement que cela ne plus rester en marge de l’Eglise. ? Ils finiront par m’en faire douter. Quoi qu’il en soit, Mgr Lefebvre, ayant eu la certitude de l’usage exclusif de la messe tridentine, aurait été de l’avant. J’en veux pour preuve toujours sa même lettre du 21 novembre 1987. Ce n’est pas une interprétation. C’est une certitude. Ou a alors les écrits n’ont plus de sens. Ou l’on ne peut plus croire à rien.
Vous devriez être sensible, lui disent à juste titre ses fidèles, à la levée par Rome de l’excommunication des évêques de FSSPX. Il en prend acte : « En janvier 2009, un texte romain a bien annulé le décret d’excommunication des évêques auxiliaires de la Fraternité Saint-Pie X »
Mais il objecte : « dans le même mouvement, le pape Benoît XVI a réaffirmé qu’à ses yeux, les prêtres de la Fraternité « n’exercent pas de ministère légitime dans l’Église ». C’est toujours ce que Rome et les évêques des différents pays où nous nous étions installés à l’appel des fidèles, nous répondaient. Nous invoquions généralement le cas de nécessité pour justifier la juridiction. Mgr Lefebvre a eu à faire face à une telle objection …Et pourtant dans le même temps, il souhaitait « négocier avec Rome ». M l’abbé de Cacqueray, lui, conclut qu’il faut encore rester en marge de l’Eglise. Ce n’est pas l’attitude pratique qu’avait Mgr Lefebvre.
Les problèmes doctrinaux sont toujours au cœur de l’Eglise : « Les graves erreurs que nous dénonçons depuis quarante ans, – il était bien jeune à l’époque, est-ce de sa plume ? - et qui font l’objet des conversations doctrinales, sont encore très présentes au coeur de l’Église ». Il conclut toujours : « Tant qu’ils ne seront pas réglés, on doit rester dans le statu quo ». Ce n’était pas la position pratique de Mgr Lefebvre. Il l’écrit dans sa lettre du 21 novembre 1987. Il avait posé ses conditions, le règlement de la crise doctrinale ne faisait pas parti des conditions sine qua non.
Enfin pour nous convaincre de la justesse de sa position, – je pense qu’elle représente celle des autorités de la FSSPX – il nous assène comme le coup de grâce, la réunion d’Assise III, la convocation des toutes les religions à Assise pour commémorer dans « l’esprit d’Assise », l’acte commis par JP II, le 27 octobre 1986. Vous le voyez, la crise de l’Eglise n’est pas finie et « Si nous étions menacés de l’oublier, le coup de tonnerre du funeste projet « Assise III » serait là pour nous le rappeler. Sans doute, cette annonce nous a tous surpris : il était de notoriété publique que le cardinal Ratzinger n’avait guère apprécié l’initiative de Jean-Paul II en 1986. Pourtant, cette annonce, si elle est quelque peu inattendue, n’est en rien illogique. Car les principes qui fondent la démarche d’Assise sont ceux de Vatican II, coeur de la pensée de Benoît XVI. Si le cardinal a été réticent dans le passé, c’est peut-être sur la forme, pas pour le fond : Benoît XVI, il l’a dit et redit, veut promouvoir le dialogue interreligieux, et « Assise III » en sera une des étapes ». M l’abbé de Cacqueray, vous dis-je, en conclut qu’il faut suivre la bonne ligne de « toujours », ne pas changer de cap. Mgr Lefebvre ne concluait pas ainsi. Assise I venait d’avoir lieu. Cet acte l’a scandalisé. Il voyait le pape humilié dans sa fonction de « Vicaire du Christ ». De là il décida de procéder aux sacres épiscopales, il voulait sauver et la messe et le sacerdoce catholique. Sans lui, nous n’aurions plus le libre usage de la messe tridentine. Sans sa résistance opiniâtre, nous n’aurions même pas eu la joie du Motu Proprio de BenoÎt XVI…Et pourtant, il souhaitait la visite apostolique de Rome, la seconde, il l’eut. Il en profita pour remettre au cardinal Gagnon sa « lettrre-solution » au problème de la FSSPX dans l’Eglise ; Et pourtant le phénomène d’Assise n’avait guère plus qu’un an. Il était encore dans tous les esprits.
M l’abbé de Cacqueray conclut : « Telle est la raison fondamentale de maintenir notre position : la crise de l’Église est fort loin d’être terminée. La reconnaissance officielle des erreurs prendra encore du temps ». Mais cette crise était encore bien vivace du temps de Mgr Lefebvre et pourtant il souhaitait, lui, une « normalisation » de la FSSPX dans l’Eglise, non point qu’il la croyait hors de l’Eglise…Mais comme il aimait à le dire, « notre situation n’est pas normale ». Il avait raison.
Il est très bien de vouloir « témoigner envers et contre tout de la Tradition de l’Église », mais il ne faut pas oublier que cette Tradition nous oblige à confesser que l’Eglise est aussi « hiérarchique ». Attention ! Il y a, vous dis-je, u n danger pour eux.
Abbé Paul Aulagnier.
NB : Je suis heureux d’annoncer que je célébrerai le quarantième anniversaire de mon ordination sacerdotale le dimanche du Christ-Roi, le dernier dimanche d’octobre 2011 en l’église de Rolleboise ou environ. J’ai été ordonné prêtre par Mgr Lefebvre, le 17 octobre 1971.
Les problèmes doctrinaux sont toujours au cœur de l’Eglise : « Les graves erreurs que nous dénonçons depuis quarante ans, – il était bien jeune à l’époque, est-ce de sa plume ? - et qui font l’objet des conversations doctrinales, sont encore très présentes au coeur de l’Église ». Il conclut toujours : « Tant qu’ils ne seront pas réglés, on doit rester dans le statu quo ». Ce n’était pas la position pratique de Mgr Lefebvre. Il l’écrit dans sa lettre du 21 novembre 1987. Il avait posé ses conditions, le règlement de la crise doctrinale ne faisait pas parti des conditions sine qua non.
Enfin pour nous convaincre de la justesse de sa position, – je pense qu’elle représente celle des autorités de la FSSPX – il nous assène comme le coup de grâce, la réunion d’Assise III, la convocation des toutes les religions à Assise pour commémorer dans « l’esprit d’Assise », l’acte commis par JP II, le 27 octobre 1986. Vous le voyez, la crise de l’Eglise n’est pas finie et « Si nous étions menacés de l’oublier, le coup de tonnerre du funeste projet « Assise III » serait là pour nous le rappeler. Sans doute, cette annonce nous a tous surpris : il était de notoriété publique que le cardinal Ratzinger n’avait guère apprécié l’initiative de Jean-Paul II en 1986. Pourtant, cette annonce, si elle est quelque peu inattendue, n’est en rien illogique. Car les principes qui fondent la démarche d’Assise sont ceux de Vatican II, coeur de la pensée de Benoît XVI. Si le cardinal a été réticent dans le passé, c’est peut-être sur la forme, pas pour le fond : Benoît XVI, il l’a dit et redit, veut promouvoir le dialogue interreligieux, et « Assise III » en sera une des étapes ». M l’abbé de Cacqueray, vous dis-je, en conclut qu’il faut suivre la bonne ligne de « toujours », ne pas changer de cap. Mgr Lefebvre ne concluait pas ainsi. Assise I venait d’avoir lieu. Cet acte l’a scandalisé. Il voyait le pape humilié dans sa fonction de « Vicaire du Christ ». De là il décida de procéder aux sacres épiscopales, il voulait sauver et la messe et le sacerdoce catholique. Sans lui, nous n’aurions plus le libre usage de la messe tridentine. Sans sa résistance opiniâtre, nous n’aurions même pas eu la joie du Motu Proprio de BenoÎt XVI…Et pourtant, il souhaitait la visite apostolique de Rome, la seconde, il l’eut. Il en profita pour remettre au cardinal Gagnon sa « lettrre-solution » au problème de la FSSPX dans l’Eglise ; Et pourtant le phénomène d’Assise n’avait guère plus qu’un an. Il était encore dans tous les esprits.
M l’abbé de Cacqueray conclut : « Telle est la raison fondamentale de maintenir notre position : la crise de l’Église est fort loin d’être terminée. La reconnaissance officielle des erreurs prendra encore du temps ». Mais cette crise était encore bien vivace du temps de Mgr Lefebvre et pourtant il souhaitait, lui, une « normalisation » de la FSSPX dans l’Eglise, non point qu’il la croyait hors de l’Eglise…Mais comme il aimait à le dire, « notre situation n’est pas normale ». Il avait raison.
Il est très bien de vouloir « témoigner envers et contre tout de la Tradition de l’Église », mais il ne faut pas oublier que cette Tradition nous oblige à confesser que l’Eglise est aussi « hiérarchique ». Attention ! Il y a, vous dis-je, u n danger pour eux.
Abbé Paul Aulagnier.
NB : Je suis heureux d’annoncer que je célébrerai le quarantième anniversaire de mon ordination sacerdotale le dimanche du Christ-Roi, le dernier dimanche d’octobre 2011 en l’église de Rolleboise ou environ. J’ai été ordonné prêtre par Mgr Lefebvre, le 17 octobre 1971.