SOURCE - Romano Libero - Golias - 27 mars 2011
Contrairement à ce que les rumeurs romaines laissaient entendre il y a encore quelques semaines, et qui faisaient état d’intrigues au Vatican pour limiter la bienveillance du motu proprio de 2007 envers les traditionalistes, la dernière mouture du décret d’application devrait en définitive abonder dans le sens voulu par les défenseurs de la messe « old style ».
Si certains cardinaux comme William Levada, le préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi ou Antonio Maria Canizarès Llovera, préfet de la congrégation pour le culte divin, ont tenté de limiter la largesse de l’application du motu proprio, le point de vue ratzingérien d’une concession très large l’aurait emporté. Le Pape souhaite donc faciliter la célébration selon les anciens livres liturgiques et n’avalise donc pas le point de vue restrictif. Qui reste cependant celui d’une très large majorité d’évêques de par le monde.
Le Pape serait de plus en plus convaincu du franc succès de cette mesure « libérale ». Sans doute, ici ou là, quelques réserves demeureraient, par exemple sur la messe d’ordination de prêtres diocésains qui ne pourrait être célébrée selon l’ancien rite. Néanmoins, l’intention de cette mise au point romaine est plutôt de désavouer la lecture minimaliste du motu proprio, dans le sens où la décision de célébrer une messe publique selon l’ancien rite (ou « forme extraordinaire » comme il est dit aujourd’hui) supposerait l’accord de l’évêque du lieu, alors que chaque curé est libre d’organiser une telle célébration dans sa paroisse pourvu qu’il y ait une demande. A l’évidence, Benoît XVI n’ignore rien des réticences très vives des évêques qui parfois interdisent aux curés bien disposés d’accueillir des groupes attachés à l’ancienne liturgie et de célébrer publiquement la messe pour eux. D’où ce nouveau rappel à l’ordre adressé non aux traditionalistes mais aux évêques peu coopératifs. Et parmi eux, de très hauts prélats, par ailleurs guère suspects de progressisme comme les archevêques de Madrid (Rouco Varela) ou de Washington (Wuerl), deux cardinaux de prestige et de poids.
Nous savons, de source romaine directe, que ce décret d’application a en effet subi une double correction. A l’origine, il avait été préparé par Mgr Guido Pozzo, secrétaire de la Commission Pontificale « Ecclesia Dei » en charge du dossier. Par la suite, le cardinal Levada, et son fidèle conseiller, Mgr Charles J. Scicluna, un maltais avaient fortement amendé le texte dans le sens restrictif. Avec l’accord du cardinal Canizarès Llovera, le préfet de la congrégation du culte divin ! Nos informations récentes étaient donc exactes.
Une fois amendé par Levada, le document est arrivé sur le bureau du Pape. Et ce dernier n’aurait pas été satisfait du revirement opéré. Il serait donc revenu plus ou moins au document tel que Guido Pozzo l’avait initialement. Dans un sens plus favorable aux traditionalistes.
Malgré son rapprochement modérés à certains égards, Benoit XVI est trop attaché à la sacralité de la liturgie, sous une forme traditionnelle, pour se renier à cet égard. Il accepte l’esprit d’Assise. Fait un pas en direction des juifs qu’il exonère de toute culpabilité dans la mort de jugement. Mais, sur la liturgie, il n’a pas varié.
Si certains cardinaux comme William Levada, le préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi ou Antonio Maria Canizarès Llovera, préfet de la congrégation pour le culte divin, ont tenté de limiter la largesse de l’application du motu proprio, le point de vue ratzingérien d’une concession très large l’aurait emporté. Le Pape souhaite donc faciliter la célébration selon les anciens livres liturgiques et n’avalise donc pas le point de vue restrictif. Qui reste cependant celui d’une très large majorité d’évêques de par le monde.
Le Pape serait de plus en plus convaincu du franc succès de cette mesure « libérale ». Sans doute, ici ou là, quelques réserves demeureraient, par exemple sur la messe d’ordination de prêtres diocésains qui ne pourrait être célébrée selon l’ancien rite. Néanmoins, l’intention de cette mise au point romaine est plutôt de désavouer la lecture minimaliste du motu proprio, dans le sens où la décision de célébrer une messe publique selon l’ancien rite (ou « forme extraordinaire » comme il est dit aujourd’hui) supposerait l’accord de l’évêque du lieu, alors que chaque curé est libre d’organiser une telle célébration dans sa paroisse pourvu qu’il y ait une demande. A l’évidence, Benoît XVI n’ignore rien des réticences très vives des évêques qui parfois interdisent aux curés bien disposés d’accueillir des groupes attachés à l’ancienne liturgie et de célébrer publiquement la messe pour eux. D’où ce nouveau rappel à l’ordre adressé non aux traditionalistes mais aux évêques peu coopératifs. Et parmi eux, de très hauts prélats, par ailleurs guère suspects de progressisme comme les archevêques de Madrid (Rouco Varela) ou de Washington (Wuerl), deux cardinaux de prestige et de poids.
Nous savons, de source romaine directe, que ce décret d’application a en effet subi une double correction. A l’origine, il avait été préparé par Mgr Guido Pozzo, secrétaire de la Commission Pontificale « Ecclesia Dei » en charge du dossier. Par la suite, le cardinal Levada, et son fidèle conseiller, Mgr Charles J. Scicluna, un maltais avaient fortement amendé le texte dans le sens restrictif. Avec l’accord du cardinal Canizarès Llovera, le préfet de la congrégation du culte divin ! Nos informations récentes étaient donc exactes.
Une fois amendé par Levada, le document est arrivé sur le bureau du Pape. Et ce dernier n’aurait pas été satisfait du revirement opéré. Il serait donc revenu plus ou moins au document tel que Guido Pozzo l’avait initialement. Dans un sens plus favorable aux traditionalistes.
Malgré son rapprochement modérés à certains égards, Benoit XVI est trop attaché à la sacralité de la liturgie, sous une forme traditionnelle, pour se renier à cet égard. Il accepte l’esprit d’Assise. Fait un pas en direction des juifs qu’il exonère de toute culpabilité dans la mort de jugement. Mais, sur la liturgie, il n’a pas varié.