SOURCE - Abbé de Tanoüarn - Monde&Vie - 10 novembre 2012
Alors que l’éviction de Mgr Williamson est désormais un fait, on constate que chaque partie tente de faire son miel de la situation qui est en train de se créer.
Alors que l’éviction de Mgr Williamson est désormais un fait, on constate que chaque partie tente de faire son miel de la situation qui est en train de se créer.
D’un côté, la Commission Ecclesia Dei prend acte du fait qu’avec le départ de Mgr Williamson, c’est un obstacle important dans le processus de réconciliation qui disparaît et elle rappelle que les portes sont toujours ouvertes. « Après trente ans de séparation, il est compréhensible qu’il faille du temps pour assimiler la substance des développements récents». Cette attitude d’ouverture semble néanmoins toute relative, puisqu’il est question d’assimiler la substance des développements récents.
D’un autre côté, dans la Fraternité Saint-Pie X, le parti des accordistes enregistre l’adhésion sensationnelle de Mgr De Galarreta, par le biais d’un texte paru sur Internet le 22 octobre dernier.
Quant à Mgr Williamson, il semble prêt à se mettre à la disposition de qui le demandera, pour tout ce qui concerne un ministère épiscopal: confirmations, ordinations ou… sacres. «Dieu a ses raisons pour permettre qu’arrive ce qui arrive». C’est le sens de ce qu’il appelle L’initiative Saint-Marcel, récemment créée. Gageons que, sur les questions ecclésiales, sa liberté de manoeuvre sera de plus en plus grande…
Reste que ce départ est un nouveau coup de canif à la légitimité de Mgr Fellay, qui jusqu’ici pouvait encore se présenter comme une légitimité collégiale, incluant non seulement son Conseil mais, de manière collégiale, les quatre évêques sacrés par Mgr Lefebvre. Cette dimension collégiale disparaît. Il ne reste que l’autorité de Mgr Fellay, qui, depuis 2004, éprouve la difficulté de gouverner sans aucune structure juridique, sans qu’il y ait aucune possibilité d’appel, d’une manière qui s’avère de plus en plus absolutiste.
