Une église remplie – « comme rarement » nous a confié un fidèle romain ; une cérémonie « glorieuse »
selon le commentaire d’un séminariste britannique qui découvre la
liturgie traditionnelle ; un cardinal en pleine forme en dépit de son
récent malaise cardiaque ; des fidèles aux accents du monde entier… hier
matin, l’église romaine de la Trinité des Pèlerins portait bien son
nom.
Érigée en 2008 par le Saint Père en
paroisse personnelle destinée à la célébration de la forme
extraordinaire du rite romain – la liturgie traditionnelle – l’église de
la Trinité des Pèlerins est probablement entrée aujourd’hui dans une
nouvelle phase de son existence en renouant pleinement avec ses origines
quand, sous l’inspiration de saint Philippe Néri, « le troisième apôtre
de Rome », elle fut construite pour satisfaire les besoins spirituels,
physiques et matériels des pèlerins se rendant sur le tombeau de Pierre.
En accueillant la plupart des cérémonies du pèlerinage du peuple Summorum Pontificum, la paroisse confiée à la Fraternité Saint Pierre est ainsi fidèle à sa vocation comme à son histoire.
Après les premières vêpres de Toussaint, entonnées la veille par l’abbé Claude Barthe, aumônier du pèlerinage Una cum Papa nostro,
c’est une messe solennelle qui a été célébrée hier matin par le
cardinal Walter Brandmuller, ancien président du Comité pontifical des
sciences historiques, pour la fête de la Toussaint. Au cours de son
homélie, le cardinal a insisté sur l’action de la Sainte Trinité à
travers la foule des saints et la vocation de l’Église militante à
rejoindre les rangs glorieux de l’Église triomphante.
À l’issue de la cérémonie, Son Éminence a
inauguré le salon d’honneur de la paroisse, une salle adjacente à la
sacristie, aux murs couverts des portraits des protecteurs de la
paroisse, de saint Philippe Néri aux cardinaux Spada ou Salviati.
L’occasion pour les pèlerins de saluer notamment Monseigneur Sciacca, le
secrétaire général du Gouvernorat de la Cité du Vatican, qui célébrera
ce 2 novembre la messe de Requiem pour les fidèles défunts en cette même
et décidément bien-nommée Trinité des Pèlerins.