SOURCE - DICI (FSSPX) - 20 novembre 2012
Le 21 novembre 1974, Mgr Marcel Lefebvre publiait à Ecône sa célèbre déclaration :
Le 21 novembre 1974, Mgr Marcel Lefebvre publiait à Ecône sa célèbre déclaration :
« Nous adhérons de tout cœur, de toute notre âme à la Rome
catholique, gardienne de la foi catholique et des traditions nécessaires
au maintien de cette foi, à la Rome éternelle, maîtresse de sagesse et
de vérité.
« Nous refusons par contre et avons toujours refusé de suivre la Rome
de tendance néo-moderniste et néo-protestante qui s’est manifestée
clairement dans le concile Vatican II et après le concile dans toutes
les réformes qui en sont issues.
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Le 18 mai 1975, le fondateur de la Fraternité Saint-Pie X donnait le sens exact de cette déclaration :
« Jamais il n’a été dans mon intention ni dans celle de mes
collaborateurs, de rompre en quoi que ce soit l’unité avec l’Eglise
catholique et avec son chef légitime, le pape Paul VI. Aussi,
solennellement, je renouvelle mon attachement au Souverain Pontife et à
la hiérarchie catholique dont, par la grâce de Dieu et l’autorité du
siège apostolique, je fais partie depuis près de 30 ans. Interpréter ma
déclaration du 21 novembre, dans un sens schismatique est une chose
impossible et je l’ai rappelé à M. l’abbé de Nantes, dans ma lettre du
19 mars 1975 dans laquelle j’écrivais : “Sachez que si un évêque rompt
avec Rome ce ne sera pas moi”. Ma déclaration le dit explicitement et
fortement.»
« Cependant nier l’influence moderniste et libérale qui s’exerce dans
l’Eglise, spécialement depuis le concile Vatican II, dans des réformes
qui prétendent être inspirées du concile, équivaudrait à nier l’évidence
qui se fait chaque jour plus pressante et douloureuse au cœur des
fidèles.
« Nous respectons en toute sincérité les textes de ce concile
pastoral dans la ligne de toute la Tradition, ainsi que le précisait le
Souverain Pontife Jean XXIII, dans son allocution qui clôturait la messe
d’ouverture du 11 octobre 1962. C’est pourquoi nous réprouvons avec
vigueur toute ambiguïté et toute interprétation abusive des textes de
Vatican II et, nous professons l’autorité de ce concile dans le respect
des différentes notes théologiques, applicables à tous les textes
conciliaires. Foi en l’Eglise, foi dans le primat du Pontife romain, le
refus de tout ce qui contribue à l’autodestruction de l’Eglise, telle
est la ligne que nous suivons dans et malgré l’épreuve présente.
« Ecône se veut une source sacerdotale pour contribuer à
l’édification de l’Eglise catholique apostolique et romaine. Ecône n’a
pas d’autre prétention.»
Le 16 juillet 2012,
à l’issue du Chapitre général de la Fraternité Saint-Pie X, Mgr Bernard
Fellay reprenait la déclaration de Mgr Lefebvre en répondant à la
question de DICI : Comment se présente l’avenir de la Fraternité
Saint-Pie X ? Dans son combat pour la Tradition de l’Eglise, est-elle
toujours sur une ligne de crête ?
Mgr Fellay : Plus que jamais nous devons effectivement garder cette
ligne de crête fixée par notre vénéré fondateur. C’est une ligne
difficile à tenir, mais absolument vitale pour l’Eglise et le trésor de
sa Tradition. Nous sommes catholiques, nous reconnaissons le pape et les
évêques, mais devons avant tout conserver inaltérée la foi, source de
la grâce du Bon Dieu. Il faut par conséquent éviter tout ce qui pourrait
la mettre en danger, sans pourtant nous substituer à l’Eglise
catholique, apostolique et romaine. Loin de nous l’idée de constituer
une Eglise parallèle, exerçant un magistère parallèle!
Mgr Lefebvre a très bien expliqué cela, il y a plus de trente ans :
il n’a voulu que transmettre ce qu’il avait reçu de l’Eglise
bimillénaire. Et c’est tout ce que nous voulons à sa suite, car ce n’est
qu’ainsi que nous pourrons aider efficacement à « restaurer toutes
choses dans le Christ ». Ce n’est pas nous qui romprons avec Rome, la
Rome éternelle, maîtresse de sagesse et de vérité. Pour autant il serait
irréaliste de nier l’influence moderniste et libérale qui s’exerce dans
l’Eglise depuis le concile Vatican II et les réformes qui en sont
issues. En un mot, nous gardons la foi dans la primauté du Pontife
romain et dans l’Eglise fondée sur Pierre, mais nous refusons tout ce
qui contribue à l’« autodestruction de l’Eglise », reconnue par Paul VI
lui-même, dès 1968. Daigne Notre-Dame, Mère de l’Eglise, hâter le jour
de son authentique restauration !
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(Source : FSSPX/MG – DICI du 21/11/12)