Lettre ouverte à nos pasteurs |
Cercle des pèlerins de Ratisbonne - 2 novembre 2006 |
Monseigneur, Vous allez bientôt vous réunir en assemblée plénière et nous voulions vous assurer que nous prierons tout particulièrement le Saint-Esprit afin qu’Il vous guide et vous inspire. Vous allez en cette occasion, entre autres sujets, évoquer la question liturgique comme vous l’aviez annoncé au début de cette année à Lourdes. Question liturgique qui est brutalement devenue un sujet d’actualité depuis quelques semaines et qui provoque les réactions les plus diverses et surtout les plus bouleversantes. Jeunes catholiques, simples fidèles attachés filialement et absolument à notre Église et à ses pasteurs, nous sommes particulièrement troublés par les conséquences et les déclarations nées de cette question liturgique. Nous nous sentons perdus depuis quelques semaines, tant la violence de certaines réactions n’a d’égale que les contradictions permanentes qui apportent chaque jour leur lot de désordres. Ø Vous nous dites que les catholiques dits « traditionalistes » se sont rendus coupables de désobéissance, mais vous appelez implicitement aujourd’hui au mieux à douter du Saint-Père, au pire à lui désobéir. Monseigneur, nous ne comprenons plus. Ø Vous avez toujours mis le biritualisme comme condition préalable à toute présence des communautés traditionnelles dans vos diocèses et vous dénoncez brutalement aujourd’hui « une situation grave et préoccupante » que provoquerait ledit biritualisme, dans une Église qui ne compte pourtant pas moins de 37 rites différents. Monseigneur, nous ne comprenons plus. Ø Vous avez toujours parlé de charité, de dialogue interreligieux avec les hommes de bonne volonté et n’avez aujourd’hui pas de mots assez durs contre ces frères catholiques « traditionalistes » qui sont même accusés, ô suprême infamie, de « collusions intellectuelles avec des courants extrémistes politiques ». Monseigneur, nous ne comprenons plus. Ø La crise de l’Église de France (églises désertées, séminaires vidés, foi asséchée) est un douloureux problème que vous portez depuis de nombreuses années. Quand notre Saint-Père propose d’offrir une place « large et généreuse » aux communautés nouvelles dites « traditionalistes », riches de jeunesse et surtout de leurs abondantes vocations, vous parlez de « grave retour aux habitudes d’hier » au lieu de tout mettre en œuvre pour donner des prêtres à vos diocèses. Monseigneur, nous ne comprenons plus. Ø Nous avons été élevés dans l’amour de notre Mère l’Église et de l’héritage bimillénaire qu’elle nous a transmis. « De fait, la sainte Liturgie n’est pas une chose que l’on invente. » Pourtant, aujourd’hui, toutes les protestations, toutes les défiances vis-à-vis de notre Saint-Père, tous ces pasteurs qui en France se révèlent plus protestants que conciliants, semblent malheureusement confondre le pré carré français et l’Église universelle, le concile et la réforme post-conciliaire, tombant dans le pire relativisme ou l’« horizontalisme, le maniérisme ouvertement égocentrique » dénoncé par notre Saint-Père et le cardinal Arinze. Monseigneur, nous ne comprenons plus. Comme le rappelait encore très récemment le cardinal Arinze, « on dissipe les ténèbres grâce à la lumière, non par des condamnations verbales ». « Qu’as-tu fait de ton frère ? » Monseigneur, nous prions pour que vous puissiez bientôt nous rassurer et nous apporter des réponses à toutes ces interrogations fondamentales, et pour que nos pasteurs, à la suite du Pape, nous montrent clairement le chemin de Vérité, dans la charité de notre Seigneur Jésus-Christ. Prénom et nom : Qualité (facultatif) : Vous partagez nos inquiétudes, nos doutes et incompréhensions, faites-le rapidement savoir à votre évêque, à la conférences des évêques de France et à son président, Mgr Ricard, en leur transmettant une copie signée de ce courriel ! Courriel de la conférence des évêques de France : cef@cef.fr Courriel de Mgr Ricard, président de la CEF : archeveque@catholique-bordeaux.cef.fr Et transférez-le à tous vos amis ! En union de prière, Joyeuse fête de la Toussaint, Azilis Blanchet et Karol Boucher Fondateurs du Cercle des pèlerins de Ratisbonne |