29 novembre 2014

[Credidimus Caritati] Mgr Lefebvre naquit il y a 109 ans


SOURCE - Credidimus Caritati - 29 novembre 2014
«D'après tous les témoignages oraux et écrits que j'ai pu recueillir de ceux qui étaient au Séminaire français à cette époque, l'abbé Marcel Lefebvre ne prit jamais part aux discussions sur l'Action française. D'ailleurs jamais le Père Le Floch ne parla de Maurras dans ses conférences. La sainte théologie sur la royauté sociale de Notre Seigneur Jésus Christ et toute la doctrine sociale de l'Eglise se suffisaient bien à elles seules. Ajoutons que notre séminariste était plutôt effacé, doux, régulier.

« Au bout de quelques semaines de séminaires presque tous avaient un surnom, les Français restent les Français. Ainsi l’abbé Elchinger (1), c’était « le bel Artur », l’abbé Marcel Lefebvre c’était « l’Ange » du séminaire, car m’a dit un des anciens, « il s’imposait par sa piété, son esprit d’obéissance et son ardeur au travail ». Il fut sacristain, puis premier cérémoniaire sous la direction du célèbre père Heguy, une sommité en liturgie. Or, à Rome, au grand Séminaire français, la fonction de sacristain qui suppose l’autorisation de toucher les vases sacrés, ainsi que celle du cérémoniaire, n’étaient réservées qu’aux élèves modèles. »

« C’est à cette époque que se situe la prédiction mystérieuse faite par le pape Pie XI au futur archevêque. Un groupe de pèlerins s’était vu accorder la faveur d’une audience privée. Monsieur et Madame Lefebvre étaient du nombre, ainsi qu’un de leur fils, Monsieur l’abbé Marcel, alors sous-diacre. Les visiteurs se tenaient debout en demi-cercle dans la salle d’audience. Le pape en faisant lentement le tour, félicitant certains et les bénissant. L’abbé Marcel glissa un mot au maître de cérémonie : Pourriez-vous signaler à Sa Sainteté que je lui serais reconnaissant de bien vouloir bénir mes chers parents qui ont cinq enfants dans les ordres.

« Le Saint-Père de s’approcher alors et de poser les deux mains sur la tête du jeune abbé tout en disant à haute voix : « Vous avez bien mérité de l’Église ». Comment convient-il d’interpréter ces paroles ? Était-ce là un simple compliment formulé à l’adresse des parents, dans la direction desquels le regard du Saint-Père venait de se tourner ? Était-ce en même temps une prophétie secrètement destinée à la jeune tête qu’il venait de bénir ? C’était là un mystère que l’avenir éclairera peut-être. »

Père Jean-Jacques Marziac, Monseigneur Marcel Lefebvre, soleil levant ou couchant ?, NEL, 1979, pp. 81-82