8 novembre 2014

[Mgr Williamson - Initiative St Marcel] Histoire interne – IV

SOURCE - Mgr Williamson - Initiative St Marcel - 8 novembre 2014

Bien en voie fut le plan de l’évêque et de Rome
Lorsque la Providence interjeta son « Non ! »

Et ainsi nous arrivons au point culminant de l’histoire interne des événements externes des Croisades de Rosaires de la Fraternité Saint Pie X il y a six ans : Monseigneur Fellay à la crise de l´Eglise et du monde choisira-t-il la solution du Ciel, en faisant confiance à la promesse de Notre Dame à Fatima que la Russie se convertira et qu’une « période de paix » arrivera si seulement la Russie est consacrée à son Cœur Immaculé, ou bien choisira-t-il la solution humaine de discussions avec Rome pour fabriquer une synthèse de la Tradition (2+2=4) avec le Concile (2+2=4 ou 5) ? Nous pouvons être sûrs ce n’est pas ainsi que le Diable présenta le choix à l´évêque, surtout lorsque les Romains entrèrent de nouveau en scène.

Ce même mois le Vatican fut mis au courant de l’éventuelle Croisade de Rosaires pour la Consécration de la Russie, par une lettre que la même messagère de Notre Dame avait envoyée au Pape Benoît XVI pour lui demander sa bénédiction pour cette initiative. Le Vatican prit la lettre au sérieux. Le Cardinal Castrillón Hoyos donna l’ordre à Monseigneur Fellay de revenir directement à Rome depuis Hawaï ou son Excellence était allé administrer le sacrement de la Confirmation. Le 4 juin, le Cardinal Castrillón Hoyos et un groupe de prélats romains firent une menace à Monseigneur Fellay : s’il insistait pour faire appel à une Croisade de Rosaires pour la Consécration de la Russie, Rome fermerait la porte à toutes discussions futures, et remettrait en vigueur les « excommunications » suspendues qui avaient été rendues inopérantes pour le moment. C’est au même moment que le Vatican prétendit imposer à Monseigneur Fellay l’ « Ultimatum du Vatican », à savoir les cinq conditions nécessaires à l´ouverture de toute discussion.

Se trouvant ainsi sous la pression romaine, Monseigneur Fellay ne s’était toujours pas décidé au début de l’automne 2008 à faire ce que Notre-Dame demandait, malgré ses requêtes réitérées, et, de fait, le 5 octobre 2008, malgré Ses avertissements directs, il choisit d’appliquer la Seconde Croisade de Rosaires programmée du 1er novembre jusqu’à Noël, à l´intention que les « excommunications » de 1988 fussent levées. Ce même jour Notre Seigneur fit voir sa colère à la messagère de Notre-Dame par le moyen d’une vision où Il paraissait abattre sa main pour détruire la FSPX tandis qu´Il se référait à eux comme « Pharisiens et hypocrites », et dit-Il, « Je ne puis les supporter davantage ». Mais au moment même où la main de Notre Seigneur tombait, la messagère vit que la Très Sainte Vierge Marie intercéda pour la Fraternité en implorant miséricorde, et en disant « Souviens-Toi de la faiblesse des hommes ». La messagère vit alors que la colère de Notre Seigneur céda le pas à Sa miséricorde. Mais dans son esprit, l’évêque avait déjà pris sa décision. Trois semaines plus tard, le 26 octobre, lors de la Messe Pontificale qui clôturait le pèlerinage de la Fraternité à Lourdes pour le Jubilée du 150ème anniversaire des apparitions de Notre-Dame à Lourdes, il annonça que la Seconde Croisade de Rosaires serait dédiée à la levée des « excommunications » de 1988. Le16 décembre il écrivit en privé au Pape, ainsi que l’avait demandé Benoît XVI, la lettre demandant au Pape de lever les « excommunications » de 1988. Le 24 janvier 2009 celles-ci furent en partie levées par Rome. Mgr. Fellay attribua directement cela à la Très Sainte Vierge Marie, et il dut se réjouir de cet apparent triomphe de sa patiente diplomatie.

Hélas ! Triomphe de courte durée car à quelques jours de là, les ennemis de la Tradition lancèrent dans leurs medias mondiaux une torpille parfaitement calculée pour faire sauter dans l’air toute menace d’une réunion imminente entre le Pape catholique et la Tradition catholique. Lorsque parurent à la télévision les six minutes extraites d’un film où un évêque de la FSPX se montrait en mettant sérieusement en question l’existence de « l’Holocauste » et des « chambres à gaz » de la Deuxième Guerre mondiale, Benoît XVI fut forcé de filer à l’anglaise pour se protéger de l’accusation mortelle de s’associer avec des « anti-sémites ». Tout accord entre Rome et la FSPX s’en trouva bloqué sur le champ, au moins pour quelques années. (à conclure)

Kyrie eleison.