26 février 2010

[Abbé de Cacqueray, fsspx] «Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise.»

SOURCE - Abbé de Cacqueray, fsspx - février 2010
V° UDT : «Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise.»
Editorial de l'abbé de Cacqueray


Chaque dimanche, à la messe, nous professons notre Foi en « l’Eglise Une, Sainte, Catholique et Apostolique ». Nous sommes les fils de cette Eglise Catholique dont nous croyons de toute notre âme qu’Elle a été fondée par Notre Seigneur Jésus-Christ : « Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise. »

Cependant, cette Eglise, dont nous sommes devenus les membres par la grâce de notre Baptême, au lieu d’être célébrée par tous les hommes comme étant l’Arche de Salut qui mène les âmes de cette terre à l’éternité bienheureuse, au lieu d’être reconnue en sa qualité de plus grande bienfaitrice de l’humanité, se trouve être en permanence  la cible préférée des quolibets, de la dérision et de la haine de nos contemporains.

Tout semble mis en œuvre pour que les catholiques se trouvent comme obligés de devoir baisser la tête et de rougir de l’Eglise, de la papauté, du sacerdoce... Le passé de l’Eglise est remis en cause d’une façon systématique. L’Eglise est présentée comme sexiste, allant jusqu’à douter de l’existence de l’âme chez la femme, comme belliqueuse et meurtrière lors des Croisades, fanatique par son Inquisition, obscurantiste dans l’affaire Galilée, sectaire avec le Syllabus, complice des crimes du nazisme par le silence de Pie XII. Quel est le mal que l’Eglise n’a pas commis ? La charge est devenue si habituelle et si violente que les catholiques les mieux disposés finissent par se poser des questions face à un tel raz-de-marée de critiques. Comment une Eglise qui n’a cessé de fomenter le mal tout au long des siècles serait vraiment celle que Dieu a voulu donner aux hommes ? Parallèlement, le Judaïsme et l’Islam sont traités avec respect et bienveillance et présentés comme des exemples de religions éclairées et tolérantes …

Au cours de cette cinquième université d’été, nous allons donc exposer méthodiquement pendant le cycle de nos conférences ce qu’est l’Eglise Catholique : sa nature, sa divine constitution, ses notes et ses propriétés. Nous montrerons que cette Eglise est bien celle que Notre Seigneur Jésus-Christ a instituée. Les ateliers, quant à eux, nous donneront l’occasion, contre la pensée unique, de rétablir la vérité historique sur les grandes contestations que la modernité brandit contre l’Eglise. Et nous démontrerons que, loin d’avoir à rougir de l’Eglise,  Elle mérite tout note amour, elle qui est bien l’Epouse sainte et immaculée de Notre Seigneur Jésus-Christ.

Enfin, nous n’écarterons pas l’objection que l’on nous fait aussi à  nous autres, prêtres de la Fraternité saint Pie X : «  Vous êtes bien mal placés pour prendre la défense de l’Eglise, vous autres qui avez été mis à son ban. Ne croyez-vous pas qu’au lieu d’en faire le thème de votre université d’été, vous devriez commencer par déjà donner l’exemple de l‘obéissance ? » Nous n‘éluderons pas cette question. Bien au contraire, nous la rendrons volontairement présente tout au long de nos débats.

C’est pourquoi cette université d’été 2010 présentera une occasion unique et privilégiée, pour nos fidèles mais aussi pour tous ceux qui se posent des questions et qui veulent en poser sur la crise de l’Eglise et sur les positions de la Fraternité, de pouvoir le faire auprès de ses prêtres.

Nous vous invitons cordialement, vous tous qui ne voulez pas rester passifs face à la démolition  de la chrétienté, vous qui voulez au contraire être des ouvriers actifs de la conversions des âmes de ceux qui vous entourent, à vous rendre à Saint-Malo pour ce grand moment d’intelligence de la Foi et d’amitié catholique. Comme chaque année, nous aurons aussi la joie de fêter magnifiquement l’Assomption de Notre Dame par notre grande procession dans les rues de la belle cité malouine.

Abbé Régis de Cacqueray-Valménier, Supérieur du District de France