SOURCE - Olivier Figueras - Monde et Vie - 20 février 2010
Curieux spectacle que celui du Père abbé du Barroux, Dom Louis-Marie, côtoyant Laura Smet, Harry Roselmack ou Michèle Cotta, dans les salons du Sénat. Cette scène a pourtant bien eu lieu, le 15 février dernier, à l’occasion de la remise du «Laurier de la première œuvre – Prix Marcel-Jullian» aux réalisateurs du documentaire Veilleurs dans la nuit, retraçant la vie de l’abbaye Sainte-Madeleine, Eddy Vicken et Yvon Bertorello.
Suite à sa programmation sur la chaîne KTO tout au long de la semaine de Noël, le film, dont la diffusion en DVD est assurée par NS Video, la section vidéo des éditions Téqui, a été retenu et primé par le jury du Club audiovisuel de Paris qui décerne chaque année des «Lauriers de la radio et de la télévision».
Pour la circonstance, c’est le Nonce apostolique en France, Mgr Luigi Ventura, qui a remis cette distinction aux co-réalisateurs, en insistant sur le fait que le Pape avait lui-même vu ce documentaire, et en remerciant les responsables de la télévision française d’avoir su diffuser un film sur la vie monastique et le don à Dieu.
Des lauriers remis ce soir-là à la couronne du Père abbé – sans oublier l’habit, l’anneau et la croix pectorale, qui lui assurent un rang supérieur au deux étoiles que le P. Guy Gilbert arbore sur son cuir – il y avait assurément un monde, mais l’élite de l’audiovisuel réunit pour l’occasion n’a pas paru – ou pas feint… – de s’en apercevoir. On a pourtant pu voir Dom Louis-Marie discuter avec tel ou tel, offrir à l’un un exemplaire du DVD, à l’autre la brochure présentant l’abbaye Sainte-Madeleine.
Une chose est sûre : les images de ces jeunes moines projetées rapidement sur l’écran, et le chant grégorien qui les accompagnait, étaient à mille lieues (dans une autre «dimension», en quelque sorte) de celles illustrant les différents lauréats de la soirée – qu’il s’agisse d’Un mur à Berlin de Patrick Rotman, de Braquo d’Olivier Marchal, de La Reine Morte avec Michel Aumont, Des gens qui passent avec Laura Smet et Théo Frilet, ou des Lauriers Sport à Patrick Chêne, Radio à Michel Meyer, Culture à Frédéric Taddéï, etc. Mais peut-être l’expression du visage de l’adjoint au maire de Paris en charge de la Culture, Christophe Girard, le signifiait-elle assez…
Veilleurs dans la nuit, c’est «une journée monastique à l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux», une immersion religieuse, au gré des heures liturgiques et des travaux du jour. Au gré aussi de la narration sobre et profonde (accompagnant fort bien les superbes prises de vue) que l’on doit à Michael Lonsdale, présent lui aussi pour l’occasion. C’est, en réalité, un don, une aventure intérieure, une soif d’absolu, dont on reçoit, ici, comme la promesse. Une retraite spirituelle en 52 minutes. Une porte ouverte sur l’autre monde, sur Dieu…
Olivier Figueras
Curieux spectacle que celui du Père abbé du Barroux, Dom Louis-Marie, côtoyant Laura Smet, Harry Roselmack ou Michèle Cotta, dans les salons du Sénat. Cette scène a pourtant bien eu lieu, le 15 février dernier, à l’occasion de la remise du «Laurier de la première œuvre – Prix Marcel-Jullian» aux réalisateurs du documentaire Veilleurs dans la nuit, retraçant la vie de l’abbaye Sainte-Madeleine, Eddy Vicken et Yvon Bertorello.
Suite à sa programmation sur la chaîne KTO tout au long de la semaine de Noël, le film, dont la diffusion en DVD est assurée par NS Video, la section vidéo des éditions Téqui, a été retenu et primé par le jury du Club audiovisuel de Paris qui décerne chaque année des «Lauriers de la radio et de la télévision».
Pour la circonstance, c’est le Nonce apostolique en France, Mgr Luigi Ventura, qui a remis cette distinction aux co-réalisateurs, en insistant sur le fait que le Pape avait lui-même vu ce documentaire, et en remerciant les responsables de la télévision française d’avoir su diffuser un film sur la vie monastique et le don à Dieu.
Des lauriers remis ce soir-là à la couronne du Père abbé – sans oublier l’habit, l’anneau et la croix pectorale, qui lui assurent un rang supérieur au deux étoiles que le P. Guy Gilbert arbore sur son cuir – il y avait assurément un monde, mais l’élite de l’audiovisuel réunit pour l’occasion n’a pas paru – ou pas feint… – de s’en apercevoir. On a pourtant pu voir Dom Louis-Marie discuter avec tel ou tel, offrir à l’un un exemplaire du DVD, à l’autre la brochure présentant l’abbaye Sainte-Madeleine.
Une chose est sûre : les images de ces jeunes moines projetées rapidement sur l’écran, et le chant grégorien qui les accompagnait, étaient à mille lieues (dans une autre «dimension», en quelque sorte) de celles illustrant les différents lauréats de la soirée – qu’il s’agisse d’Un mur à Berlin de Patrick Rotman, de Braquo d’Olivier Marchal, de La Reine Morte avec Michel Aumont, Des gens qui passent avec Laura Smet et Théo Frilet, ou des Lauriers Sport à Patrick Chêne, Radio à Michel Meyer, Culture à Frédéric Taddéï, etc. Mais peut-être l’expression du visage de l’adjoint au maire de Paris en charge de la Culture, Christophe Girard, le signifiait-elle assez…
Veilleurs dans la nuit, c’est «une journée monastique à l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux», une immersion religieuse, au gré des heures liturgiques et des travaux du jour. Au gré aussi de la narration sobre et profonde (accompagnant fort bien les superbes prises de vue) que l’on doit à Michael Lonsdale, présent lui aussi pour l’occasion. C’est, en réalité, un don, une aventure intérieure, une soif d’absolu, dont on reçoit, ici, comme la promesse. Une retraite spirituelle en 52 minutes. Une porte ouverte sur l’autre monde, sur Dieu…
Olivier Figueras