SOURCE - summorum-pontificum.fr - 6 février 2010
Sur le site de Jeunesse-Lumière, école catholique internationale de prière et d’évangélisation, on trouve un texte intéressant du Père Daniel-Ange qui bouscule les frontières. Que dit le célèbre prêtre ?
« Cela a été un magnifique acte de courage de notre Saint-Père Benoît XVI. Il a fait ce qu’il devait faire devant Dieu et devant l’Eglise catholique à lui confiée. Hélas, certains évêques ne semblent pas avoir partagé sa magnanimité, sa largeur de vue et son courage.
La beauté de l’unique grande liturgie –terrestre/céleste- se réfracte dans la merveilleuse variété de ses multiples rites, comme autant de rayons d’un unique soleil. Personnellement, j’ai toujours éprouvé une profonde empathie pour les différentes Liturgies orientales (spécialement l’Ukraino-byzantine) qui font merveilleusement appel à tous les sens. Et c’est avec joie que je célèbre parfois selon le missel de Jean XXIII la messe de mon adolescence.
Je souhaite, comme notre Pape, une saine émulation mutuelle, une équilibrante influence réciproque, sans pour autant toucher à la spécificité de chaque rite. »
Il donne également son avis – discutable dans les détails, bien évidemment – sur l’enrichissement mutuel des deux formes :
« Pour les jeunes en tout cas, et pour les chrétiens du dimanche, j’aimerais que la Messe dite tridentine, ait les lectures de la Parole de Dieu dans leur langue, ainsi que quelque chant (comme ce fut le cas durant le pontificat de Jean XXIII).
Je trouverais normal que le Lectionnaire de ce rite soit aussi enrichi et le Sanctoral mis à jour intégrant les derniers canonisés, surtout ceux dont la célébration a été étendue par Jean-Paul II à l’Eglise universelle. Pourquoi les améliorations de ce rite si beau, qui a toujours légèrement évolué (sous Pie XII : Christ-Roi, Sacré-cœur, saint Pie X, etc.), s’arrêterait-elles à Jean XXIII ? Il faut rester fidèles à cette loi, tout à fait naturelle, de l’arbre qui s’enrichit de feuilles nouvelles.
Et pour le rite dit de Paul VI, je voudrais qu’il soit célébré dans son maximum de beauté, sans larguer toute la gestuelle, les sacramentaux, les Rogations etc., qui en font partie intégrante.
Et qu’à partir de l’Offertoire – comme le souhaite ardemment notre Pape – assemblée et célébrant soient ensemble orientés : tournés vers le Seigneur qui vient comme le Soleil levant. Cela même si l’église n’était pas –hélas- géographiquement orientée comme elle devrait l’être… Je trouve personnellement très inconvenant ce « face au peuple » pour les moments les plus sacrés, d’autant plus que cette disposition n’était pas du tout préconisée par la réforme liturgique, comme le commun des catholique le pense. Ce fut suggéré par des liturgistes, puis permis, enfin conseillé par des Pasteurs eux-mêmes.
Si on revenait à l’ancienne orientation, le rite y gagnerait énormément en dimension céleste et eschatologique du grand Mystère célébré. Il heurterait moins nos frères Orientaux, qu’ils soient Catholiques ou Orthodoxes.
De même, évangile, préface et même consécration (si ce n’est l’épiclèse), devraient être chantés, comme en Orient. Au moins les dimanches et fêtes.
J’aimerais aussi que dans tous les séminaires et maisons de formation religieuse, on célèbre régulièrement et des divines liturgies orientales et, bien sûr, des Messes selon le « rite extraordinaire ». Et au moins de temps en temps dans les paroisses.
Et en sens inverse, que dans les séminaires, monastères, couvents gardant la belle tradition latino-tridentine, on y célèbre parfois le rite latin ordinaire, et cela justement dans tout le déploiement de solennité qu’il comporte aussi, avec évidemment peuple et prêtre ensemble orientés. »
« Cela a été un magnifique acte de courage de notre Saint-Père Benoît XVI. Il a fait ce qu’il devait faire devant Dieu et devant l’Eglise catholique à lui confiée. Hélas, certains évêques ne semblent pas avoir partagé sa magnanimité, sa largeur de vue et son courage.
La beauté de l’unique grande liturgie –terrestre/céleste- se réfracte dans la merveilleuse variété de ses multiples rites, comme autant de rayons d’un unique soleil. Personnellement, j’ai toujours éprouvé une profonde empathie pour les différentes Liturgies orientales (spécialement l’Ukraino-byzantine) qui font merveilleusement appel à tous les sens. Et c’est avec joie que je célèbre parfois selon le missel de Jean XXIII la messe de mon adolescence.
Je souhaite, comme notre Pape, une saine émulation mutuelle, une équilibrante influence réciproque, sans pour autant toucher à la spécificité de chaque rite. »
Il donne également son avis – discutable dans les détails, bien évidemment – sur l’enrichissement mutuel des deux formes :
« Pour les jeunes en tout cas, et pour les chrétiens du dimanche, j’aimerais que la Messe dite tridentine, ait les lectures de la Parole de Dieu dans leur langue, ainsi que quelque chant (comme ce fut le cas durant le pontificat de Jean XXIII).
Je trouverais normal que le Lectionnaire de ce rite soit aussi enrichi et le Sanctoral mis à jour intégrant les derniers canonisés, surtout ceux dont la célébration a été étendue par Jean-Paul II à l’Eglise universelle. Pourquoi les améliorations de ce rite si beau, qui a toujours légèrement évolué (sous Pie XII : Christ-Roi, Sacré-cœur, saint Pie X, etc.), s’arrêterait-elles à Jean XXIII ? Il faut rester fidèles à cette loi, tout à fait naturelle, de l’arbre qui s’enrichit de feuilles nouvelles.
Et pour le rite dit de Paul VI, je voudrais qu’il soit célébré dans son maximum de beauté, sans larguer toute la gestuelle, les sacramentaux, les Rogations etc., qui en font partie intégrante.
Et qu’à partir de l’Offertoire – comme le souhaite ardemment notre Pape – assemblée et célébrant soient ensemble orientés : tournés vers le Seigneur qui vient comme le Soleil levant. Cela même si l’église n’était pas –hélas- géographiquement orientée comme elle devrait l’être… Je trouve personnellement très inconvenant ce « face au peuple » pour les moments les plus sacrés, d’autant plus que cette disposition n’était pas du tout préconisée par la réforme liturgique, comme le commun des catholique le pense. Ce fut suggéré par des liturgistes, puis permis, enfin conseillé par des Pasteurs eux-mêmes.
Si on revenait à l’ancienne orientation, le rite y gagnerait énormément en dimension céleste et eschatologique du grand Mystère célébré. Il heurterait moins nos frères Orientaux, qu’ils soient Catholiques ou Orthodoxes.
De même, évangile, préface et même consécration (si ce n’est l’épiclèse), devraient être chantés, comme en Orient. Au moins les dimanches et fêtes.
J’aimerais aussi que dans tous les séminaires et maisons de formation religieuse, on célèbre régulièrement et des divines liturgies orientales et, bien sûr, des Messes selon le « rite extraordinaire ». Et au moins de temps en temps dans les paroisses.
Et en sens inverse, que dans les séminaires, monastères, couvents gardant la belle tradition latino-tridentine, on y célèbre parfois le rite latin ordinaire, et cela justement dans tout le déploiement de solennité qu’il comporte aussi, avec évidemment peuple et prêtre ensemble orientés. »