SOURCE - Abbé Philippe laguérie, ibp - 24 septembre 2009
Bien cher abbé (de Tanoüarn, évidemment),
C'est aujourd'hui le jour J : 24 septembre. Il y a 20 ans, vous incliniez la tête sous les mains de Mgr Tissier de Malerais qui faisait de vous le prêtre de Jésus-Christ pour l'éternité. En cette fête de N.D. de la merci pour le rachat des captifs. Bien trouvé, non ? De serviteur (en latin esclave) du Seigneur, vous deveniez son affranchi, son ami, son intime.
Né selon la chair...le jour des morts (2 novembre) vous vous acharnez à démontrer que la vie l'emporte sur la mort, la liberté sur l'esclavage, l'amitié sur la haine...
Le jeune diacre de Saint-Nicolas, le missionnaire au Gabon, le vicaire intrépide des années folles, votre soutien de 2004, votre créativité tous azimuts, le Centre Saint-Paul, vos publications etc. n'ont jamais démenti cette victoire continue du plus sur le moins, du chaud sur le froid, de l'effort sur la paresse, du zèle sur "l'à quoi bon ?".
Sans oublier le meilleur: votre exquise charité avec le tout-venant, nos conversations sur l'analogie de proportionnalité propre et surtout, surtout, nos débats sans fin sur l'Evangile et son héros qui ont mouillé plus d'une fois nos yeux...
Que l'adversité, dont je sais, moi, qu'elle ne viendra jamais à bout de vos énergies, n'altère cependant en rien les qualités exceptionnelles que la Providence vous a ménagées. Cher Guillaume : vous ne viendrez jamais à bout de la bêtise humaine. Mais ce n'est pas une raison pour désespérer de mettre un peu de charité dans les cœurs. Il n'est pas facile d'être encore passionné dans cette Eglise fatiguée. A qui le dites-vous ! Mais c'est précisément la raison qui nous a placés en cette époque agitée et, avouez-le, que nous aimons aussi fort qu'elle nous déteste parfois.
D'aucuns me plaignent de vous avoir à mes côtés ! Je crois plutôt qu'ils sont jaloux. S'ils cherchent en vain à nous diviser, c'est qu'ils sentent combien notre tandem est puissant. Sont pas dangereux ! Il faudrait qu'ils sachent, un jour, pour qu'ils arrêtent, son niveau surnaturel. Faut pas rêver.
Ad multos annos, cher M. l'abbé. Nous serons tous à votre grand'messe à Sainte Odile. En attendant, je pars dire la messe pour vous, en action de grâces pour ces vingt années toutes dévorées du zèle de la maison de Dieu. Car "Je voudrais être pour toi le curé que je n'ai jamais eu" (Mgr Ducaud-Bourget, mon prédécesseur à Saint Nicolas).
Abbé Philippe Laguérie
Bien cher abbé (de Tanoüarn, évidemment),
C'est aujourd'hui le jour J : 24 septembre. Il y a 20 ans, vous incliniez la tête sous les mains de Mgr Tissier de Malerais qui faisait de vous le prêtre de Jésus-Christ pour l'éternité. En cette fête de N.D. de la merci pour le rachat des captifs. Bien trouvé, non ? De serviteur (en latin esclave) du Seigneur, vous deveniez son affranchi, son ami, son intime.
Né selon la chair...le jour des morts (2 novembre) vous vous acharnez à démontrer que la vie l'emporte sur la mort, la liberté sur l'esclavage, l'amitié sur la haine...
Le jeune diacre de Saint-Nicolas, le missionnaire au Gabon, le vicaire intrépide des années folles, votre soutien de 2004, votre créativité tous azimuts, le Centre Saint-Paul, vos publications etc. n'ont jamais démenti cette victoire continue du plus sur le moins, du chaud sur le froid, de l'effort sur la paresse, du zèle sur "l'à quoi bon ?".
Sans oublier le meilleur: votre exquise charité avec le tout-venant, nos conversations sur l'analogie de proportionnalité propre et surtout, surtout, nos débats sans fin sur l'Evangile et son héros qui ont mouillé plus d'une fois nos yeux...
Que l'adversité, dont je sais, moi, qu'elle ne viendra jamais à bout de vos énergies, n'altère cependant en rien les qualités exceptionnelles que la Providence vous a ménagées. Cher Guillaume : vous ne viendrez jamais à bout de la bêtise humaine. Mais ce n'est pas une raison pour désespérer de mettre un peu de charité dans les cœurs. Il n'est pas facile d'être encore passionné dans cette Eglise fatiguée. A qui le dites-vous ! Mais c'est précisément la raison qui nous a placés en cette époque agitée et, avouez-le, que nous aimons aussi fort qu'elle nous déteste parfois.
D'aucuns me plaignent de vous avoir à mes côtés ! Je crois plutôt qu'ils sont jaloux. S'ils cherchent en vain à nous diviser, c'est qu'ils sentent combien notre tandem est puissant. Sont pas dangereux ! Il faudrait qu'ils sachent, un jour, pour qu'ils arrêtent, son niveau surnaturel. Faut pas rêver.
Ad multos annos, cher M. l'abbé. Nous serons tous à votre grand'messe à Sainte Odile. En attendant, je pars dire la messe pour vous, en action de grâces pour ces vingt années toutes dévorées du zèle de la maison de Dieu. Car "Je voudrais être pour toi le curé que je n'ai jamais eu" (Mgr Ducaud-Bourget, mon prédécesseur à Saint Nicolas).
Abbé Philippe Laguérie