14 mars 2014

[Abbé Alain Lorans, fsspx - DICI] Quand l'exception infirme la règle

SOURCE - Abbé Alain Lorans, fsspx - DICI - 14 mars 2014

Au concile Vatican II, il n’était pas prévu – en principe – d’abandonner le latin dans la liturgie, ni d’autoriser la communion dans la main, mais quelque temps après, au nom de l’esprit du Concile, on introduisit des exceptions selon les circonstances, les personnes, les pays… Ce qui fait qu’aujourd’hui l’exception est devenue la règle : la liturgie est partout en langue vernaculaire, et la communion est distribuée dans la main.

Fidèle à cet esprit qui permet d’obtenir en pratique ce qui n’est pas autorisé en principe, le cardinal Walter Kasper a proposé lors du récent Consistoire sur la famille, des exceptions à la règle qui n’autorise pas les divorcés remariés à recevoir la communion. Il ne s’agit pas de toucher à la doctrine de l’indissolubilité du mariage, assure-t-il, mais d’autoriser seulement quelques exceptions pastorales. Autrement dit, le mariage est indissoluble doctrinalement, mais pastoralement soluble.

Dans quelque temps, on verra que ces exceptions deviennent la règle : tous les divorcés remariés communieront dans la main, lors de célébrations en vernaculaire. Parce qu’en réalité, depuis le Concile, c’est la doctrine elle-même qui est soluble dans la pastorale.