Au concile Vatican II, il n’était
pas prévu – en principe – d’abandonner le latin dans la liturgie, ni
d’autoriser la communion dans la main, mais quelque temps après, au nom de
l’esprit du Concile, on introduisit des exceptions selon les circonstances, les
personnes, les pays… Ce qui fait qu’aujourd’hui l’exception est devenue la
règle : la liturgie est partout en langue vernaculaire, et la communion
est distribuée dans la main.
Fidèle à cet esprit qui permet
d’obtenir en pratique ce qui n’est pas autorisé en principe, le cardinal
Walter Kasper a proposé lors du récent Consistoire sur la famille, des
exceptions à la règle qui n’autorise pas les divorcés remariés à recevoir la communion.
Il ne s’agit pas de toucher à la doctrine de l’indissolubilité du mariage,
assure-t-il, mais d’autoriser seulement quelques exceptions pastorales.
Autrement dit, le mariage est indissoluble doctrinalement, mais pastoralement
soluble.
Dans quelque temps, on verra que ces
exceptions deviennent la règle : tous les divorcés remariés communieront
dans la main, lors de célébrations en vernaculaire. Parce qu’en réalité, depuis
le Concile, c’est la doctrine elle-même qui est soluble dans la pastorale.