SOURCE - + F. Louis-Marie, o.s.b., abbé - Bulletin “Les amis du monastère” / Le Barroux - 21 mars 2014
Cela faisait longtemps que nous désirions rééditer le célèbre missel vespéral romain de Dom Gaspar Lefebvre. Ce missel a profondément marqué la vie de l’Église depuis 1920, date de sa parution, jusqu’au concile Vatican II : plus de 80 éditions, des centaines de milliers d’exemplaires vendus en six langues. Un véritable monument spirituel. Mais cela n’a pas été possible. « Pourquoi ? » me direz-vous. Parce que la Providence avait une idée derrière la tête. Le Seigneur fermait une porte pour en ouvrir une autre. C’est alors qu’un frère émit l’idée de refaire complètement un missel, ce qui comportait de revoir le texte latin, de réviser toutes les traductions, de créer des notices, de composer des images, de choisir des méditations… Vous imaginez la réserve avec laquelle fut accueilli ce projet. Il faudrait des années ! Il en a fallu trois. Il faudrait des spécialistes ! Il a su" de quelques bonnes âmes qui vivent simplement et fidèlement la liturgie de l’Église, et de quelques spécialistes en latin et en théologie. Ce fut l’occasion de faire un travail communautaire : six moines, deux moniales, plusieurs laïcs pour la relecture essentiellement.
Cela faisait longtemps que nous désirions rééditer le célèbre missel vespéral romain de Dom Gaspar Lefebvre. Ce missel a profondément marqué la vie de l’Église depuis 1920, date de sa parution, jusqu’au concile Vatican II : plus de 80 éditions, des centaines de milliers d’exemplaires vendus en six langues. Un véritable monument spirituel. Mais cela n’a pas été possible. « Pourquoi ? » me direz-vous. Parce que la Providence avait une idée derrière la tête. Le Seigneur fermait une porte pour en ouvrir une autre. C’est alors qu’un frère émit l’idée de refaire complètement un missel, ce qui comportait de revoir le texte latin, de réviser toutes les traductions, de créer des notices, de composer des images, de choisir des méditations… Vous imaginez la réserve avec laquelle fut accueilli ce projet. Il faudrait des années ! Il en a fallu trois. Il faudrait des spécialistes ! Il a su" de quelques bonnes âmes qui vivent simplement et fidèlement la liturgie de l’Église, et de quelques spécialistes en latin et en théologie. Ce fut l’occasion de faire un travail communautaire : six moines, deux moniales, plusieurs laïcs pour la relecture essentiellement.
Le but était d’aider les #dèles à entrer plus profondément dans la prière liturgique de l’Église et ainsi à marcher dans la voie de la sainteté. Ce missel permettra aux plus courageux de préparer la messe du dimanche en lisant et méditant les textes brièvement. Rien qu’une lecture préalable aide grandement à mieux vivre la messe. J’ai été frappé de voir, dans un monastère de moniales, les sœurs préparer la fête de la Présentation. Elles vibraient en évoquant telle ou telle antienne. Mieux encore, une sainte Gertrude au XIIe siècle a puisé dans le missel toute sa très sûre doctrine et la substance de sa vie mystique, au point qu’une pétition vient de partir vers le Saint-Siège afin de demander de lui attribuer le titre de docteur de l’Église : docteur liturgique.
La participation à la messe et à la liturgie ne peut être réduite à celle d’un spectateur passif. C’est une action du Christ qui, comme un courant, doit nous entraîner cœur et esprit. Il faudrait dire : esprit d’abord, et cœur ensuite ; car si l’esprit et l’intelligence ne participent pas, comment voulez-vous que le cœur s’enflamme? Mais l’e'ort en vaut la peine, car là résident toute la source et le sommet de la sainteté. Là résident pour l’âme une lumière, une force, une nourriture très solides et très sûres, garanties par l’autorité de l’Église et comme condensées dans ce petit livre.
Père Basile et moi avons eu la grâce de rencontrer récemment à Rome le pape émérite Benoît XVI et le Pape François. Nous leur avons o'ert à tous les deux le nouveau missel du Barroux. À Benoît XVI comme un des fruits du motu proprio Summorum pontificum. Il s’en est montré très heureux. Et au Pape François, que le missel cite huit fois parmi les nombreux textes spirituels proposés à chaque messe du temporal. Nous lui avons o'ert ce missel comme un des signes que la forme extraordinaire est bien vivante.Je confie à la Sainte Vierge les fruits de ce missel : elle qui gardait et méditait dans son cœur tout ce qui se disait sur son Fils, qu’elle nous obtienne l’immense grâce de contempler et d’entrer dans la grande prière contemplative du Christ et de son Épouse, l’Église.
+ F. Louis-Marie, o. s. b., abbé