31 mars 2014

[chemere.org] Entretien avec le Père Dominique-M. de Saint Laumer, prieur de la Fraternité

SOURCE - chemere.org - mars 2014

Mon Révérend Père, lors du jubilé de la Fraternité, le 6 octobre dernier, vous annonciez, devant la foule nombreuse assemblée pour l’occasion, le début de la phase active de votre projet de construction. De plus, dans la dernière Lettre aux Amis, du mois de décembre, vous alertiez sans détour : « Aidez-nous à construire une église ! ». En ce début de Carême, où en est le projet ?
Avant que l’enfant vienne au jour, il y a neuf mois de germination secrète, intense mais cachée, dans le sein de la maman. Nous en sommes précisément là ! C’est la phase ingrate mais si nécessaire des préparations invisibles. Nous avançons actuellement dans l’étape d’échanges avec le bureau d’architecte pour la mise au point de l’APD (Avant-Projet Définitif). Etape enthousiasmante aussi, car elle suppose que nous communiquions autour de nous sur ce projet pour susciter les générosités de ceux qu’intéresse la construction d’une église au XXIe siècle. Tout un programme ! Concrètement, tous les frères, à divers niveaux, sont partie prenante dans cette aventure.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le projet que porte la Fraternité ?
Comme pour toutes les constructions qui ont ponctué la vie et la croissance de la communauté, celles que nous entreprenons aujourd’hui répondent à un besoin très réel. Laissez-moi vous rappeler quelques étapes de nos travaux antérieurs. Arrivés en 1979, nous installons une modeste chapelle au rez-de-chaussée de la maison principale de la propriété. Cette chapelle étant bien vite trop petite, nous entreprenons l’aménagement de notre chapelle actuelle dans une ancienne grange, attenante aux écuries (1982). Par la suite, la croissance de la communauté nous pousse à construire ce que nous avons appelé longtemps le « nouveau bâtiment » : cuisine, réfectoire, cellules, oratoires, salle de communauté, autant d’espaces essentiels pour mener une vie commune religieuse (1997). Ce furent ensuite les « services » qui ont demandé de l’espace : construction d’un secrétariat (où seront traités vos dons !) et de salles informatiques, restauration du « château » (2000) ; puis le bâtiment Saint-Joseph, avec la partie ateliers, garage automobiles, tracteurs, etc. (2011).

Si vous venez un dimanche à la messe (10 h 30), vous verrez de nombreuses familles serrées, mal installées. Et au chœur, du fait des entrées des nouveaux postulants, nous n’avons présentement plus assez de place dans les stalles, lieu où nous venons régulièrement chanter l’office tout au long de la journée. La construction de l’église, que nous avons mûrement réfléchie, depuis plusieurs années, devient une pressante nécessité.
Votre projet comporte aussi une nouvelle hôtellerie ?
En effet. Même si notre vie apostolique nous mène hors du couvent pour prêcher, nous nous rendons compte, au fil des années, des services que peut rendre une hôtellerie au couvent. Nous accueillons de plus en plus de personnes ou de groupes pour des récollections, des retraites, etc. Mais cet accueil, qui nous permet de prêcher « à domicile », demande une infrastructure qui nous fait défaut. Le bâtiment d’hôtellerie comportera la grande sacristie, absolument nécessaire comme annexe de l’église, sept cellules, une salle d’accueil, une salle de conférence et un parloir, en plus des parloirs existants et de la porterie ou maison d’accueil à l’entrée.
Un dernier mot ?
Notre vocation est de transmettre aux autres les fruits de notre contemplation. Cette vocation nous enthousiasme et nous semble répondre plus que jamais aux besoins de notre temps. Voulez-vous participer à notre mission en nous aidant à créer une vraie demeure contemplative au service de l’évangélisation ?