21 janvier 2009





Quelle mission pour « demain » ?
2009-01-21 - Ennemond - leforumcatholique.org
Dans quel état sera l’Église dans les jours et les semaines qui viennent ? Devrons-nous nous reposer ou, au contraire, nous activer davantage ? Ouvrirons-nous l’ère des lauriers ou celles d’un intense combat ?
Certes, nous ne sommes investis d’aucune mission divine. Nous ne sommes ni millénaristes ni messianistes. Nous souhaitons simplement continuer ce que l’Église a toujours accompli. Aussi réjouissantes puissent être les nouvelles prochaines, aussi rudes puissent être les critiques qui s’y adjoindront inévitablement, nous devons garder le cœur ferme et l’intention droite de contribuer à restaurer la doctrine de l’Église. A droite comme à gauche, les écueils se présenteront. D’un côté, des apothicaires hautains et tacticiens viendront inévitablement nous prévenir comme aigris par les récentes bienveillances qu’à présent, c’est donnant-donnant : Il nous faut rendre des comptes ! De l’autre, certains s’ingénieront à prouver que leurs colistiers avaient vu tout faux. Là n’est pas l’essentiel.
Pourquoi demander des préalables ? Pourquoi requérir un nouveau climat de confiance si ce n’est pour reconstruire la vérité ? Demain, le combat que nous menons sera peut-être plus difficile car incompris par ceux que ne régissent que les sentiments et les impressions. Loin de moi l’idée de nier toute nécessité de restaurer un climat apaisant, mais il est nécessaire de reconnaître que la crise que traverse l’Église est avant tout doctrinale. Des années durant, les communautés Ecclesia Dei, tout en étant pour certaines d’entre elles, convaincues intérieurement que le combat était doctrinal, avaient conclu des accords pratiques, rassurées silencieusement que la Fraternité maintienne ouvertement le flambeau de la Foi : celle du règne social du Christ, celle du salut unique par la religion catholique, celle de la vraie liberté des enfants de Dieu.
Demain, il faut qu’elle continue à défendre indéfectiblement l’enseignement magistériel des papes que nous ont confié ces héritages. Sinon à quoi bon tous ces effets d’annonce ? A Rome, le Souverain Pontife ne peut avoir besoin d’une Fraternité frelatée et affaiblie. Pour la restauration de son Église, il a besoin d’une Fraternité telle qu’elle est, fidèle à elle-même, fidèle à celui que Benoît XVI appelait à Castel Gandolfo « le vénéré Monseigneur Lefebvre ». Loin d’être une arrivée, demain est un nouveau départ. Persévérez sans vous découragez : C’est en tout cas le voeu que nous formulerons auprès de tous les prêtres qui nous enseignent.
« Le problème, c’est que le combat des traditionalistes catholiques depuis le Concile, le combat de Mgr Lefebvre, le combat de l’abbé Dulac, de Dom Guillou, de l’abbé Coache, des grands noms qui nous précédés a toujours été un combat doctrinal. On ne supprime pas un conflit doctrinal avec quelques grains d’encens… » (Abbé Paul Aulagnier, La Tradition sans peur, p. 250)