SOURCE - Maximilien Bernard - Riposte Catholique - 11 avril 2012
Suite à mon article sur l’infâme participation du Jour du Seigneur à l’émission diffusée sur France 3 au cours de la Semaine Sainte, le père Philippe Jeannin, dominicain et producteur du CFRT, a répondu à la critique d’un lecteur :
Suite à mon article sur l’infâme participation du Jour du Seigneur à l’émission diffusée sur France 3 au cours de la Semaine Sainte, le père Philippe Jeannin, dominicain et producteur du CFRT, a répondu à la critique d’un lecteur :
« En réponse à votre réaction livrée sur notre site, voici quelques éléments pour vous aider à comprendre que le CFRT n’est en rien complice de « cette attaque en règle contre l’Église catholique« , mais en quelque sorte victime du documentaire qu’il a effectivement coproduit. »
Sic : de complice, le CFRT s’érige en victime…. Faudrait-il pleurer sur son sort ?
« Depuis quelques années, le CFRT participe en effet, à côté de ses émissions du Jour du Seigneur le dimanche matin sur France 2, à quelques coproductions lorsque la thématique abordée rejoint sa mission et ses valeurs. Pour le documentaire en question, nous avons été invités par France Télévisions, notre diffuseur pour Le Jour du Seigneur, à coproduire un documentaire sur Vatican II déjà confié à une productrice (Alegria). Le réalisateur avait indiqué, dans sa note d’intention, adhérer au projet pour comprendre, vu de l’intérieur, ce que Vatican II a fait avancer au sein de l’Église et des fidèles, et sa note d’intention – qui se terminait par : « L’esprit de Vatican II n’est pas mort » – nous a alors mis en confiance et ne laissait nullement paraître ni imaginer le résultat final du documentaire. »
Autant de naïveté laisse pantois, surtout pour des personnes qui côtoient le milieu télévisuel. Ou alors, le père Jeannin prend les catholiques pour des idiots :
« Le rôle du CFRT a consisté à accompagner ce documentaire, fournir des images, faciliter l’accès aux archives et arranger quelques contacts avec Rome. Pour pouvoir accéder à la Curie romaine et aux Archives, le projet a été présenté au Conseil pontifical pour les Communications Sociales et au P. Lombardi, porte-parole du Vatican et directeur de la télévision Vaticane ; lequel, après un rendez-vous avec le réalisateur, a donné son accord au projet pour l’accès aux archives. »
Nous voyons ici que l’aide du CFRT a été déterminante pour la production du documentaire. Par conséquent, la prudence aurait commandé de prendre des mesures contractuelles en mesure d’éviter l’abus de confiance. La diffusion du documentaire aurait du contractuellement faire l’objet d’une validation par le CFRT.
« Ce n’est qu’à la fin du montage, lors des séances de visionnage, que nous nous sommes rendus compte que le documentaire avait pris l’orientation qu’on lui connait aujourd’hui et s’était écarté de la note initiale. Nous avons réagi mais, n’étant pas le producteur du film, les avis du CFRT n’ont pas tous été pris en considération. Le titre, quant à lui, a été imposé par la chaine malgré notre refus. Nous sommes conscients d’avoir été trompés mais aussi qu’il y a eu dysfonctionnement et manque de vigilance et de réactivité du CFRT de la part de la personne en charge des coproductions. Aussi, nous prenons actuellement toutes les dispositions pour que cela ne se reproduise plus. »
Quelles mesures ? Un procès contre France 2 ? Contre Allegri ? Le renvoi des personnes du CFRT qui ont laissé faire cette ignominie ?…
« Nous sommes évidemment profondément navrés de cette tragique méprise qui pourrait nous faire passer comme complice de cette entreprise de sape, alors que nous venons au contraire de rééditer le DVD Vatican II, des images et des témoins, qui reflète très bien l’apport du Concile et qui a servi pour la récente rencontre sur Vatican II à Lourdes. Nous préparons d’ailleurs, avec la même réalisatrice, pour le mois de décembre, un documentaire sur la réception de Vatican II, 50 ans après. Aussi, je tiens à vous présenter nos excuses pour vous avoir choqué, vous et vos amis, et j’espère que vous ne nous tiendrez pas rigueur de cette très regrettable erreur de parcours qui ne peut à elle seule effacer tout ce que nous mettons en œuvre par ailleurs, dimanche après dimanche depuis plus de 60 ans, au service de l’Évangile à la télévision. »