12 septembre 2011

[APIC] Ils qualifient la rencontre du 27 octobre de "foire des religions"

SOURCE - APIC - 12 septembre 2011

Paris: Les traditionalistes dénoncent le "renouvellement du scandale d’Assise"
 
Ils qualifient la rencontre du 27 octobre de "foire des religions" 

Paris, 12 septembre 2011 (Apic) Les traditionalistes de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X tirent à boulet rouge sur la décision du pape Benoît XVI de fêter l’anniversaire de la rencontre d’Assise le 27 octobre prochain, vingt-cinq ans après la première rencontre voulue par Jean Paul II.

L’abbé Régis de Cacqueray, supérieur du District de France, dénonce lundi 12 septembre le "renouvellement du scandale d’Assise". Il déclare le faire "avec l’approbation de Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X". Il qualifie la rencontre d’Assise de "foire des religions" qui offense gravement le premier commandement, selon lequel "Tu adoreras le Seigneur ton Dieu et tu ne rendras de culte qu’à Lui seul". "Tandis que le pape se prépare à l’un des actes les plus graves de son pontificat, nous clamons vigoureusement et publiquement notre indignation", clame-t-il haut et fort.

"L’esprit d’Assise" en aucune façon comparable au "relativisme religieux"

Rappelons que le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, avait tenu à préciser le 6 juillet dernier dans les colonnes de "L’Osservatore Romano", organe officieux du Vatican, que cette journée ne devait pas être interprétée "comme un acte syncrétique". Il soulignait que "chaque religion serait invitée à adresser à Dieu la prière qui correspond à sa croyance spécifique". Contrairement aux voix critiques, précise-t-on au Vatican, "l’esprit d’Assise" n’est d’aucune façon comparable au "relativisme religieux".

Mais sur "La Porte Latine", site internet officiel du District de France de la Fraternité Saint Pie X, l’abbé Régis de Cacqueray, parlant du "renouvellement du scandale d’Assise", affirme "Errare humanum est, perserverare diabolicum". Il relève que le 27 octobre 2011, on assistera au "renouvellement, par le pape régnant, Benoît XVI, du scandale sans précédent commis par son prédécesseur, Jean Paul II, le 27 octobre 1986". Ce jour-là, souligne l’abbé traditionaliste, on n’assistera pas à l’appel à la conversion à la foi catholique, mais à "la réunion des représentants de toutes les fausses religions, appelés par le pape en personne, à une journée de réflexion où tous sont invités à prier pour la paix".

L’abbé Régis de Cacqueray se demande comment on peut concevoir "qu’un pape appelle les représentants des fausses religions, en tant que tels, à participer à une journée de prière personnelle". "Cet acte du souverain pontife constitue par le fait même un effroyable blasphème envers Dieu ainsi qu’une occasion de scandale pour les hommes du monde entier", lance-t-il. Et de se demander "comment s’imaginer que Dieu se plaira dans les prières de Juifs fidèles à leurs pères qui ont crucifié Son Fils et nient le Dieu Trine". "Comment pourrait-il exaucer des prières adressées à Allah dont les disciples, ne cessent de persécuter les chrétiens ? Comment pourrait-il agréer les suffrages de tous les hérétiques, schismatiques et apostats qui ont renié Son Eglise, née du côté ouvert de son Fils ?", poursuit-il

Une "paix maçonnique scellée par la liberté de conscience"

Pour le supérieur du District de France, pas de doute, la paix du Christ est "dénaturée". Il parle à ce propos de "péché gravissime" qui offense la paix de Jésus-Christ. "Le pape appelle à prier pour la paix. Mais quelle est cette paix demandée par le pape ? Est-ce la cessation des conflits qui ensanglantent le monde ? Mais croit-on véritablement que la prière aux faux dieux va nous mériter, non le châtiment, mais le bienfait d’une paix toute humaine ? A-t-on oublié le déluge des premiers temps ? A-t-on perdu le souvenir de la destruction de Sodome et de Gomorrhe dont le crime fut moins grave que celui des âmes incrédules ? A-t-on effacé de l’Evangile et de l’Histoire la destruction sanglante de Jérusalem, prix des péchés de Son peuple ?"
 
L’abbé de Cacqueray voit dans cette prière pour la paix "un détournement sans doute inconscient mais perfide et à des fins œcuméniques, de l’aspiration légitime de tout homme à la paix civile". "Non, la paix apportée par le Christ ne saurait être cette paix du monde, cette paix maçonnique scellée par la liberté de conscience". En parlant d’une "odieuse humiliation de l’Eglise", l’abbé traditionaliste estime bafoué l’enseignement d’un Grégoire XVI ou d’un Pie IX, "pour lesquels la liberté de conscience est un ’délire’".
Rencontre de Mgr Bernard Fellay au Vatican mercredi 14 septembre

Le supérieur du District de France de la Fraternité Saint Pie X voit dans la pape présidant la réunion d’Assise "non le chef de l’Eglise catholique, mais le chef d’une ’Eglise’ de l’ONU, le primus inter pares d’une religion de toutes les religions, essentiellement identique au culte maçonnique du Grand Architecte de l’Univers". "N’est-ce pas là une perversion satanique de la mission de Pierre ? Alors que le Christ a solennellement ordonné à Pierre de ’confirmer ses frères dans la foi’ et de paître Ses brebis, le successeur de Pierre va de fait confirmer ses frères dans l’indifférentisme et le relativisme", persifle-t-il, avant de qualifier finalement cette rencontre d’"immense scandale" et de "terrible blasphème".

Notons que le cardinal William Joseph Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a invité Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X, et ses deux assistants, l’abbé Niklaus Pfluger et l’abbé Alain-Marc Nély, à le rencontrer au Palais du Saint-Office, le 14 septembre 2011. Cette rencontre a pour but de faire d’abord un bilan des entretiens théologiques menés par les experts de la Congrégation pour la doctrine de la foi et ceux de la Fraternité Saint-Pie X, au cours des deux années académiques écoulées, et d’envisager ensuite les perspectives d’avenir. (apic/com/be)