SOURCE - Jean-Marie Guénois - Le Figaro - 14 septembre 2011
Le Saint-Siège leur a proposé mercredi un accord doctrinal en laissant ouvertes à «une légitime discussion» les questions qui fâchent.
Les discussions entre Mgr Bernard Fellay, supérieur de la Fraternité Saint-Pie X, et le cardinal William Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, auront duré plus de deux heures. Au terme de cet entretien, le Saint-Siège a proposé aux disciples de Mgr Lefebvre un «préambule doctrinal». Le document distingue «les principes doctrinaux et des critères d'interprétation de la doctrine catholique nécessaires pour garantir la fidélité au Magistère de l'Église», et les aspects qui avaient jusque là empêché toute réconciliation, après quatre décennies de conflit.
Ces questions touchent à «l'étude et l'explication théologique d'expressions ou de formulations particulières présentes dans les textes du concile Vatican II et du Magistère qui a suivi». Le communiqué du Saint-Siège indique que ces questions difficiles sont désormais considérées comme «ouvertes à une légitime discussion». En clair, un accord sur l'essentiel de la foi catholique est possible avec les lefebvristes. En parallèle, d'autres points liés au concile peuvent être sujet à des interprétations différentes, sans que le noyau de la foi catholique soit altéré.
Vatican II en question
Une telle distinction ouvre d'ores et déjà un débat considérable à l'intérieur de l'Église. Le Vatican admet pour la première fois que certains aspects peuvent être soumis à un débat «légitime». L'autorité même du concile Vatican II était jusque là perçu comme un bloc à prendre ou à laisser.
Autre information précisée par le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi: en cas d'accord, la Fraternité Saint-Pie X sera accueillie dans une prélature personnelle internationale, sur le modèle de l'Opus Dei. Cette structure juridique se distingue de l'ordinariat, proposé récemment aux anglicans souhaitant rejoindre l'Église catholique. À la différence de ce dernier, une prélature personnelle réfère directement au Pape et non aux évêques locaux.
Mgr Bernard Fellay ne devrait pas rencontrer pas le pape pendant son séjour, même si des rumeurs sérieuses laissent entendre le contraire. Le leader des lefebvristes a maintenant plusieurs mois pour rendre sa réponse «mais pas une année», comme l'a précisé le père Lombardi. Une «réconciliation éventuelle est espérée» par le Vatican. Le Père Lombardi a observé que la rencontre s'est déroulée dans un «climat cordial» avec des «discussions intenses» mais toujours dans un «climat correct».
Le Saint-Siège leur a proposé mercredi un accord doctrinal en laissant ouvertes à «une légitime discussion» les questions qui fâchent.
Les discussions entre Mgr Bernard Fellay, supérieur de la Fraternité Saint-Pie X, et le cardinal William Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, auront duré plus de deux heures. Au terme de cet entretien, le Saint-Siège a proposé aux disciples de Mgr Lefebvre un «préambule doctrinal». Le document distingue «les principes doctrinaux et des critères d'interprétation de la doctrine catholique nécessaires pour garantir la fidélité au Magistère de l'Église», et les aspects qui avaient jusque là empêché toute réconciliation, après quatre décennies de conflit.
Ces questions touchent à «l'étude et l'explication théologique d'expressions ou de formulations particulières présentes dans les textes du concile Vatican II et du Magistère qui a suivi». Le communiqué du Saint-Siège indique que ces questions difficiles sont désormais considérées comme «ouvertes à une légitime discussion». En clair, un accord sur l'essentiel de la foi catholique est possible avec les lefebvristes. En parallèle, d'autres points liés au concile peuvent être sujet à des interprétations différentes, sans que le noyau de la foi catholique soit altéré.
Vatican II en question
Une telle distinction ouvre d'ores et déjà un débat considérable à l'intérieur de l'Église. Le Vatican admet pour la première fois que certains aspects peuvent être soumis à un débat «légitime». L'autorité même du concile Vatican II était jusque là perçu comme un bloc à prendre ou à laisser.
Autre information précisée par le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi: en cas d'accord, la Fraternité Saint-Pie X sera accueillie dans une prélature personnelle internationale, sur le modèle de l'Opus Dei. Cette structure juridique se distingue de l'ordinariat, proposé récemment aux anglicans souhaitant rejoindre l'Église catholique. À la différence de ce dernier, une prélature personnelle réfère directement au Pape et non aux évêques locaux.
Mgr Bernard Fellay ne devrait pas rencontrer pas le pape pendant son séjour, même si des rumeurs sérieuses laissent entendre le contraire. Le leader des lefebvristes a maintenant plusieurs mois pour rendre sa réponse «mais pas une année», comme l'a précisé le père Lombardi. Une «réconciliation éventuelle est espérée» par le Vatican. Le Père Lombardi a observé que la rencontre s'est déroulée dans un «climat cordial» avec des «discussions intenses» mais toujours dans un «climat correct».