Les intégristes de la fraternité Saint-Pie-X campent sur leurs positions, semblant ignorer « la totale adhésion à la doctrine et à la discipline de l'Eglise » que leur réclame Rome après la levée de l'excommunication de leurs quatre évêques. Le supérieur général de la fraternité, Mgr Bernard Fellay, prévoit d'ordonner des prêtres le 29 juin, alors que selon Rome il n'a pas le droit de le faire, sans attendre l'issue du dialogue proposé par Rome en vue d'une réconciliation. Déjà dans une lettre à ses ouailles au lendemain de la levée des excommunications, il disait admettre les conciles « jusqu'à Vatican I » (1869-70 instituant l'infaillibilité papale) et avoir « des réserves » concernant Vatican II. Or, la note du Vatican datée du 4 février précise que « la pleine reconnaissance du concile Vatican II et du magistère des papes Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul I, Jean-Paul II et Benoît XVI est la condition indispensable à la reconnaissance de la fraternité Saint-Pie-X ». Autrement dit de reconnaître l'action de ces papes tous concernés par Vatican II.
Plusieurs évêques interrogés, hier, sur ces ordinations prévues répondent en chœur que la fraternité « s'obstine dans la désobéissance », ce qui « n'arrange pas la situation ». L'un d'eux parle de « provocation notoire ».
Mgr Hyppolite Simon, archevêque de Clermont et vice-président de la Conférence des évêques de France (CEF) suggère que Mgr Fellay maintient ce projet d'ordinations au 29 juin parce qu'il anticipe un règlement rapide du statut de la Fraternité vis-à-vis de Rome. |
