20 octobre 2006

Messe en latin: pas besoin d'avoir peur, selon la Fraternité Saint-Pierre
20 oct 2006 - AFP
PARIS, 20 oct 2006 (AFP) - Messe en latin: pas besoin d'avoir peur, selon la Fraternité Saint-Pierre Les projets du Vatican pour faciliter la messe en latin ne doivent pas faire peur aux catholiques, a déclaré à l'AFP l'abbé Armand de Malleray, secrétaire général de la Fraternité Saint Pierre, principal institut des traditionalistes restés fidèles au pape lors du schisme intégriste de Mgr Marcel Lefebvre en 1988.
Q: Que pensez-vous des projets de libéralisation de la célébration de la messe selon le rite de Saint Pie V d'avant Vatican II, que vous pouvez célébrer avec autorisation de l'évêque ?
R: Nous accueillons avec joie ce projet. Dix-huit ans après notre création, notre expérience montre que cela peut être mis en oeuvre dans la paix et avec fruit avec les diocèses.
Cela correspond à une vraie demande: nous avons des contrats dans 86 diocèses sur quatre continents et avons accompagné mille jeunes aux Journées mondiales de la jeunesse de Cologne en 2005. En 18 ans, nous sommes passés de 12 à 330 membres dans le monde, dont 14 prêtres ordonnés par an depuis sept ans.
Q: Etes-vous troublé par le traitement dont ont bénéficié en septembre cinq ex-lefebvristes autorisés à créer l'institut du Bon-Pasteur avec usage exclusif du rite Saint Pie V ?
R: La réconciliation de ces frères prêtres nous réjouit. Canoniquement, le Bon-Pasteur est une société cléricale de droit pontifical comme la Fraternité Saint-Pierre. Quant à la célébration du rite de Saint Pie V, nos Constitutions disent "fidèlement", les leurs disent "exclusivement". Sur Vatican II, que nous recevons à la lumière de la Tradition, le Saint-Siège a également prévu dès 1988 notre collaboration par "une attitude positive d'étude et de dialogue sur les points qui font difficulté".
Q: Pensez-vous que les lefebvristes de la Fraternité Saint Pie X renouent bientôt avec le Vatican?
R: Ils ont vraiment besoin d'être rassurés et regardent ce qui se passe avec nous. Pour eux, si Rome les invite à la pleine communion mais ne nous soutient pas devant les difficultés, ce n'est pas crédible.