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       | Traditionalistes : des laïcs         bordelais s'inquiètent, Mgr Ricard leur répond |         | Sophie de Ravinel - lefigaro.fr       - 06 octobre 2006 |       | Religion L'archevêque de Bordeaux doit gérer une       situation tendue après le «cadeau» de Rome à l'abbé Laguérie et à       ses proches.       LA CRÉATION de l'Institut du Bon-Pasteur suscite des remous à       Bordeaux, que tente d'apaiser l'archevêque Mgr Jean-Pierre       Ricard. Annoncée le 8 septembre dernier et destinée aux catholiques       traditionalistes, cette «société de vie apostolique et de droit       pontifical» comprend pour l'instant cinq prêtres et un diacre. Les       célébrations se déroulent exclusivement selon le rite tridentin, celui       d'avant le concile Vatican II. Et c'est à Bordeaux, en l'église Saint-Éloi, que se trouve le siège       de cet institut dirigé par l'abbé Philippe Laguérie. Rome espère que       cette structure «sur mesure» permettra à de nombreux prêtres       lefebvristes de retourner dans l'Église.
 Or, le 22 septembre dernier, quelque 160 laïcs se sont retrouvés dans       l'église de Bruges-le-Bouscat, en périphérie de Bordeaux, pour rédiger       une lettre de protestation qui aurait été ensuite signée par plus 800       personnes.
 «Initiative prometteuse ou espoir avorté»
 «La création de l'Institut pontifical du Bon-Pasteur (...) nous       stupéfie et nous inquiète», indiquent les signataires, qui       souhaitent que «les orientations conciliaires ne soient pas remises en       cause».
 Dans le journal diocésain, L'Aquitaine, diffusé aujourd'hui,       l'archevêque de Bordeaux a souhaité clarifier cette situation tendue. «L'avenir       dira, dit-il dans son éditorial, si cette création est une       initiative prometteuse ou un espoir avorté.»
 Selon lui, «un geste généreux et exceptionnel d'offre de       communion vis-à-vis d'un groupe particulier ne vient pas remettre en       question le chemin que le Seigneur nous a fait vivre en Église depuis       quarante ans».
 Déplacement au Vatican
 Le cardinal se rendra pourtant prochainement à Rome afin d'éclaircir       les conditions de création de cet institut auquel il n'aurait été que       peu associé.
 Mgr Ricard aurait affirmé aux prêtres de son diocèse       avoir été averti de cette création par un journaliste en poste auprès       du Vatican. Du côté de l'Institut du Bon-Pasteur, on affirme que       l'archevêque avait donné un accord de principe par écrit.
 Quoi qu'il en soit, Mgr Ricard regrette le climat de       polémique «aussi lassant que stérile» et souhaite que «ces       questions soient partagées fraternellement, dans un climat de respect       mutuel et d'obéissance filiale au magistère».
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