SOURCE - Abbé Philippe Laguérie, ibp - 31 janvier 2008
Cher monsieur l’abbé,
Vous ne nous donnez que très peu de nouvelles de l’Institut. On dirait qu’il ne s’y passe (presque) rien et c’est par les amis que nous apprenons les choses. On sait les femmes curieuses, il est vrai, mais n’est-ce pas exacerber ce défaut que de ne nous donner aucune nouvelle ? Vous savez combien votre œuvre jeune et dynamique nous tient à cœur ! C’est comme le fer de lance de notre espoir pour l’Eglise et nous voudrions tellement qu’elle prospère. Pardonnez mon impatience et, s’il vous plait, ne laissez pas aux autres un soin qui vous revient.
France Housset - Bois Colombes
Vous ne nous donnez que très peu de nouvelles de l’Institut. On dirait qu’il ne s’y passe (presque) rien et c’est par les amis que nous apprenons les choses. On sait les femmes curieuses, il est vrai, mais n’est-ce pas exacerber ce défaut que de ne nous donner aucune nouvelle ? Vous savez combien votre œuvre jeune et dynamique nous tient à cœur ! C’est comme le fer de lance de notre espoir pour l’Eglise et nous voudrions tellement qu’elle prospère. Pardonnez mon impatience et, s’il vous plait, ne laissez pas aux autres un soin qui vous revient.
France Housset - Bois Colombes
Chère madame,
Il est vrai que je ne prends pas le temps de dire à nos amis les nombreuses nouvelles de notre jeune Institut et puisque que vous me rappelez si justement et si gentiment à l’ordre, je m’exécute. Merci à vous. D’autant qu’il se passe tellement de choses que je ne sais pas par quoi commencer. D’où le caractère décousu de mes réponses que la logique (féminine en l’occurrence) voudra bien me pardonner. Car ce n’est pas parce qu’il ne se passe rien, ou pas assez, que nous n’avons pas le cœur à communiquer ; c’est parce qu’il se passe tellement de choses que nous n’en n’avons pas le temps. Par où commencer ?
Tout d’abord, je vous invite aux ordinations du samedi 16 février en l’église paroissiale de Courtalain (9h30) que son Exc. Mgr Pansard a bien voulu mettre à notre disposition pour l’occasion. Comme d’ailleurs ce valeureux évêque (de Chartres) nous la prête tous les dimanches et jours de fête par convention signée entre lui et le directeur du séminaire, notre célèbre Abbé Christophe Héry. Merci à l’évêque de Chartres pour sa compréhension et sa bienveillance.
Ce jour-là, c’est son Exc. Mgr Madec, Archevêque émérite de Toulon, qui conférera la tonsure, les ordres mineurs et 6 sous-diaconats à 23 de nos séminaristes. Quelle joie en perspective. Bravo à tous mes confrères du séminaire qui réalisent un travail gigantesque et démontrent la grâce de Dieu sur notre Institut qui, dois-je vous le rappeler, n’a pas encore un an et demi ! Merci aux abbés Héry, Forestier, Krolikowsky et Vella. Merci à tous les professeurs qui se succèdent sans relâche, au premier rang desquels notre jeune et brillant docteur en Sorbonne, l’abbé de Tanoüarn, responsable des théologiens.
Mais vous n’êtes pas au bout de vos surprises, chère madame. Le 23 février, huit jours plus tard donc, 4 de nos séminaristes recevront le diaconat des mains de son Exc. Mgr de Magistris et seront, par le fait même, incardinés dans le Bon Pasteur. Où donc ? A Rome s’il vous plait. En quelle église ? Allez-vous me croire ? En la cathédrale du Pape, la Mère et la Maîtresse de toutes les églises, la première et la plus vénérable de la chrétienté : Saint Jean de Latran ! Merci à notre valeureux abbé Fournié, notre représentant en la ville éternelle ; merci au cardinal Ruini, vicaire du Pape, qui donne cette autorisation. Merci à tous les acteurs de ce geste éminemment symbolique et fort de la bienveillance du Pontife Romain sur notre modeste Institut. On trouve des billets d’avion pour 50 Euros aller-retour, sur certaines compagnies (j’ai fait ce voyage pour 27 Euros au mois de novembre) alors, si le cœur vous en dit…
En France, on avance, quoiqu’on en dise. Deux églises ont été accordées par leurs ordinaires respectifs : l’église de Courtalain dans le diocèse de Chartres et celle de Rolleboise dans celui de Versailles. Merci encore aux deux évêques qui nous accordent leur confiance : Mgr Pansard, évêque de Chartres et Mgr Aûmonier, évêque de Versailles. Ce sont nos prêtres du séminaire qui desservent Courtalain et M. l’abbé Aulagnier qui assure Rolleboise. Ces deux réalisations manifestent hautement, après la belle réussite de Saint Eloi, que la collaboration est possible, souhaitable et fructueuse. Quel gage décisif pour la paix de l’Eglise qui est en France!
M. l’abbé Roch Perrel est à la veille de s’embarquer pour Sao Paulo, au Brésil, et prendre la direction de notre séminaire sud-américain. Il est facile de comprendre que notre cher abbé Navas, supérieur de district de l’Amérique du sud ne peut plus gérer nos quatre maisons là-bas et assurer la télé-direction de ce séminaire prometteur. Il faut des énergies nouvelles et résidentes. Et quelle énergie que celle de l’abbé Roch Perrel, dont le seul rire suffit à démontrer le zèle apostolique qu’il est susceptible de déployer. Un mélange de prudence, de régularité et de sérieux, de joie continuelle et communicative : ce n’est pas de gaité de cœur que nous le regardons partir si loin. Mais l’enjeu est considérable aussi : des dizaines, des centaines de vocations sont là, sans la Tradition et ses trésors doctrinaux et liturgiques et bien souvent livrées aux caprices idéologiques encore tenaces. Il faut le Bon Pasteur pour rassembler ces brebis éparses et jamais prêtre n’aura porté si bien les couleurs de son institut que cet exceptionnel confrère. Mais attention aux nouveaux venus. Un cadeau lui sera fait et vous êtes priés d’envoyer vos dons à M. l’abbé Julien. (1 rue saint Eloi, 33000 Bordeaux).
Lequel abbé Julien vient d’être nommé, sur ma présentation, vicaire officiel de saint Eloi par son Eminence le Cardinal Ricard en remplacement de l’abbé Héry. Merci au Cardinal qui, en outre, donne les pouvoirs de confesser aux 5 prêtres ordonnés à Bordeaux le 22 septembre dernier et les maintient à notre prestigieux abbé Héry désormais à la tête de notre séminaire.
Nous avons encore d’autres contacts très positifs avec quelques évêques de France, avec une bienveillance particulière ça et là. Mais vous comprendrez, chère madame, qu’il serait très désagréable à ces prélats (et je les comprends) de trouver ici l’étalage public de négociations privées et là doit forcément se borner votre légitime curiosité. Ce sera donc un autre épisode.
Sachez tout de même que le Bon Pasteur compte 19 prêtres incardinés, une bonne dizaine de prêtres associés, 35 séminaristes (il en arrive chaque semaine, surtout en ce moment) dont, s’il plait à Dieu, 4 au moins devraient être prêtres cette année.
Aussi, vous promettant désormais de vous tenir informée plus fréquemment et quoiqu’il m’en coûte de devoir ne vous dire que cela (si vous saviez ! je suis cruel) je vous invite à vous joindre à notre action de grâces envers la Providence qui, sans nous ménager pourtant les épreuves de toute sorte, manifeste si clairement que c’est bien « dans la faiblesse que se déploie la force » comme nous le rappelait si justement l’Apôtre des Nations dimanche dernier.
Il est vrai que je ne prends pas le temps de dire à nos amis les nombreuses nouvelles de notre jeune Institut et puisque que vous me rappelez si justement et si gentiment à l’ordre, je m’exécute. Merci à vous. D’autant qu’il se passe tellement de choses que je ne sais pas par quoi commencer. D’où le caractère décousu de mes réponses que la logique (féminine en l’occurrence) voudra bien me pardonner. Car ce n’est pas parce qu’il ne se passe rien, ou pas assez, que nous n’avons pas le cœur à communiquer ; c’est parce qu’il se passe tellement de choses que nous n’en n’avons pas le temps. Par où commencer ?
Tout d’abord, je vous invite aux ordinations du samedi 16 février en l’église paroissiale de Courtalain (9h30) que son Exc. Mgr Pansard a bien voulu mettre à notre disposition pour l’occasion. Comme d’ailleurs ce valeureux évêque (de Chartres) nous la prête tous les dimanches et jours de fête par convention signée entre lui et le directeur du séminaire, notre célèbre Abbé Christophe Héry. Merci à l’évêque de Chartres pour sa compréhension et sa bienveillance.
Ce jour-là, c’est son Exc. Mgr Madec, Archevêque émérite de Toulon, qui conférera la tonsure, les ordres mineurs et 6 sous-diaconats à 23 de nos séminaristes. Quelle joie en perspective. Bravo à tous mes confrères du séminaire qui réalisent un travail gigantesque et démontrent la grâce de Dieu sur notre Institut qui, dois-je vous le rappeler, n’a pas encore un an et demi ! Merci aux abbés Héry, Forestier, Krolikowsky et Vella. Merci à tous les professeurs qui se succèdent sans relâche, au premier rang desquels notre jeune et brillant docteur en Sorbonne, l’abbé de Tanoüarn, responsable des théologiens.
Mais vous n’êtes pas au bout de vos surprises, chère madame. Le 23 février, huit jours plus tard donc, 4 de nos séminaristes recevront le diaconat des mains de son Exc. Mgr de Magistris et seront, par le fait même, incardinés dans le Bon Pasteur. Où donc ? A Rome s’il vous plait. En quelle église ? Allez-vous me croire ? En la cathédrale du Pape, la Mère et la Maîtresse de toutes les églises, la première et la plus vénérable de la chrétienté : Saint Jean de Latran ! Merci à notre valeureux abbé Fournié, notre représentant en la ville éternelle ; merci au cardinal Ruini, vicaire du Pape, qui donne cette autorisation. Merci à tous les acteurs de ce geste éminemment symbolique et fort de la bienveillance du Pontife Romain sur notre modeste Institut. On trouve des billets d’avion pour 50 Euros aller-retour, sur certaines compagnies (j’ai fait ce voyage pour 27 Euros au mois de novembre) alors, si le cœur vous en dit…
En France, on avance, quoiqu’on en dise. Deux églises ont été accordées par leurs ordinaires respectifs : l’église de Courtalain dans le diocèse de Chartres et celle de Rolleboise dans celui de Versailles. Merci encore aux deux évêques qui nous accordent leur confiance : Mgr Pansard, évêque de Chartres et Mgr Aûmonier, évêque de Versailles. Ce sont nos prêtres du séminaire qui desservent Courtalain et M. l’abbé Aulagnier qui assure Rolleboise. Ces deux réalisations manifestent hautement, après la belle réussite de Saint Eloi, que la collaboration est possible, souhaitable et fructueuse. Quel gage décisif pour la paix de l’Eglise qui est en France!
M. l’abbé Roch Perrel est à la veille de s’embarquer pour Sao Paulo, au Brésil, et prendre la direction de notre séminaire sud-américain. Il est facile de comprendre que notre cher abbé Navas, supérieur de district de l’Amérique du sud ne peut plus gérer nos quatre maisons là-bas et assurer la télé-direction de ce séminaire prometteur. Il faut des énergies nouvelles et résidentes. Et quelle énergie que celle de l’abbé Roch Perrel, dont le seul rire suffit à démontrer le zèle apostolique qu’il est susceptible de déployer. Un mélange de prudence, de régularité et de sérieux, de joie continuelle et communicative : ce n’est pas de gaité de cœur que nous le regardons partir si loin. Mais l’enjeu est considérable aussi : des dizaines, des centaines de vocations sont là, sans la Tradition et ses trésors doctrinaux et liturgiques et bien souvent livrées aux caprices idéologiques encore tenaces. Il faut le Bon Pasteur pour rassembler ces brebis éparses et jamais prêtre n’aura porté si bien les couleurs de son institut que cet exceptionnel confrère. Mais attention aux nouveaux venus. Un cadeau lui sera fait et vous êtes priés d’envoyer vos dons à M. l’abbé Julien. (1 rue saint Eloi, 33000 Bordeaux).
Lequel abbé Julien vient d’être nommé, sur ma présentation, vicaire officiel de saint Eloi par son Eminence le Cardinal Ricard en remplacement de l’abbé Héry. Merci au Cardinal qui, en outre, donne les pouvoirs de confesser aux 5 prêtres ordonnés à Bordeaux le 22 septembre dernier et les maintient à notre prestigieux abbé Héry désormais à la tête de notre séminaire.
Nous avons encore d’autres contacts très positifs avec quelques évêques de France, avec une bienveillance particulière ça et là. Mais vous comprendrez, chère madame, qu’il serait très désagréable à ces prélats (et je les comprends) de trouver ici l’étalage public de négociations privées et là doit forcément se borner votre légitime curiosité. Ce sera donc un autre épisode.
Sachez tout de même que le Bon Pasteur compte 19 prêtres incardinés, une bonne dizaine de prêtres associés, 35 séminaristes (il en arrive chaque semaine, surtout en ce moment) dont, s’il plait à Dieu, 4 au moins devraient être prêtres cette année.
Aussi, vous promettant désormais de vous tenir informée plus fréquemment et quoiqu’il m’en coûte de devoir ne vous dire que cela (si vous saviez ! je suis cruel) je vous invite à vous joindre à notre action de grâces envers la Providence qui, sans nous ménager pourtant les épreuves de toute sorte, manifeste si clairement que c’est bien « dans la faiblesse que se déploie la force » comme nous le rappelait si justement l’Apôtre des Nations dimanche dernier.