Nous publions la Lettre 99 de Paix Liturgique sur les effets de la libéralisation de l’ancienne messe. On voit ici le cas français. En Suisse aussi des demandes sont faites pour l’ancien rite, mais certains évêques freinent des quatre fers…
“Il y a quelques semaines, nous écrivions dans note lettre de Paix Liturgique (lettre n°77 du 19 décembre 2007 en ligne sur notre site http://www.paixliturgique.com/) qu’il était encore trop tôt pour établir un bilan détaillé et précis des effets du Motu Proprio en France. Cette affirmation reste encore vraie aujourd’hui et il sera bien difficile de mesurer la portée réelle de ce texte avant longtemps… Le Saint Père Benoît XVI n’avait d’ailleurs-t-il pas prophétisé cela en déclarant qu’il faudrait attendre 3 années avant de faire un bilan des effets de ses décisions ? Toutefois, au vu des bouillonnements considérables qui agitent actuellement l’Église de France, il importe de relever dès maintenant, les premières tendances positives et négatives qui se dessinent et s’imposent à tous. Il existe tout d’abord de magnifiques résultats que tous peuvent admirer. La progressive reconnaissance de la forme extraordinaire du rite romain dans les diocèses de France : La messe traditionnelle, longtemps bannie des diocèses et « interdite » par l’ordinaire du lieu est désormais célébrée dans dix diocèses de France où elle n’avait pas encore droit de cité jusqu’à l’été 2007. L’accroissement considérable du nombre des célébrations dans la forme extraordinaire du rite romain : Depuis l’entrée en vigueur du Motu Proprio, on peut compter plus de 40 nouvelles célébrations. Il s’agit certes d’un petit nombre au regard des vrais besoins encore loin d’être satisfaits mais ce chiffre demeure considérable si on le compare aux 132 lieux où la messe traditionnelle était célébrée avant l’entrée en vigueur du Motu Proprio. Jusqu’à cette date et pendant les quinze dernières années, la progression moyenne du nombre de nouvelles célébrations de la messe traditionnelle était inférieure à 3 par an. De plus, certaines villes jusqu’alors particulièrement pauvres en terme de célébrations de messes traditionnelles eu égard au nombre de familles concernées, commencent à s’ouvrir aux mesures de paix du Saint Père. Ainsi, à Paris, ce ne sont pas moins de quatre nouvelles célébrations dominicales que l’on peut observer depuis quelques mois [Sainte-Jeanne de Chantal (16e), Saint-Pierre de Montrouge (14e), Saint-Germain l’Auxerrois (1er) et Saint-Georges (19e)]. Le nombre de messes traditionnelles à Paris a donc doublé en moins de six mois… C’est dire l’inexactitude des propos de ceux qui répétaient de manière incantatoire que la demande à Paris était largement satisfaite et que l’archevêché avait su anticiper la demande… La lente mais certaine intégration des prêtres issus des communautés « Ecclésia Dei » au sein des diocèses de France. Parmi quelques heureux exemples, on peut observer l’accueil de la Fraternité Saint Pierre dans le Val de Marne et bientôt à Chartes, la demande faite à l’Institut du Bon Pasteur de desservir une église du diocèse de Versailles et les missions pastorales confiées à l’Institut du Christ Roi à Reims et à Aurillac. Ces premiers résultats ne sont certes que peu de choses à côté de la montée en puissance des demandes qui aujourd’hui se comptent par centaines mais ils augurent de ce que sera le bilan du Motu Proprio d’ici un an ou deux. Hélas, quarante années d’apartheid liturgique ne disparaissent pas du jour au lendemain et il demeure des endroits où la paix liturgique n’est pas souhaitée. Que dire en effet de la dureté de cœur de certains évêques ? Que dire des réticences indignes de ces catholiques qui regardent avec méfiance leurs propres frères ? Si certains de nos pasteurs, si de nombreux prêtres ouvrent leur cœur aux mesures du Saint Père et à la différence dans l’unité… Que dire de ceux qui organisent une résistance indigne et mettent en place tout un faisceau d’objections, aussi systématiques qu’injustes, aussi archaïques que fausses, pour démoraliser les fidèles et refuser l’instauration d’une vraie paix liturgique ? C’est à la présentation de ces objections sournoises et aux réponses qu’il faut y apporter que nous consacrerons nos prochaines lettres afin d’aider les catholiques de bonne foi à ne pas tomber dans les pièges tendus par ceux qui veulent les désespérer alors que le moment de la réconciliation est arrivé.”
Sylvie Mimpontel
Présidente du mouvement pour la Paix Liturgique et la Réconciliation dans l’Église.
“Il y a quelques semaines, nous écrivions dans note lettre de Paix Liturgique (lettre n°77 du 19 décembre 2007 en ligne sur notre site http://www.paixliturgique.com/) qu’il était encore trop tôt pour établir un bilan détaillé et précis des effets du Motu Proprio en France. Cette affirmation reste encore vraie aujourd’hui et il sera bien difficile de mesurer la portée réelle de ce texte avant longtemps… Le Saint Père Benoît XVI n’avait d’ailleurs-t-il pas prophétisé cela en déclarant qu’il faudrait attendre 3 années avant de faire un bilan des effets de ses décisions ? Toutefois, au vu des bouillonnements considérables qui agitent actuellement l’Église de France, il importe de relever dès maintenant, les premières tendances positives et négatives qui se dessinent et s’imposent à tous. Il existe tout d’abord de magnifiques résultats que tous peuvent admirer. La progressive reconnaissance de la forme extraordinaire du rite romain dans les diocèses de France : La messe traditionnelle, longtemps bannie des diocèses et « interdite » par l’ordinaire du lieu est désormais célébrée dans dix diocèses de France où elle n’avait pas encore droit de cité jusqu’à l’été 2007. L’accroissement considérable du nombre des célébrations dans la forme extraordinaire du rite romain : Depuis l’entrée en vigueur du Motu Proprio, on peut compter plus de 40 nouvelles célébrations. Il s’agit certes d’un petit nombre au regard des vrais besoins encore loin d’être satisfaits mais ce chiffre demeure considérable si on le compare aux 132 lieux où la messe traditionnelle était célébrée avant l’entrée en vigueur du Motu Proprio. Jusqu’à cette date et pendant les quinze dernières années, la progression moyenne du nombre de nouvelles célébrations de la messe traditionnelle était inférieure à 3 par an. De plus, certaines villes jusqu’alors particulièrement pauvres en terme de célébrations de messes traditionnelles eu égard au nombre de familles concernées, commencent à s’ouvrir aux mesures de paix du Saint Père. Ainsi, à Paris, ce ne sont pas moins de quatre nouvelles célébrations dominicales que l’on peut observer depuis quelques mois [Sainte-Jeanne de Chantal (16e), Saint-Pierre de Montrouge (14e), Saint-Germain l’Auxerrois (1er) et Saint-Georges (19e)]. Le nombre de messes traditionnelles à Paris a donc doublé en moins de six mois… C’est dire l’inexactitude des propos de ceux qui répétaient de manière incantatoire que la demande à Paris était largement satisfaite et que l’archevêché avait su anticiper la demande… La lente mais certaine intégration des prêtres issus des communautés « Ecclésia Dei » au sein des diocèses de France. Parmi quelques heureux exemples, on peut observer l’accueil de la Fraternité Saint Pierre dans le Val de Marne et bientôt à Chartes, la demande faite à l’Institut du Bon Pasteur de desservir une église du diocèse de Versailles et les missions pastorales confiées à l’Institut du Christ Roi à Reims et à Aurillac. Ces premiers résultats ne sont certes que peu de choses à côté de la montée en puissance des demandes qui aujourd’hui se comptent par centaines mais ils augurent de ce que sera le bilan du Motu Proprio d’ici un an ou deux. Hélas, quarante années d’apartheid liturgique ne disparaissent pas du jour au lendemain et il demeure des endroits où la paix liturgique n’est pas souhaitée. Que dire en effet de la dureté de cœur de certains évêques ? Que dire des réticences indignes de ces catholiques qui regardent avec méfiance leurs propres frères ? Si certains de nos pasteurs, si de nombreux prêtres ouvrent leur cœur aux mesures du Saint Père et à la différence dans l’unité… Que dire de ceux qui organisent une résistance indigne et mettent en place tout un faisceau d’objections, aussi systématiques qu’injustes, aussi archaïques que fausses, pour démoraliser les fidèles et refuser l’instauration d’une vraie paix liturgique ? C’est à la présentation de ces objections sournoises et aux réponses qu’il faut y apporter que nous consacrerons nos prochaines lettres afin d’aider les catholiques de bonne foi à ne pas tomber dans les pièges tendus par ceux qui veulent les désespérer alors que le moment de la réconciliation est arrivé.”
Sylvie Mimpontel
Présidente du mouvement pour la Paix Liturgique et la Réconciliation dans l’Église.