L’abbé Charles White IV – le quatrième Charles dans la lignée masculine continue des White –, a été ordonné ce matin prêtre de Jésus-Christ des mains de son ordinaire, Mgr Allen H. Vigneron, archevêque de Détroit (Michigan), avec quatre autres diacres de l’archidiocèse (...). La cérémonie s’est déroulée dans la cathédrale du Très Saint Sacrement de Détroit. Demain matin, il célèbrera à 9 h 30 sa première Messe comme prêtre dans la banlieue de Détroit en l’église l’Assumption Grotto dont Charles White était un paroissien, mais selon la forme extraordinaire (...). La forme extraordinaire est célébrée tous les dimanches dans cette paroisse. Avouez que ces Michigans ont bien de la chance, mais notez aussi que beaucoup d’évêques américains ont une relation à la forme extraordinaire un peu moins “crispée” que certains de leurs confrères français. Pierre après pierre, la forme extraordinaire avance…
30 mai 2009
[americatho] Ordonné aujourd’hui pour l’archidiocèse de Détroit, il célèbrera demain sa première Messe… en forme extraordinaire
L’abbé Charles White IV – le quatrième Charles dans la lignée masculine continue des White –, a été ordonné ce matin prêtre de Jésus-Christ des mains de son ordinaire, Mgr Allen H. Vigneron, archevêque de Détroit (Michigan), avec quatre autres diacres de l’archidiocèse (...). La cérémonie s’est déroulée dans la cathédrale du Très Saint Sacrement de Détroit. Demain matin, il célèbrera à 9 h 30 sa première Messe comme prêtre dans la banlieue de Détroit en l’église l’Assumption Grotto dont Charles White était un paroissien, mais selon la forme extraordinaire (...). La forme extraordinaire est célébrée tous les dimanches dans cette paroisse. Avouez que ces Michigans ont bien de la chance, mais notez aussi que beaucoup d’évêques américains ont une relation à la forme extraordinaire un peu moins “crispée” que certains de leurs confrères français. Pierre après pierre, la forme extraordinaire avance…
[Sodalitium] Silveira sur le NOM, préface de l'abbé Ricossa
"En 1994, l’Institut Mater Boni Consilii publia une traduction italienne du livre La Nouvelle Messe de Paul VI, qu'en penser ? de Arnaldo Xavier da Silveira, publié en France par la Diffusion de la Pensée Française (DPF) en 1975. Plus exactement, il s’agissait d’une traduction de la première partie du livre de Silveira (la partie portant sur l'étude de la nouvelle messe). À cette occasion, l'abbé Ricossa, supérieur de l'Institut Mater Boni Consilii, rédigea une présentation au livre de Silveira. C’est cette présentation que nous vous proposons ici en français.
Les numéros entre parenthèses renvoient aux notes, à la fin de la préface.
Tout le monde connaît Jean Guitton. Philosophe, élève d'Henri Bergson (1859-1941) ; depuis 1961 il est un des immortels de l'Académie Française. Cependant, il ne jouissait pas du même prestige dans le monde catholique, jusqu'au moment où Jean XXIII, à la surprise de tous, le nomma expert au concile Vatican II. Il fut l'ami intime de Paul VI : c'est à lui que Paul VI adresse le 8 décembre 1965 son Message aux intellectuels catholiques, durant la cérémonie de cloture de Vatican II. Quand, en 1950, Jean Guitton avait écrit un livre sur la Sainte-Vierge sévèrement censuré par l'Osservatore Romano à cause de son approche œcuméniste, Mgr Montini tint à le rencontrer pour lui dire combien, au contraire, son livre lui avait plu. Depuis ce moment, ils se virent souvent, tous les ans, même après que Montini devint Paul VI. Guitton nous a laissé son souvenir de ces entretiens confidentiels dans le livre Dialogue avec Paul VI ; en le lisant, Paul VI lui envoya le télégramme suivant : “Nimis bene scripsisti de nobis”, c'est à dire “tu as très bien écrit à notre sujet”, reprenant avec audace les paroles que Notre Seigneur, miraculeusement, adressa un jour à saint Thomas d'Aquin. Jean-Paul II, à son tour, se lia d'amitié avec lui : il lui confia la “conversion” de François Mitterand… Le témoignage de Jean Guitton sur la pensée et les intentions de Paul VI est donc digne de foi et de confiance : c'est le témoignage d'un ami, d'un disciple et d'un confident… “L'intention de Paul VI — déclara Guitton le 19 décembre 1993 — en ce qui concerne la liturgie, ce qu'on appelle la vulgarisation de la messe, était de réformer la liturgie catholique de façon à ce qu'elle coïncide à peu de choses près avec la liturgie protestante, avec la Cène protestante. […] Je répète que Paul VI a fait tout ce qui était en son pouvoir pour rapprocher la Messe catholique — en ignorant le concile de Trente — de la Cène protestante. […] Je ne crois pas me tromper en disant que l'intention de Paul VI et de la nouvelle liturgie qui porte son nom est de demander aux fidèles une plus grande participation à la Messe, et de donner une place plus grande à l'Écriture, et une place moins grande à tout ce qui en elle est — certains disent magique — d'autres parlent de Consécration transsubtantielle, et qui est la foi catholique. En d'autres termes, il y a en Paul VI une intention œcuménique d'effacer — ou au moins de corriger, d'atténuer — ce qu'il y a de trop catholique, dans le sens traditionnel, dans la Messe, et de rapprocher la Messe catholique, je le répète, de la Messe calviniste” (cf. citation dans Sodalitium n°39 p.62). Encore une fois, Guitton a “bien parlé” de Paul VI : on ne pouvait pas mieux exprimer l'intention qu'il avait en lançant le nouveau missel et, par conséquent, l'intention que tout prêtre nécessairement adopte quand il célèbre avec la liturgie de “Paul VI”. Si les choses sont ainsi, nous ne sommes plus étonnés des paroles des cardinaux Alfredo Ottaviani et Antonio Bacci, lesquels en écrivant justement à Paul VI, déclarèrent que le nouveau missel s'éloigne de façon impressionnante, dans l'ensemble comme dans le détail, de la théologie catholique de la Sainte Messe” (1).
Quand Paul VI, le 3 avril 1969, promulga le nouveau missel, ou quand, le 30 novembre de la même année, celui-ci fut utilisé pour la première fois dans les églises du monde entier, les fidèles dans leur grande majorité n'en firent pas grand cas. Après des siècles et des siècles d'immuables traditions, en quelques années, à l'improviste, tout était déjà changé dans leurs paroisses. Les premières nouveautés, de caractère accidentel plus que substantiel, disciplinaire plus que doctrinal, les avaient troublés davantages justement à cause de leur nouveauté : Messe dialoguée, Messe du soir, réforme du jeûne eucharistique et de la Semaine Sainte, tout cela déjà avant le Concile. Vint le Concile Vatican II, et ce fut la “révolution d'Octobre dans l'Église”, selon les paroles du Père Yves Congar o.p., récemment créé cardinal (!?!). Et la révolution commença justement à partir de la liturgie. La suppression du latin, la célébration face au peuple et la disparition du chant grégorien, remplacé par des chansonnettes, frappèrent beaucoup. Arrive 1968, et la morale commune, fruit de 2000 ans de christianisme, est balayée. Ne nous étonnons pas si en 1969, quand fut introduit un nouveau missel qui faisait disparaître l'antique missel romain, peu s'en aperçurent et s'en plaignirent. Les autres hésitaient ou étaient déjà en train de déserter les églises. En présentant le nouveau missel, Paul VI déclara que seules les personnes pieuses se plaindraient de la disparition de l'ancienne liturgie ; ce qui, en y réfléchissant, est déconcertant !
C'est un fait que beaucoup de ces “personnes pieuses” ne se résignèrent pas à assister à une Messe trop semblable à la Cène protestante. “Il est évident que le Novus Ordo ne veut plus représenter la foi de Trente. À cette foi, cependant, la conscience catholique est liée pour toujours. Le vrai catholique est donc placé, par la promulgation du Novus Ordo, dans une tragique nécessité de choisir”. Ainsi s'exprimèrent les théologiens et liturgistes qui écrivirent le célèbre Bref examen critique du Novus Ordo Missæ, présenté justement par les cardinaux Ottaviani et Bacci. Il s'agit du premier écrit qui fasse autorité sur le nouveau missel. Les “vrais catholiques” se trouvent ainsi dans une “tragique nécessité de choisir”, et ils choisirent de réfuter le nouveau missel, même au prix d'être condamnés comme “rebelles”. Dans un seul coin du monde, dans le diocèse brésilien de Campos, gouvernée pas l'évêque Mgr Antonio de Castro Mayer, l'année 1969 passa sans rien changer. Le nouveau missel y fut presque inconnu et rien ne changea pour les fidèles, parce que tout le clergé diocésain, de l'évêque au dernier prêtre, conserva l'ancien missel romain. De ce diocèse, et de son prélat, partit en direction de Rome une étude adressée, comme le Bref examen critique, à Paul VI en personne. Mgr de Castro Mayer soumettait à Paul VI ses critiques doctrinales concernant l'encyclique social Octogesima adveniens, le document conciliaire sur la liberté religieuse Dignitatis Humanæ (du 7 décembre 1965), et le nouveau missel. Ce que vous pouvez lire maintenant, grâce à la traduction italienne, est la première partie de l'étude sur le nouveau missel envoyé par l'évêque de Campos à Paul VI. L'auteur de l'étude en question est Arnaldo Vidigal Xavier da Silveira, déjà enseignant à l'Université catholique pontificale de San Paolo au Brésil et membre fondateur de la Società Brasiliana de Difesa della Tradizione, Famiglia e Proprietà (T.F.P.), de laquelle il s'éloigna par la suite. Il semble cependant que Mgr Mayer lui-même ait collaboré directement à la rédaction du livre, préférant cependant ne pas y apposer son nom. Le libre, publié en Portugais en réunissant les trois études différentes écrites en 1970 et 1971, ne connut pas une grande diffusion justement parce qu'elle était destinée au Vatican plus qu'au grand public. Traduit en Français en 1975, le livre, après avoir été imprimé, resta pendant de longues années dans les cartons de la maison d'édition sans pouvoir être diffusé. C'est seulement beaucoup plus tard que, du Brésil, la commercialisation en fut autorisée. Pendant longtemps, l'ouvrage de Silveira fut lu comme un Samizdat, ce qui, il faut le dire, augmenta de façon démesurée l'intérêt des lecteurs ! Les rares chanceux qui possédaient une photocopie du livre mystérieux étaient enviés de tous ceux qui s'intéressaient au problème du nouveau missel. Dans son édition original, le livre de Silveira est divisé substantiellement en trois : la première partie, publiée ici, sur la “nouvelle messe”, un appendice à la première partie sur “l'infaillibilité de l'Église dans ses lois liturgiques”, et une seconde partie sur “l'hypothèse théologique d'un Pape hérétique”. Il faut dire que ce sont justement ces deux derniers thèmes qui ont davantage intéressé les lecteurs et qui font parler d'eux, aussi parce que c'était la première fois que ces sujets (infaillibilité des lois liturgiques et hypothèse d'un Pape hérétique) étaient réunis dans le problème du nouveau missel.
Quel est le lien entre l'examen du nouveau missel de Paul VI, le problème de l'infaillibilité des lois ecclésiastiques et l'hypothèse d'un Pape hérétique ? C'est vite dit. L'auteur conclut son livre avec une affirmation catégorique : “Il est impossible d'accepter la nouvelle messe”. Il ne s'est pas limité à l'affirmer, naturellement, mais il l'a démontré dans les pages que vous avez maintenant dans vos mains. Il s'agit de la constatation d'un fait, que les paroles de Jean Guitton, citée au début de ma présentation, confirment ad abundantiam. Cependant, cette conclusion, si elle clot un problème, en ouvre beaucoup d'autres, et qui sont plus graves encore. En effet, si le nouveau missel de Paul VI ne manifeste plus de façon adéquate la foi catholique et est en conséquence nocif pour les âmes, comment peut-il avoir été promulgué par le Pape ? Comment peut-il être un rite de l'Église ? Et si le nouveau missel, par contre, a été vraiment promulgué par le Pape et est un rite authentique de l'Église, comment peut-il être nocif pour les âmes ou incorrect sur le plan doctrinal ? La conclusion de l'auteur ne doit-elle pas être déclarée, a priori et sans examen, comme absurde et impossible ? Beaucoup l'ont pensé. L'auteur a eu certainement le mérite de ne pas avoir caché la difficulté et même de l'avoir explicitement affrontée. Hélas, la réponse qu'il propose, même si bien argumentée, me semble erronée. De cette erreur de départ, dérivent ensuite beaucoup d'autres erreurs de jugement de la situation actuelle de l'Église commises dans le milieu “traditionaliste”. Mais quelle est la position de Silveira ? Dans son appendice sur l'infaillibilité des lois liturgiques, Silveira expose avant tout la doctrine traditionnelle de l'Église, qui présente comme une doctrine certaine l'infaillibilité des lois universelles de l'Église en générale, et des lois liturgiques en particulier. Si l'Église permettait ou à fortiori ordonnait des pratiques inutiles, dangereuses ou nocives aux âmes, que resterait-il de sa sainteté ? Ses rites ne seraient plus saints et sanctifiants, comme les avait voulus le Christ Lui-même. Que resterait-il alors de son apostolicité ? L'Église d'aujourd'hui ne serait plus la même que celle des apôtres. En conséquence que resterait-il de son indéfectibilité ? Les portes de l'enfer auraient prévalu sur elle. Voyons pourtant quel est l'opinion des saints docteurs et du Magistère même de l'Église. À ceux qui niaient que les enfants avaient le péché originel, saint Augustin répondait que l'Église les baptisait, et “qui pourra jamais avancer un quelconque argument contre une mère si sublime ?” (2). Saint Thomas, en se demandant si le rite de la confirmation est convenable, après avoir avancé toutes les objections possibles, répond simplement : “au contraire, l'usage de l'Église, qui est gouvernée par l'Esprit-Saint, suffit” ; enfin, ajoute-t-il, “le Seigneur a fait cette promesse à ses fidèles : 'là où deux ou trois seront réunis en mon nom, je suis au milieu d'eux' (Mat 18,20). On doit donc tenir comme ferme que les ordres de l'Église sont dirigés par la sagesse du Christ. Et en conséquence, nous devons être certains que les rites observés par l'Église dans la confirmation et dans les autres sacrements sont convenables.” (3) Voilà, substantiellement, la réponse que l'Église a toujours donné à tous ces hérétiques qui critiquaient l'un ou l'autre de ses rites, ou leur ensemble. Ainsi, furent condamnés, par le concile de Constance (1415) et par le Pape Martin V (en 1418), les hussites (4) qui refusaient l'usage de la communion sous une seule espèce (5) et dépréciaient les rites de l'Église (6) ; ainsi le Concile de Trente (1545-1563) condamna les luthériens qui rabaissaient le rite catholique du baptême (7), l'usage de conserver le Saint-Sacrement dans le tabernacle (8), le canon de la Messe (9) et toutes les cérémonies du missel, les ornements, l'encens, les paroles prononcées à voix basse, etc. (10), la communion sous une seule espèce (11)… De la même manière, les jansénistes réunis au Synode de Pistoie (1786) furent condamnés par Pie VI (1794) pour avoir amené à penser que “l'Église, qui est dirigée par l'Esprit de Dieu, puisse constituer une discipline non seulement inutile […] mais aussi dangereuse et nocive…” (12). Donc, pour être bref, il est impossible que l'Église donne du poison à ses enfants (13). Il s'agit d'une vérité “si certaine théologiquement, que la nier serait une erreur très grave ou même, selon l'opinion du plus grand nombre, une hérésie” (cardinal Franzelin).
Silveira reconnaît tout cela, mais craint que cette doctrine aille au secours du nouveau missel. Il écrit, en effet : “On pourrait faire à nos réflexions sur la nouvelle messe l'objection suivante : puisque les théologiens admettent communément le principe selon lequel l'Église est toujours infaillible dans ses lois universelles, le simple doute sur la pureté de la doctrine de l'Ordo de 1969 n'est pas légitime” (14). Tel est par exemple l'argument principal, a priori, de don Piero Cantoni, en faveur de l'orthodoxie du nouveau missel (15). Silveira cherche à l'éluder, en diminuant la porter de la doctrine de l'Église sur l'infaillibilité des lois liturgiques : elles seraient bien infaillibles, mais seulement à certaines conditions, qui ne seraient pas présentes dans l'acte de promulgation du nouveau missel de la part de Paul VI. De cette manière, les doutes soulevés dans la première partie du livre seraient licites. En réalité, dans cette partie du livre, Silveira confond deux choses distinctes. Une chose est de dire que les lois universelles de l'Église (dont celles liturgiques) ne peuvent être nocive pour les âmes ; autre chose est de soutenir que “la loi de la prière puisse établir la loi de la foi” (16), c'est à dire qu'on puisse déduire une doctrine infaillible et irréformable d'une discipline liturgique. Les rites liturgiques approuvés par l'Église ne peuvent être mauvais (et dans ce sens 'négatif', l'Église est infaillible dans leur promulgation), mais cela ne signifie pas qu'ils soient tous de la même manière irréformables, comme l'est l'enseignement dogmatique de l'Église. Pour que d'un texte liturgique (par exemple, à partir de l'existence de la fête de la médiation de la Sainte-Vierge) on puisse déduire qu'une proposition (par exemple : la Sainte-Vierge est médiatrice de toutes grâces) est une vérité de foi, il faut effectivement des conditions. Pour cela, on ne peut pas exclure qu'exceptionnellement, dans certains textes liturgiques approuvés par l'Église, il y ait des inexactitudes ou même des erreurs matérielles (comme celles signalés par Silveira) ; mais il reste néanmoins toujours impossible que ces imperfections puissent être nocives pour la foi ou la morale du peuple chrétien. En conséquence, l'objection tirée du fait que Paul VI a approuvé le nouveau missel et toute la réforme liturgique se maintient, et Silveira — selon moi — n'y a pas répondu de façon adéquate. S'il est promulgué par la souveraine autorité de l'Église, le nouveau missel peut être à son tour réformé, il peut même être jugé moins opportun que celui traditionnel, mais il ne peut absolument pas “s'éloigner de façon impressionnante de la théologie catholique de la Sainte Messe”, comme l'ont dénoncé les cardinaux Ottaviani et Bacci, et comme l'a démontré le livre de Silveira. “Le fait d'exprimer des réserves de caractère doctrinal sur une loi ecclésiastique universelle n'implique-t-il pas semble-t-il la négation de l'autorité infaillible de la personne qui a promulgué la loi ? Nous appliquons ce doute au cas qui nous intéresse : un vrai Pape peut-il imposer à l'Église universelle un Ordo Missæ susceptible de provoquer des réserves sur son aspect dogmatique ?” Silveira se pose la question (17) et le résoud, comme nous avons vu, en admettant la possibilité d'une erreur doctrinale dans un Ordo Missæ promulgué par un vrai Pape. Le Cardinal Seper, prédecesseur du Cardinal Joseph Ratzinger à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la Foi (ex-saint Office), n'était pas de cet avis. Par trois fois, le Cardinal Seper posa cette question à Mgr Marcel Lefebvre, sans obtenir de réponse : “Vous soutenez qu'un fidèle catholique peut penser et affirmer qu'un rite sacramentel, en particulier celui de la Messe, approuvé et promulgué par le Souverain Pontife, puisse être non conforme à la foi ou favens hæresim (favorisant l'hérésie) ?” (18). Le Cardinal Seper présuppose que la réponse est non. Mgr Lefebvre, en évitant de répondre, lui donnait raison en son cœur… Le nouveau missel pose donc, inéluctablement, le problème de l'autorité de celui qui l'a promulgué, à savoir Paul VI. Même Silveira s'en rend compte, et comme d'habitude il n'élude pas le problème. La deuxième partie du livre traite de fait de l'hypothèse théologique d'un Pape hérétique, schimatique ou douteux. Il en traite sans faire aucune référence explicite à l'actualité (encore moins au nouveau missel), mais il est claire que, implicitement, la référence subsiste, il ne peut en être autrement justement parce qu'il s'agit de la seconde partie d'un livre sur la réforme liturgique. Le mérite de Silveira est d'avoir soulevé le problème et d'avoir ouvert la voie aux études ; c'était justement son but : amener les théologiens à se repencher sur la question. Ses pages montrent que la plus grande partie des théologiens catholique, avant et après le concile Vatican I et la définition de l'infaillibilité pontificale, ont estimé comme possible qu'un Pape tombe dans le schisme ou dans l'hérésie, divergeant seulement sur les conséquences de ce fait (est-il déposé de sa charge par le fait même, comme pense st Robert Bellarmin (1542-1621), ou bien doit-il être déclaré déposé par l'Église, comme soutiennent les théologiens dominicains ?). Ceux qui pensent qu'un vrai Pape ne peut, pas même comme docteur privé, tomber dans l'hérésie, admettent selon la Bulle Cum ex apostolatu du Pape Paul IV (1476-1559) qu'un hérétique élu Pape ne serait pas un chef légitime de l'Église… Dans les deux cas, on constate qu'il n'est pas impossible qu'un occupant du Siège apostolique puisse ne pas être, malgré les apparences, le successeur légitime de Pierre. Sur le problème du “Pape hérétique” non plus, je ne suis pas pleinement d'accord avec Silveira, et je pense que les théories des anciens théologiens ne peuvent être appliquées telles quelles à la situation actuelle de l'autorité dans l'Église. Cependant, les nombreuses citations rapportées par Silveira démontrent sans l'ombre d'un doute que l'hypothèse d'un “Pape” hérétique (ou celle d'un hérétique apparemment élu Pape) n'est pas étrangère à la théologie catholique comme beaucoup pourraient le penser. Le lecteur italien de la présente édition du livre de Silveira pourra lire seulement la première partie (la meilleure selon moi) dans laquelle l'auteur examine l'Institutio Generalis (c'est à dire l'introduction doctrinale et pastorale au nouveau missel) et l'Ordo Missæ (c'est à dire la partie fixe du missel). D'autres études pourront compléter ou confirmer ce qu'écrit l'auteur, comme celle de l'abbé Anthony Cekada sur les oraisons du nouveau missel (19) ; mais les pages de Silveira restent indispensables. Elles défient toute critique et objection. Don Piero Cantoni, qui a cherché à mettre en relief tout ce qu'il reste de doctrine traditionnelle dans le nouveau missel, finit par admettre l'incontestable finalité œcuménique de la réforme. Mais c'est justement cette finalité œcuménique, qui comporte un rapprochement de la liturgie catholique de celle protestante, qui constitue l'inacceptabilité du nouveau missel ! Une liturgie catholique que enlève, nuance ou omet tout ce qui heurterait la sensibilité protestante ne favorise-t-elle pas l'hérésie ? Ce n'est donc pas tant ce qui reste de catholique dans le nouveau missel, qui doit être pris en considération, mais plutôt ce qui a été intentionnellement changé ou supprimé pour complaire aux protestants : bonum ex integra causa, malum ex quocumque defectu ! Si ensuite ces mutations liturgiques sont vues dans leur contexte (qui est celui des changements doctrinaux intervenus durant le Concile Vatican II avec la promulgation du nouveau missel), le cercle est bouclé et, selon moi, il ne subsiste aucun doute tant sur la réforme liturgique, que sur celui qui l'a voulue et imposée aux fidèles. Au lecteur maintenant de juger…
Don Francesco Ricossa,
Année 1994.
(1) Fin de la citation : “…telle qu'elle a été formulée à la XXème session du Concile de Trente”. Le concile de Trente a eu lieu pour combattre justement… le protestantisme, qui venait de naître et ravageait le clergé catholique.
(2) Cf : Saint Augustin, sermon 293, n°10.
(3) Somme Théologique, III q72 a12.
(4) Disciples du prêtre Jan Hus (1369-1415), le réformateur de Bohémie qui, influencé par les idées du réformateur anglais John Wycleff (1320-1384), condamna la mondanité des ecclésiastiques. Combattu par l'archevêque et censuré par l'université (1412), il radicalisa ses positions théologiques et sociales. Il refusa de rétracter ses propres hérésies au Concile de Constance et fut brûlé comme hérétique. Contre ses disciples, dit aussi utraquisti (l'aile plus modérée qui voulait la communion sous les deux espèces) ou taboriti (du Tabor, la ville dans laquelle s'établit l'aile plus dure du mouvement en 1420), l'Église organisa 5 croisades, hélas toutes vaines.
(5) D 626 et 668
(6) D 665
(7) D 856
(8) D 879 et 889
(9) D 942 et 953
(10) D 943 et 954
(11) D 935
(12) D 1578, 1533 et 1573
(13) Concile de Vatican I, D 1837
(14) Silveira, La Nouvelle Messe de Paul VI, qu'en penser ? p.161
(15) Don Piero Cantoni exprime cette conviction dans l'ouvrage: Novus Ordo Missæ e fede cattolica, Ed. Quadrivium, Genova, 1988.
(16) DS 246, D 139
(17) Silveira, op. cit. p.61 de l'édition française
(18) Cf citation dans Mgr Lefèbvre ed il Sant'Offizio, Ed. Volpe, Roma, p.14, 94-95, 124-125
(19) Abbé A. Cekada, On ne prie plus comme autrefois, Ed. Sodalitium, Verrua Savoia 1994.
[Le Figaro/AFP] 10 000 pèlerins attendus à la Pentecôte
AFP - 29/05/2009
Près de 10.000 pèlerins catholiques sont attendus ce week-end entre Chartres et Paris, à l'occasion des traditionnels pèlerinages de la Pentecôte les 30, 31 mai et 1er juin.
Les premiers fidèles de l'association Notre Dame de la Chrétienté partiront demain de la cathédrale Notre Dame de Paris. Ils méditeront en chemin sur "la royauté sociale de Jésus-Christ", a annoncé Aymeric Richard, chargé de communication de l'association.
"Des milliers de jeunes entre 15 et 25 ans, représentant la majorité des pèlerins, prendront le temps nécessaire pour réfléchir et prier sur leur engagement dans la société et pour l'avenir de la civilisation chrétienne", a précisé M. Richard. Alors que le pape a récemment soulevé la critique au sein même de l'Eglise catholique, M. Richard a souligné que ce pèlerinage était "un témoignage officiel de soutien" à Benoît XVI.
Ces pèlerins sont attendus lundi à Chartres pour une messe dans la cathédrale Notre Dame.
Dans le même temps, le pèlerinage traditionaliste organisé par l'association "Pèlerinages de Tradition" qui dépend étroitement de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X, partira de Chartres demain matin après une messe célébrée à 7H45 dans les jardins de l'évêché.
29 mai 2009
[Justin Petipeu - Forum Catholique] "...car ils prônent le retour du Christ-Roi"...
A dire vrai, ce bannissement, cette relégation, cette expulsion nous vont droit au cœur, un peu comme une décoration. Car en vérité, c'est très exactement pour le Christ-Roi que nous marchons et que nous processionnons...Que nul ne s'illusionne ! si la FSSPX aujourd'hui est une cible facile, les catholiques qui resteront bien tranquilles chez eux ce 1er juin préparent leur propre censure, leur propre interdiction et leur propre condamnation. Bientôt, ils seront comme des "étrangers de l'intérieur".
La meilleure réponse à apporter à mssrs. Garel et Vaillant, c'est d'être Place Vauban ce lundi 1er juin.
Nous n'avons qu'un honneur au monde, c'est l'honneur de Notre-Seigneur !
28 mai 2009
[Blog de l'abbé Laguérie] Spécificité de L' I.B.P.
Une chose m’étonne toujours et encore : pendant deux ans, un certain nombre de personnes ont réclamé à cor et à cri la publication de nos statuts, laissant à penser que notre délai cachait je ne sais quel alinéa inavouable. Puis, quand nous les avons publiés sur le site officiel et avec une publicité convenable... ils n’ont fait l’objet d’aucun commentaire de la part de cette clique si bien intentionnée. Je remercie ces gens : leur bruit d’avant comme leur silence d’après témoigne assez de leur absolue mauvaise foi de toujours.
Car au delà des querelles de personnes qui sont toujours aussi stériles que nuisibles, on voudra bien considérer que l’ Institut du Bon-Pasteur se définit par ses statuts, avalisés par le décret d’érection et l’Autorité du Saint-Siège. Et par rien d’autre. Il n’est question, par après, que de fidélité ou non à ces statuts, dont l’examen ne relève ni d’un prêtre, fût-il du Bon-Pasteur, encore moins d’un laïc ( !) mais des seuls supérieurs majeurs du-dit Institut. Vous pouvez donc "causer " autant que vous voulez sur l’Institut, vous ne l’engagez pas. Il n’est jugé que par ses statuts...que vous ne citez jamais parce que vous les ignorez. Quant aux digestions et autres transits intestinaux de tel ou tel, je m’en moque simplement, éperdument, définitivement. Si d’aucuns estiment en conscience devoir retourner à la FSSPX parce qu’ils avaient simplement imaginé un simple "remake" breveté, libre à eux. Le brevet ne fait pas tout, même s’il est fondamental au sens étymologique de radical.
Qu’il y ait une immense base commune, un genre nécessaire de toutes les sociétés cléricales : mais c’est une évidence ! L’exercice du sacerdoce de Notre Seigneur Jésus-Christ, qu’ elles s’efforcent toutes (on le suppose) de promouvoir dans les meilleurs conditions, comporte un socle impéré qui n’est rien d’autre que l’ institution du Seigneur et sa mise en œuvre dans l’Eglise. Mais qu’il y ait aussi une spécificité légitime et souhaitable n’ est pas moins évident. Genre prochain sans doute mais différence spécifique obligée.
Les traits communs des statuts respectifs de la FSSPX et de l’ I.B.P. sont donc très nombreux, jusqu’ à des citations intégrales de Mgr Lefebvre (ex : "la bonne mère du ciel..." ). Et c’est inéluctable, heureux. Qu’ il y ait aussi de très notables différences, également.
L’ esprit sacerdotal, entièrement centré sur le mystère du Christ-Jésus et le renouvellement de son sacrifice rédempteur se retrouve ici comme là. A la lettre, l’esprit "essentiellement missionnaire" (autre terme repris !) aussi. A ceci près que le chapitre de 1994 de la FSSPX en a donné une herméneutique si particulière qu’il en a changé totalement l’esprit sans oser en toucher la lettre : cette expression désignant alors la vie commune et fondant son efficacité sur la seule prière (comme Sainte Thérèse, par exemple, patronne déclarée des missionnaires). C’était le droit le plus stricte de la FSSPX en son organe suprême : le chapitre général légiférant légalement. Mais il fallait tout de même avertir les membres qu’ils aient individuellement à confirmer leur engagement sur cette base contractuelle substantiellement différente. Ce qui, pour n’avoir pas été fait, a produit les ruptures et les renvois qu’on sait. D’autant qu’en bonne logique, l’efficacité des dits missionnaires résident alors intégralement dans leur prière, ils devenaient des religieux. On le leur fit bien savoir, comme dit La Fontaine, en s’octroyant brusquement sur eux un pouvoir dominatif parfaitement invalide : ils eussent dû, pour cela, prononcer des vœux. Quant à ceux qui persévérèrent dans les termes des engagements qu’ils avaient signés, on les débarqua. Qu’ils soient dedans, qu’ils soient dehors, "on mit les plaideurs d’accord en les croquant l’un et l’autre" ! (idem sup)
Je ne suis plus concerné par tout cela et je souhaite le meilleur à "notre" bonne vieille FSSPX, à laquelle je dois tant. Mais quand j’ entends que l’ I.B.P. serait la même chose, autorisée, je crois rêver. Ce sont les nostalgiques qui rêvent, pas nous. Pour se conformer, ad mentem, aux statuts de la FSSPX, il faudrait déjà savoir lesquels : avant ou après 1994 ?
Sur les points précédents, l’ I.B.P. serait bien plus proche de l’original.
Mais beaucoup d’autres en font une réalité foncièrement différente de l’actuelle Fraternité ; que ça plaise ou non, c’est comme ça.
Que ce soit théologiquement. Exemples. Avec le Canon Romain, nous incluons la Résurrection et l’Ascension du Seigneur dans les "Saints Mystères" : on l’ a vu nié explicitement par Mgr Tissier et très mal vécu un peu partout. Et ça vous change radicalement la vie (spirituelle) d’ un homme. Nous travaillons à une interprétation du texte du concile Vatican II qui permette d’en préciser le seul sens acceptable au regard de la Tradition Catholique, plutôt que de répéter sans cesse que la liberté religieuse, l’ œcuménisme et la collégialité sont des fléaux. Ils le sont, en effet, tels que vécus encore au quotidien. Mais répéter cela pendant encore quelques décennies nous parait totalement stérile quand, parallèlement, on ne s’efforce pas de sortir des ornières. Policièrement parlant Il faut oser poser la question : à qui profite la crise ?
Que ce soit canoniquement. Nous recevons le droit de l’Eglise et le respectons comme tel. Je pourrais citer de nombreux exemples en lesquels ce sont nos adversaires qui en font fît. A commencer par l’application de Motu Proprio, mais aussi dans l’exercice de la juridiction ecclésiastique. Les ingérences indues et illicites d’une juridiction à l’autre sont monnaie courante aujourd’hui et presque un système généralisé de domination...
Que ce soit pédagogiquement, dans le cursus de la formation des séminaristes. Je ne reviendrai pas sur les motifs de mon renvoi de la FSSPX en 2004. N’empêche qu’ ils recèlent un fondement (d’accord ou pas d’accord) qui ne s’ est pas magiquement envolé et demeure bel et bien dans le cursus imposé ici ou là. Nos étudiants apprennent les bases réalistes de la philosophie et de la théologie, indispensables à une formation critique et à un amour du vrai qui ne se trouve que là. Mais ils sont initiés aussi aux systèmes de penser actuels, non pas seulement en une réfutation faite de l’ extérieur d’un près à penser qui ne colle pas, mais en pénétrant ces erreurs dans leur ressort intime qui est celui d’une incommensurable vanité. A de très rares exceptions, le philosophe moderne éructe son moi instantané et n’ intéresse personne que...lui. Mais il est dangereux. Il n’ y a pas que Kant à réfuter, d’autant que l’ennui mortel que suinte ce philosophe le rend bien moins nuisible, tellement rébarbatif... Notre exégèse s’efforce de reprendre à bras le corps le texte sacré et d’en presser existentiellement la moelle, qui est le mystère du Christ. La prédication étant devenue un peu partout conventionnelle et pusillanime, il faut réactualiser impérativement notre lecture du texte sacré pour rendre au Saint-Esprit les marques et la liberté de sa violence historique... A plusieurs reprises, Mgr Lefebvre voulut supprimer de ses séminaires le cycle classique des traités de philosophie et de théologie au profit d’une lecture commentée de l’ Ecriture et des Pères...eh oui ! Les vieux, dont je suis, vous le diront. Il n’est jamais passé aux actes (trop d’ oppositions) mais cette intention en dit long sur sa volonté de concentration sur l’essentiel et la hardiesse de ses vues pédagogiques...Vous comprenez qu’ aujourd’hui les petits ignorants que titillent notre audace m’ amusent beaucoup. Je partage avec Saint-Bernard et Mgr Lefebvre cette conviction que tout, sans exception, doit nous ramener au Christ, unique clef de notre destinée. Et que, de près ou de loin, aucune science n’ a de consistance, qui ne nous parle de Lui. Pourvu, évidemment qu’ on mesure aussi ce "de loin". J’ ai su, autrefois, réduire les "baralipton" en "Bocardo" ou "Barbara", assez bien, au dire de mon professeur. Mais, passés mes dix ans de sacerdoce et la fulgurance de l’ élan initial, j’ai du me débrouiller presque seul à redécouvrir, souvent à découvrir, " l’ insondable richesse du Christ " dans la puissance et la cohérence des Evangiles à l’état brut, la charité et la violence des écrits apostoliques. Bruckberger ( malgré son gaullisme épuisant ! ) m’a rendu plus de service qu’ Aristote, je le dis sans aucun complexe. La routine et la répétition sont la mort de l’intelligence et de l’esprit, l’ erreur assurée de l’ une et le retrait de Dieu pour l’ autre.
Que ce soit pastoralement encore. Il faudrait citer les deux-tiers de nos statuts et je vous invite à les lire. Il sont empreints de toute la compréhension, la mansuétude, la miséricorde fraternelle que des frères d’armes se doivent réciproquement pour honorer la houlette de Celui qui les rassemble : le Bon (beau)-Pasteur. C’est là, et seulement là, qu’on pourra toujours légitimement nous reprocher de n’en faire pas assez et, disons-le, de manquer à nos statuts. j’ y veille. La forte personnalité de mes confrères n’a jamais été pour m’ inquiéter, bien au contraire ; pourvu qu’ évidemment elle soit exercée là même et principalement où elle culmine : dans la bienveillance, la douceur, l’indulgence. Que chacun s’ examine et que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre à l’un de mes confrères ! J’ ai toujours eu viscéralement et instinctivement l’ horreur de l’esprit ecclésiastique et j’ ai rédigé les statuts de l’ Institut pour que n’ y règne jamais cette méchanceté, ces magouilles cléricales, ces dénigrement par derrière, ces " ah, si vous saviez " ou ces " c’était à prévoir " que j’ ai rencontré un peu partout. Cherchez-moi ça dans l’ Evangile ! Nous ne sommes pas meilleurs que les autres. Mais au moins nos statuts nous interdisent évidemment et toute paresse et toute méchanceté, de sorte qu’ un prêtre du Bon-Pasteur saurait, à Dieu ne plaise, qu’ il y manque gravement à se laisser aller à ce qu’il faut bien appeler par leur nom : ces turpitudes cléricales. J’ ai trop vu de ces remontrances qui " filtraient le moucheron et avalaient le chameau " pour m’ y adonner. Quant aux divers précisions pratiques que comportent ces statuts, je citerai le Seigneur : " il fallait faire ceci, sans omettre cela".
Que ce soit politiquement, enfin. Dès lors que le Saint-Siège nous a fait l’ honneur de nous reconnaître (et même s’ il ne l’avait pas fait ! ) notre position ne peut-être autiste. Elle est résolument adaptée aux événements, joyeux ou douloureux, qui ponctuent la vie de l’ Eglise. Elle ne se conforme pas au mal mais ne peut l’ ignorer. Comme la charité " elle ne prend pas plaisir à l’ injustice mais elle se réjouit de la vérité ". Pas plus qu’ on ne lui fera avaler l’ immangeable, pas davantage nous tairons les évolutions magnifiques et inespérées de ces dernières années. Vous me direz qu’ il n’ y a rien là d’ extraordinaire et que c’ est l’ expression du bon-sens. Oui, certes, mais certainement pas le mieux répandu du monde ! Les idéologies sont encore bien vivaces, hélas. A gauche comme à droite. On peut toujours rêver les yeux ouverts que la crise que traverse l’ Eglise est finie (allons-donc, ça se saurait) ou qu’ elle ne soit pas soluble et partant qu’ ’il n’ y a rien à faire qu’ à rester chez soi, bien enfermé. Nous tenons le chemin de crête entre ces deux gouffres et ceux qui veulent nous faire chuter, à droite comme à gauche, perdent leur temps. L’ I.B.P. c’ est tout sauf la politique de l’ autruche : lucidité et hardiesse.
Vous voyez combien nous sommes différents !
[IBP-Rome] Saint Thomas, symbole d’une foi...
Saint Thomas, symbole d’une foi presque éteinte qui finalement se rallume
Tout au long de la Semaine de Pâques, l’Eglise nous a donné de revivre à travers les différents textes saints, les épisodes du Christ ressuscité et se montrant aux différents Apôtres et disciples. Et comment ne pas songer à cette magnifique et émouvante rencontre entre le Seigneur et saint Thomas, symbole d’une foi qui était presque éteinte pour finalement se rallume ?
On pourrait ne pas comprendre et presque blâmer l’incrédulité de Thomas : Ste Marie-Madeleine, les Apôtres eux-mêmes, les disciples d’Emmaüs l’ont vu et ont porté témoignage ! Pourquoi donc Thomas peut-il se permettre de ne pas les croire ? Oui, on pourrait presque le blâmer, sauf que de tous ces témoins de la Résurrection, aucun n’avait réussi à Le reconnaître ! Imaginons le dialogue entre Thomas et les autres Apôtres : « - Le Christ est ressuscité, nous l’avons vu ! - Etes-vous sûr ? Vous l’avez reconnu ? - Non, c’est vrai, on ne l’a pas reconnu... »
Et quelques jours plus tard, le Christ d’apparaître à l’apôtre incrédule : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-là dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant ». La réponse de Thomas n’est ni plus moins qu’une émouvante profession de foi qui va traverser les siècles, pour devient nôtre à chaque messe : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » |
« Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Ces paroles sont d’une profonde actualité parce que notre monde d’aujourd’hui attend de nous autres, chrétiens, un témoignage chaque jour réactualisé de cette résurrection… En dépit et surtout même au travers des diverses polémiques que l’Eglise a traversé récemment. Car nos contemporains ont plus que jamais besoin de rencontrer ce Christ ressuscité, de le connaître comme vrai Dieu et vrai Homme. Je ne résiste pas à évoquer cette curieuse anecdote d’il y a à peine quelques jours : J’étais interpelé assez rudement par 4 jeunes dans la rue, qui « remettaient sur le tapis » les diverses polémiques de ces dernières semaines. Derrière leurs apparentes critiques et réprobations, il y avait en réalité ce besoin de connaître le Christ ressuscité… Et après une heure de discussion, d’eux-mêmes ils demandèrent à se confesser...
N’ayons pas peur de cette foi de Thomas qui peut sembler faible
Nous-mêmes comme cet apôtre, nous pouvons parfois rencontrer des doutes, des incertitudes, des peurs, des désillusions. Beaucoup peuvent être tenté par l’incrédulité de Thomas. N’entendons-nous pas souvent ces mouvements de révolte face au mal ambiant et à la douleur ? Il est vrai que la souffrance, les injustices, les incompréhensions, la peur peuvent conduire certains d’entre-nous à douter. Mais c’est justement dans ces épreuves, que l’incrédulité de Thomas nous est utile et précieuse. Avec lui, il nous faut dans ces moments, redécouvrir avec une conviction renouvelée notre foi dans ce Christ mort et ressuscité pour nous. |
Grâce à cette rencontre entre saint Thomas et le Seigneur vainqueur du mal, nous saisissons mieux qui est ce Dieu qui s’est chargé des plaies de l’humanité blessée. Thomas a reçu de Dieu le don de la foi... Mais pas n’importe quelle foi… Une foi éprouvée… éprouvée par la passion et la mort du Christ, qui sonnaient comme une défaite et un échec. Mais cette foi fut finalement confirmée !
Le Christ continue de nous montrer ses plaies
Mais grâce à quoi cette foi presque éteinte s’est finalement ravivé pour ne plus faiblir ? Grâce au contact avec les plaies du Christ, avec ses blessures qu’Il ne cache pas mais qu’Il montre au contraire et qu’il invite même à toucher…
Or, ces plaies, le Christ continue de nous les montrer… A travers les peines et les souffrances de tout être humain, de notre prochain. Car au fond, comment pouvons-nous faire croire que nous sommes touchés par les souffrances du Christ, quand nous sommes insensibles à celle de nos frères ? |
Ne fuyons pas ces souffrances et blessures qui traversent notre vie, mais regardons-les à travers les plaies du Christ ressuscité, regardons-les avec des yeux d’espérance. Car ne nous leurrons pas, en ressuscitant, le Christ n’a pas enlevé la souffrance ni les blessures… C’eût été trop facile. Il a fait mieux que cela, Il les a vaincus, et nous invite à les vaincre avec lui.
N’ayons pas peur des blessures de l’humanité. Qu'elles nous fassent penser à celles que le Christ a reçues par amour pour nous ! Qu'elles nous aident à comprendre qui est Dieu ! C’est grâce à ces souffrances qui traversent l’humanité, et devant lesquelles certains ne sont pas restés insensibles, qu'ils sont devenus des saints, tel Martin de Tour. |
Ces souffrances que Dieu nous présente à travers l’humanité blessée, et qu'il nous invite à toucher et à panser, nous donnent de répéter avec saint Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu »…
Abbé René-Sébastien Fournié
27 mai 2009
[Présent] Le cardinal Castrillón à Ecône, le 29 juin ?
Le cardinal Dario Castrillón, qui a montré tout au long de son existence pastorale en Amérique et à Rome qu’il n’hésitait pas à poser certains gestes forts, aurait très bien pu répondre positivement à la question qui sert de titre à cet article et qu’il a réellement examinée. Il aurait ainsi clôturé de manière spectaculaire sa mission à la tête de la Commission Ecclesia Dei avant de se retirer (il atteindra l’âge de 80 ans, le 4 juillet).
Si j’évoque cette hypothèse, c’est pour souligner les préoccupations des hauts personnages romains de « restauration » concernant la vie ecclésiale, sacramentelle, pastorale, missionnaire, d’une portion d’Eglise qui « pèse » près de mille clercs, religieux et religieuses.
Je ne vise pas ici le problème d’un statut officiel définitif de la Fraternité Saint-Pie-X, dont le Pape, dans sa lettre du 13 mars 2009, pose pour condition de l’obtention l’éclaircissement des positions doctrinales de cette Fraternité (« Tant que les questions concernant la doctrine ne sont pas éclaircies, la Fraternité n’a aucun statut canonique dans l’Eglise […]. Les problèmes qui doivent être traités à présent sont de nature essentiellement doctrinale et regardent surtout l’acceptation du concile Vatican II et du magistère postconciliaire des papes »). Je laisse donc ici de côté la question doctrinale, qui est en somme à double détente :
— désamorcer le problème de « l’acceptation de Vatican II », à savoir, à mon humble avis, écarter un rideau de fumée ;
— mais surtout mettre en œuvre l’étude des points de Vatican II qui font difficulté, dans le fond et/ou leur formulation, ce qui nécessitera à l’évidence un temps très long, un examen paisible, et bien d’autres acteurs.
Mais il semble que, depuis le décret du 21 janvier qui libère de l’excommunication les quatre évêques de la Fraternité Saint-Pie-X, il est plus urgent encore de réunir à ce qui reste de forces vives dans l’Eglise, dont l’ensemble, spécialement en France, ne représente malheureusement plus que d’assez maigres bataillons. Autrement dit, il semble conforme au bon sens de faire en sorte que cette Fraternité, avant même d’accéder à une pleine reconnaissance officielle, puisse désormais vivre et faire vivre spirituellement de manière « normale » pour le bien de tous (et pour son propre développement). D’où la question qui s’était posée au cardinal Castrillón.
Car au premier rang de cette vie, sont les ordinations sacerdotales : Mgr Fellay va procéder le 29 juin prochain, à Ecône, à de telles ordinations. Certes, entre le 21 janvier et cette date, il aura déjà ordonné d’autres prêtres en France, mais la cérémonie d’Ecône, le 29 juin, aura une valeur particulièrement marquante. Il n’est pas imaginable (ni souhaitable pour personne) qu’il y renonce. On peut en revanche souhaiter que lui-même et tous ceux qui peuvent y contribuer en fassent une étape de « normalisation ».
En effet, le décret du 21 janvier dernier a installé la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X dans une situation juridique tout à fait atypique et par essence provisoire : bien que la catholicité de ses membres évêques, et tout spécialement de son supérieur général, soit désormais attestée au moins négativement (pas de censure (1)), elle n’a pas de statut officiel et ses prêtres, comme l’expliquait le Pape dans sa lettre du 13 mars 2009, n’ont pas de mandat pastoral (« Tant que la Fraternité n’a pas une position canonique dans l’Eglise, ses ministres non plus n’exercent pas de ministères légitimes » (2)). Tout particulièrement, en ce qui concerne des ordinations de prêtres, l’acte le plus ecclésial qui soit, la FSSPX reste handicapée de deux manières (étant bien précisé que je parle ici du seul point de vue canonique, et encore au premier degré) :
— Elle a une existence canonique quasi fantomatique : érigée en « pieuse union » de droit diocésain par l’évêque de Fribourg, Mgr Charrière, le 1er novembre 1970, elle a été dissoute par son successeur, Mgr Mamie, le 6 mai 1975. Dirigée par un évêque catholique, mais sans « titre » épiscopal, elle peut donc être tenue pour une « une association de fidèles de nature cléricale » de fait (c’est-à-dire ni reconnue, ni approuvée), qui fonctionne concrètement comme un institut de droit pontifical autonome, association cléricale au sein de laquelle ne peuvent pas être ordonnés régulièrement des prêtres ;
— Et surtout, les prêtres catholiques qui vont désormais recevoir l’ordination des mains de leur supérieur général officiellement catholique n’ont régulièrement pas le droit de recevoir cette ordination, ni cet évêque celui de la conférer (3). A tout le moins, ces prêtres seront-ils considérés officiellement comme irréguliers, c’est-à-dire qu’ils n’auront pas le droit d’exercer les ordres reçus. Le tout sauf exception, et toujours, encore une fois, en s’en tenant à la lettre du droit, sans porter aucun jugement sur le fond dont on sait que, surtout dans l’Eglise, il peut largement infléchir cette lettre.
Bien entendu, sauf quelques provocateurs, tel le président de la Conférence des évêques allemands, personne n’imagine que ces ordinations puissent être tenues pour « schismatiques », puisque aujourd’hui, encore moins qu’avant le décret du 21 janvier, la FSSPX n’est considérée comme une secte. Mais elles vont perpétuer cette étrange « zone franche » canonico-pastorale qui existe depuis le décret, et cela d’une certaine manière bien plus choquante que la situation antérieure qui avait au moins l’avantage, si l’on peut dire, d’être un clair état de contestation réciproque (de la part du Saint-Siège : suspense a divinis (4) de Mgr Lefebvre en 1976, puis excommunications des évêques en 1988 ; de la part de la société : refus de la légitimité de ces censures et organisation d’une vie sacramentelle « de nécessité »). C’est pourquoi s’est posée la question de la présence d’un prélat représentant le Pape, en l’espèce du cardinal Castrillón, afin de hâter la mise en place d’une entente juridique provisoire pour le bien des âmes.
On n’aurait nullement été dans l’hypothèse d’intercommunion que condamne le canon 908 du Code de Droit canonique : « Il est interdit aux prêtres catholiques de concélébrer l’eucharistie avec des prêtres ou des ministres d’Eglises ou de communautés ecclésiales qui n’ont pas la pleine communion avec l’Eglise catholique » (au reste, de telles concélébrations ont malgré tout eu lieu, à plusieurs reprises, dans les années quatre-vingt-dix, entre prêtres et évêques catholiques et prêtres de l’Eglise patriotique chinoise séparée de Rome, avant même que le Saint-Siège n’accorde discrètement à des évêques de cette Eglise des lettres de communion).
En revanche, la présence du cardinal Castrillón à Ecône aurait bénéficié d’un précédent de taille. En effet, en achevant la visite canonique des maisons de la Fraternité Saint-Pie-X, pour laquelle il avait été mandaté par le Saint-Siège (bien que cette société fût regardée comme canoniquement dissoute), le cardinal Edouard Gagnon présida (5), entouré de Mgr Perl et de l’abbé du Chalard, dans la chapelle du séminaire d’Ecône, le 8 décembre 1987, une messe pontificale célébrée par Mgr Marcel Lefebvre. Or, à cette époque, Mgr Lefebvre était officiellement considéré comme frappé d’une suspense a divinis. Qui plus est, au cours de cette messe de l’Immaculée Conception, comme c’était de coutume pour cette fête, des prêtres – eux-mêmes en principe frappés de suspense pour avoir été ordonnés par un évêque suspens – avaient prononcés leur engagement dans cette Fraternité théoriquement dissoute. Le tout, sous la présidence liturgique officielle du représentant du pape. Il n’était donc pas absurde qu’un « pas » de ce type ait pu être envisagé pour le 29 juin 2009. A vrai dire, ce geste public aurait servi à concrétiser une convalidation demandée par Mgr Fellay, comme il avait précédemment demandé la levée des excommunications, convalidation accordée par le Saint-Siège pour que les ordinations dans cette société bénéficient d’une régularité minimale, dans l’attente d’un règlement définitif.
Ce qui d’ailleurs peut toujours avoir lieu, sans même le geste spectaculaire en question.
Le mur des excommunications empêchait de réunir ce qui doit l’être impérativement compte tenu de l’état de l’Eglise : à savoir réunir les forces vives de l’Eglise officielle et l’ensemble des traditionalistes (et pour ces derniers, les joindre entre eux en même temps qu’aux premières). Ce mur est tombé. Mais il reste encore une barrière psychologique faite de méfiances et de longues méconnaissances réciproques. Dès lors qu’elle aura disparu par étapes commencera le vrai travail : participer ensemble à juguler une autodémolition qui dure depuis 40 ans (ce qui nécessitera d’ailleurs, pour les responsables, d’avoir les moyens de disqualifier les plus caractérisés des démolisseurs). Qui ne voit que le fait de réapprendre à vivre ensemble est plus important que toutes les discussions du monde, ou plus exactement qu’il permettrait de donner à ces discussions une tout autre efficacité ?
Abbé Claude Barthe
1. On pourrait, certes, incriminer telle ou telle prise de position théologique de membres de cette Fraternité, mais à ce compte-là, combien de prélats, professeurs, prêtres « officiels » en charge d’âmes pourraient être bien plus gravement accusés en matière d’enseignement de foi ou de morale.
2. Le Pape semble opter, par ailleurs, pour l’interprétation la plus large possible des effets de miséricorde du décret du 21 janvier : « Ses ministres – même s’ils ont été libérés de la punition ecclésiastique – n’exercent de façon légitime aucun ministère dans l’Eglise. »
3. Le canon 1383, qui frappe de peines tant l’évêque qui ordonne le sujet d’un autre évêque sans « lettres dimissoriales » (c’est-à-dire sans la permission que donne l’évêque dont dépend un sujet de son diocèse à un autre évêque de l’ordonner) que les prêtres ainsi ordonnés, s’applique-t-il, dans la mesure où ces prêtres ne sont justement les sujets d’aucun évêque ?
4. Censure propre aux clercs, et qui pour l’essentiel leur interdit en général de célébrer les sacrements.
5. Il assura, comme cardinal, ce que les liturgistes qualifient d’« assistance au trône », dont la mise en œuvre fut au reste un peu approximative, par méconnaissance d’un cérémonial complexe.
Article extrait du n° 6849 de présent du Jeudi 28 mai 2009
Abbé Claude Barthe
26 mai 2009
[sudouest.com] En latin, ite missa est
Mardi 26 Mai 2009
LE CHOIX DE LA LANGUE EN RELIGION. Messes autorisées ou messes de chapelles traditionalistes, le latin résiste en Charente-Maritime
Surtout, que les profanes n'y perdent pas leur latin. Trop vite, ils pourraient considérer que l'usage de la langue ancienne renvoie à une seule et même liturgie comme à une même ligne de partage : les adeptes de la messe en latin et les autres.
Faux ! En ce printemps de l'année 2009 bien ancré dans son XXIe siècle, il faut encore considérer qu'il y a messe en latin... et messe en latin !
Prenez cette scène qui se passe à La Rochelle, rue des Augustins. A l'emprunter régulièrement le dimanche, par exemple pour se rendre au marché central, on repère vite les fidèles qui ont choisi la petite chapelle Notre-Dame de l'Espérance.
La mantille de mise
Ici, le style porte davantage vers la jupe plissée et socquettes blanches pour les filles qu'au pantalon blue-jean. Ici, le terme « habit du dimanche » prend tout son sens. Les femmes portent la mantille ou, à défaut, le foulard. Les quelques enfants - ils sont quatre, ce 24 mai, pour une assistance d'une trentaine de personnes sont tirés à quatre épingles. Nous sommes dans l'un des quelques lieux de culte traditionaliste de Charente-Maritime (comme Sainte-Colombe à Saintes) où se pratique la messe de saint Pie V, autrement nommée messe du concile de Trente.
Le prêtre célébrant, qu'assiste un enfant de choeur en belle chasuble blanche brodée, tourne le dos aux fidèles. Entre deux chants a cappella, les participants s'agenouillent sur la froide dalle du sol.
A 11 h 30, la messe est dite, « ite missa est ». Les participants échangent quelques nouvelles sur le trottoir.
Jérôme assiste tous les dimanches à cet office. « Le latin est une langue universelle. Un Allemand peut venir à la messe en France, avec son missel, il s'y retrouvera toujours » dit-il, tandis que sa voisine assure : « Les nouvelles messes ne sont pas traduites comme il faudrait et cela change le caractère de la liturgie romaine ».
Sous l'égide du diocèse
Autre scène dans une autre église de Charente-Maritime, à La Jarne, où la messe qui se dit ce jour-là emprunte aussi au latin. Surtout, ne pas confondre avec la précédente. « Nous faisons partie de l'Église, nous sommes sous l'égide du diocèse », précise Michèle Maud, venue de Saintes pour suivre cet office.
Depuis maintenant deux ans et le Motu Proprio, lettre décisionnelle du pape, n'importe quel groupe de paroissiens considéré comme stable peut demander à son curé une messe en latin. On parle alors de messe « extraordinaire », usant du latin et s'inspirant du rite d'avant ce rajeunissement de la liturgie ayant institué l'usage de la langue vulgaire.
Pas les foules pour le latin
En Charente-Maritime, le fameux Motu Proprio n'a pas créé de vaste mouvement de retour à la tradition. Une messe par mois, tantôt à Saintes, tantôt à La Jarne, satisfait les catholiques qui entendent le latin. « Cela donne davantage le sens du sacré, plus de profondeur », estime Michèle Maud.
Un argument qu'on peut aussi entendre aux abords de la chapelle rochelaise de la rue des Augustins. « Mais ceux-là restent en dehors de l'Église, ils ne cherchent pas à y revenir ». On vous l'a dit, il ne faut pas confondre !
« Ite missa est » : « Allez, la messe est dite ». Parole par laquelle le prêtre clôt une messe dite en latin.
[sudouest.com] Le grec avant le latin de messe
Le grec avant le latin de messe
Que faut-il voir derrière le désir de messe en latin ? Pour le père Jean-Pierre Samoride, vicaire général du diocèse de La Rochelle et Saintes, on peut y déceler une forme de nostalgie, une difficulté à accepter un monde qui bouge... Voire pour certains une volonté de défense de la civilisation chrétienne, soit une pensée relevant davantage du politique que du liturgique.
Regardant l'histoire, le père Jean-pierre Samoride propose ce parallèle : « Aux débuts du christianisme, la messe était dite en grec. Le latin était la langue du peuple, la langue vulgaire. Au IVe siècle, le pape Caliste a décidé de l'usage du latin, estimant que les textes liturgiques devaient être compris par tout le monde. À l'époque, des défenseurs du grec se sont élevés au nom, déjà, d'une certaine tradition. Deux siècles plus tard, un mouvement a refait surface pour réclamer le retour à la messe en grec. »
25 mai 2009
[PaixLiturgique.com] Saint Germain en Laye … la suite !
Saint Germain en Laye … la suite !
Lettre 179 - 25 mai 2009
La dernière lettre de Paix Liturgique (n°178 en date du 19 mai 2009) consacrée à la situation de Saint Germain en Laye (diocèse de Versailles) nous a valu un courrier des lecteurs extrêmement abondant.
Plusieurs de nos lecteurs ont en effet souhaité avoir davantage d'informations quant au refus d’appliquer le Motu Proprio de Benoît XVI dans cette paroisse, en dépit d’une demande incontestablement bien ancrée.
Avant de rentrer plus dans le détail, il nous faut rappeler que 20 mois se sont écoulés entre la première sollicitation du Père Jean-Marc Bot, curé de la paroisse, en septembre 2007 et le printemps 2009, date à laquelle il a formalisé son refus. Or, durant ces 20 longs mois, les « motifs » de ce refus n’ont cessé de changer… C’est dire que l’affaire était entendue d’avance et que le refus ne faisait que respecter la feuille de route de non réception du motu Proprio établie par Monseigneur Aumonier.
Nous allons tenter de traiter ces « justifications » du refus par ordre chronologique.
1 – « Le conseil paroissial de Saint Germain en Laye est très opposé à la célébration d’une messe dans la forme extraordinaire dans la paroisse »
Jamais, malgré ses multiples demandes expresses, le groupe des demandeurs n'a pu rencontrer le conseil paroissial. Pourquoi ? Que craignait-« on » ?
Dans ces circonstances, il ne nous paraît pas équitable de lui faire porter la responsabilité du refus d’accueil de la demande.
Par ailleurs, on imagine mal comment le conseil paroissial de Saint Germain pourrait ainsi imposer sa loi sans recevoir réellement les représentants du groupe stable qui l’ont expressément sollicité. Comment avoir un avis si tranché, sans discussion et sans écoute ?
Nous ne croyons donc pas que le refus d’appliquer le Motu Proprio à Saint Germain soit d’abord lié au Conseil paroissial et à son prétendu refus.
Nous analysons plutôt ce blocage comme résultant d'une politique pastorale délibérée dans le diocèse consistant à laisser bien à l'écart, comme une autre église, les communautés traditionnelles.
2 – « Les demandeurs font du battage »
Durant les vingt mois qui ont duré entre le début de la demande et la formalisation du refus du curé, le groupe de Saint Germain est toujours resté discret : Pas de tractage, pas de sollicitation directe des fidèles à la sortie des messes.
Durant ces vingt mois, la demande a été discrète, humble, ferme et tenace.
Ce n’est qu’après que le curé leur ait dit définitivement NON, que des demandeurs ont diffusé auprès des paroissiens l’enquête d’opinion sur l’application du Motu Proprio.
Il est donc particulièrement malhonnête de faire croire que ce seraientt « les méthodes » ou « le battage inacceptable » des demandeurs qui seraient à l’origine du refus.
Notons au passage que la menace de « ne rien faire si Paix Liturgique en parle », l’exigence de ne pas informer Paix Liturgique et de conserver la demande confidentielle, ne changent strictement rien au résultat. A aucun moment Paix Liturgique n’a été impliquée dans cette demande. On voit la différence…Dans le diocèse de Versailles, c’est toujours NON.
A ce niveau, le seul tort du groupe de demandeurs pour l’autorité diocésaine est d'exister, de demander et de poursuivre sa demande.
Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage… Contre ces demandeurs, tous les coups sont donc permis, y compris la désinformation, y compris le mensonge…
3 – « Ils voudraient faire venir des fidèles d'ailleurs, des fidèles extérieurs à la paroisse »
Voilà une accusation étonnante qui fut portée une fois en public devant les fidèles le 17 février 2008… Pourquoi ? Sur quel fondement repose-t-elle ?
La paroisse de Saint Germain en Laye serait elle donc la seule paroisse de France où 0 % des paroissiens (contre 34 % selon le sondage CSA de septembre 2008 pour le reste du territoire) assisteraient régulièrement à la messe traditionnelle si elle était célébrée dans leur paroisse ? Etonnant pour une grosse paroisse de l’ouest parisien…
Alors que personne ne conteste qu’il existe une demande importante à Saint Germain en Laye - plusieurs centaines de fidèles d’après nos informations – pourquoi les demandeurs feraient-ils venir des fidèles extérieurs à la paroisse ?
Le fait est que le clergé ne connaît pas les réelles aspirations des fidèles au nom de qui ils parlent pourtant… A force de répéter de manière incantatoire qu’il n’y a pas de demande, des clercs idéologues en viennent à nier la réalité et à trouver toutes sortes d’explications irrationnelles.
4 – « Il n'y a pas de prêtre qui accepterait de célébrer cette messe »
La paroisse de Saint Germain disposait jusqu'à la fin de l'année 2007/2008 d'un prêtre diocésain issu de la FSSPX qui avait donné son accord pour rendre ce service.
Actuellement, les paroissiens bénéficient d'un prêtre venant de la FSSP.
Par ailleurs, nous savons que d'autres membres du presbyterium de la ville connaissent et ne sont pas opposés aux célébrations liturgiques selon leur forme extraordinaire puisqu'ils y collaborent eux-mêmes en administrant des baptêmes par exemple dans le rituel traditionnel (dans l'église paroissiale de Saint Germain).
Ainsi au moins serait-il faux d'affirmer péremptoirement que les clercs locaux sont tous opposés à la mise en œuvre du Motu Proprio.
Enfin, il n’est pas inutile de rappeler que dans un premier temps, le curé avait demandé aux demandeurs de leur présenter un ou plusieurs prêtres diocésains qui pourraient assurer tout ou partie de ce service, ce qui fut fait mais ensuite rejeté.
De là à croire que le curé espérait que les demandeurs ne trouveraient pas de volontaires…
5 – « Il n'y a pas d'horaire ou d'église disponible », « Nous ne souhaitons pas supprimer une célébration ordinaire »
En plus des deux églises paroissiales de Saint Germain - Saint Germain et Saint Léger - trois autres lieux de culte sont desservis par les prêtres de la paroisse.
Dans deux de ces trois autres lieux, une seule Messe est célébrée. Quant au troisième, force est de reconnaître que l’assistance est très faible.
Par ailleurs, ces lieux de culte sont tous situés dans St Germain intra-muros, à moins d’un km d'une des deux églises paroissiales de St Germain, moins de 500 mètres parfois…
Monseigneur Aumonier pardonnera cette comparaison avec son désormais célèbre "trois lieux ouverts à la forme extraordinaire du rite à moins de 2 km autour des Paroisses Notre Dame ou St Louis de Versailles"...
Ceci sans compter la chapelle du château de Saint Germain ou celle de l'hôpital.
Bref, là encore, on ne peut raisonnablement dire que nul lieu n'est disponible, moyennant un très minime effort d'organisation et une once de charité.
6 – « Vous n'êtes qu'une minorité dans la paroisse »
Le Motu Proprio ne prévoit pas de satisfaire la demande humble des sangermanois sous condition qu'ils soient majoritaires.
C'est pourtant l'argument que retient le Père Bot : le groupe ne représenterait qu'une petite minorité.
Quand bien même ! 400 Sangermanois sont-ils indignes de considération ?
A partir de combien, une demande est elle recevable, 500, 1000, 2000 fidèles ?
Si 400 fidèles ne méritent pas la mise en place d’une messe, de très nombreuses messes paroissiales célébrées dans la forme ordinaire risquent de disparaître extrêmement rapidement si on leur applique les mêmes critères… A moins que là encore, il ne s’agisse que d’un faux prétexte…
Personne ne prétend que les fidèles attachés à la liturgie traditionnelle de l’Eglise sont majoritaires dans les paroisses (environ 34 % selon le sondage CSA).
On ne comprend dès lors pas très bien ce qu’il faut tirer de cette évidence.
A supposer que le nombre de quatre cent personnes soit réellement perçu comme mineur, ne devrait-il pas alors inciter le Père Bot à ouvrir aisément quelque lieu disponible des chapelles dans Saint Germain ? Comment percevoir en effet qu'une « si petite minorité » troublerait l'harmonie d'une belle et grande paroisse ? De telles célébrations ne troubleraient probablement pas plus la paroisse que ne le font les offices qui s'y déroulent déjà : en portugais aux Franciscaines ou le samedi après-midi pour la chapelle de l'hôpital.
7 – « Vous allez perturber la vie paroissiale »
L’harmonie pastorale ! Bel « argument » le plus souvent injustifié derrière lequel on cache le simple refus individuel d’un laïc influent au conseil paroissial, ou celui de tel prêtre quand ce n’est pas tout simplement celui de l’Evêque du diocèse… Aujourd’hui en France, ce faux semblant qu’est le « trouble potentiel de l’harmonie pastorale » n’est qu’un faux-nez qui cache un refus mesquin, en totale désobéissance avec les souhaits du Pape, et absolument contraire à toute charité.
Le Père craint donc qu’une réponse favorable ne vienne perturber la paroisse : « le bien commun de l'ensemble en harmonie avec la sollicitude pastorale ».
Faute que ceci ne nous ait été expliqué nous ne voyons pas comment, où, quand et pourquoi... des célébrations selon la forme extraordinaire du rite viendraient troubler ce bien commun. Au contraire on pourrait penser que cette forme du rite latin célébrée à St Germain viendrait, parce qu’autorisée par Rome, contribuer au bien commun. C'est-à-dire au bien de tous sans exclusion. Celles-ci enrichiraient l'offre liturgique que doit assurer le curé pour le salut des âmes.
Car après tout, nous devons nous poser cette question : Le Saint-Père a-t-il publié son Motu Proprio pour diviser ou pour enrichir en élargissant les moyens de sanctifier les fidèles ? Pense-t-on que notre Pape a édicté son Motu Proprio pour accroître ou créer des difficultés dans les paroisses quitte à troubler l'harmonie pastorale ?
Dès lors Rome avait le choix de s'en tenir au statu-quo ou de chercher la voie d'une réunification pastorale à travers des possibilités liturgiques étendues. Comment percevoir que son souhait de réunion, mûrement réfléchi dans ses modalités, puisse devenir ici ou là cause de trouble du bien commun ? Le trouble en effet existe présentement : il réside dans l'absence de soin auprès d'une partie des âmes, auprès d'une partie du troupeau. Aussi bien ne devons-nous pas penser que les uns et les autres nous avons à rechercher ensemble comment parvenir à suivre la voie de Benoît XVI?
[Osservatore Vaticano] Les trois propositions de Rome à la FSSPX
Les trois propositions de Rome à la FSSPX
Voyons les trois propositions, comme on peut les reconstituer avec les déclarations et les indiscrétions des protagonistes.
Première proposition. L’Administration apostolique.
C’est ce que propose le cardinal Castrillon à Mgr Fellay en février 2001, après le pèlerinage réussi – et remarqué – de la FSSPX à Rome en août de l’année précédente pour l’Année Sainte.
Cette proposition accordait à la FSSPX tous les droits d’un diocèse de dimension mondiale pour elle-même et toutes les communautés rattachées. Un “super Campos” !
Mais Mgr Fellay exige deux préalables : l’autorisation pour tout prêtre de célébrer la messe traditionnelle et la levée des excommunications frappant les quatre évêques consacrés sans mandat pontifical par Mgr Lefebvre en 1988.
Deuxième proposition. La Prélature personnelle universelle.
Après l’audience accordée par Benoît XVI à Mgr Fellay en août 2005, en présence du cardinal Castrillon-Hoyos, il fut convenu des deux côtés de « procéder par étapes ». Le 7 juillet 2007, le pape décrète par son Motu Proprio Summorum Pontificum que tous les prêtres catholiques de rite latin peuvent célébrer la messe selon le Missel de 1962.
Tout début juin 2008, Mgr Fellay est reçu à la Commission Ecclesia Dei. On lui demande d’éviter toute polémique contre le pape et il se voit informé qu’on va lui proposer une Prélature personnelle universelle : les quatre évêques recevraient des « titres » officiels, toutes les implantations existantes de la FSSPX seraient reconnues canoniquement érigées (pour les implantations postérieures à l’accord, il faudrait s’entendre avec l’évêque du lieu).
Mgr Fellay préfère ne pas s’engager dans une discussion sur cette proposition tant que les excommunications ne sont pas levées.
Troisième proposition. L’Institut de droit pontifical.
La deuxième exigence préalable de Mgr Fellay est satisfaite avec le décret du 24 janvier 2009 (daté du 21) de la Congrégation pour les évêques, annulant les effets juridiques de l’excommunication de 1988. Une mesure accompagnée d’une proposition à Mgr Fellay que le cardinal Castrillon-Hoyos réitère de janvier à mars : on reconnaît la FSSPX donec aliter providebitur, à titre de premier stade, en son état actuel, comme Institut de droit pontifical. En dépendraient : tous les prêtres de la Fraternité et ceux des communautés rattachées. Ils pourraient ainsi exercer leur ministère comme mission officielle dans l’Église.
Mgr Fellay n’a pas, à ce jour, donné suite à cette nouvelle proposition à laquelle il n’est pas impossible que soit substituée une solution plus modeste, comme par exemple une « concession de pouvoirs canoniques » à titre de toute première étape.
Ce qu’il y a de commun dans ces trois propositions, c’est la reconnaissance et de la FSSPX et de ses quatre évêques – sauf, peut-être, Mgr Williamson. D’où une totale liberté sacramentelle dont ne disposent pas tous les autres instituts Ecclesia Dei.
Mais ces « accords » sont par définition synallagmatiques, c’est-à-dire qu’ils exigent une « demande » de Mgr Fellay ; comme celle qu’il fit in extremis au pape, le 15 décembre 2008, pour obtenir la levée des excommunications.
23 mai 2009
[FSSPX] "Il faudrait alors peut-être songer à une nouvelle excommunication" - message du FC par Ennemond
Dans un récent entretien, Mgr Zollitsch, évêque de Fribourg-in-Brisgau et président de la conférence des évêques d’Allemagne, envisage de recondamner la FSSPX.
Dans son texte, l’évêque dit craindre que la FSSPX procède à de nouveaux sacres et que de nouvelles ordinations devraient être sanctionnées par une nouvelle excommunication.
« Je me demande s'il ne s'agit pas là du stade où il sera désormais impossible de dépasser l'état de schisme, et si l'avenir de la Fraternité ne se trouve finalement pas en dehors de l'Église. Si les évêques de cette Fraternité allaient jusqu’à ordonner de nouveaux prêtres, ce serait contraire au droit canonique. Il faudrait alors peut-être songer à une nouvelle excommunication. »
Rappelons qui est ce bien triste personnage :
- Mgr Zollitsch affirmait il y a quelques mois à la télévision allemande que le Christ n’était pas venu sauver les hommes de leur péché car Dieu n’a pas besoin de bouc-émissaire mais qu’il était mort par solidarité avec l’humanité. Il y a quelques années, on l'aurait qualifié d'hérétique.
- Mgr Zollitsch est favorable aux unions civiles homosexuelles.
- Mgr Zollitsch a affirmé que l’Église protestante évangélique était l’Église. Dans cet article, il se vante d’ailleurs de faire des cultes œcuméniques avec eux.
Quand on voit que de tels personnages ont des fonctions dans l’Église, j’avoue ne pas croire un quart de seconde aux sanctions pesant sur ceux qui ont continué à agir comme l’Église avait toujours agi. En tout cas, si l’autorité ne bouge pas, elle entraîne ipso facto l’état de nécessité. Peut-on souffrir une minute d’avoir un tel évêque à la tête de son diocèse ?
[Nord Éclair] Confirmations en latin à l'église Saint-André
Ils étaient une vingtaine d'enfants à confirmer leur foi ce jeudi de l'Ascension, à l'église Saint-André. Une cérémonie originale : celle-ci étant effectuée selon les modalités antérieures au concile de Vatican II.
Quelle se rassure, « il y a de la place pour tout le monde au sein de l'Église » affirme l'Abbé.
21 mai 2009
[Mgr de Galarreta] Entretien à la revue Iesus-Christus
Entretien de Mgr de Galarreta donné à Iesus-Christus n° 121
21 Mai 2009
Extrait de Iesus Christus n° 121, revue officielle du district d'Amérique du Sud [de la FSSPX]