SOURCE - Docteur Jean-Pierre Dickès - Cahiers Saint Raphaël - 31 janvier 2019
D'après Jean Rostand, Biologiste, historien des sciences et académicien français
D'après Jean Rostand, Biologiste, historien des sciences et académicien français
Le socialiste Guy Lengagne, ancien député et ministre français, a essuyé un refus lorsqu’il a présenté un rapport intitulé Dangers du créationnisme dans l’éducation. La phrase-clef du rapport dit ceci :
« L’enseignement de l’ensemble des phénomènes liés à l’évolution comme une théorie scientifique fondamentale est par conséquent crucial pour le futur de nos sociétés et pour nos démocraties. Présenter à l’école le modèle créationniste serait est un cancer mortel pour la pensée scientifique. Nous assistons aux prémices d’un retour au Moyen Age (sic !) », a-t-il ajouté.
Ce propos d’emblée nous fait penser à un engagement idéologique. Ce texte a retenu mon attention car Guy Lengagne outre le fait qu’il soit socialiste, ancien ministre de la mer sous Mitterrand, était à l’époque maire de la ville de Boulogne-sur-Mer où je suis né et j’habite ; et aussi Grand Maître de la loge des Trois Lumières (GODF) dans cette cité. Pour faire bonne mesure il avait été président de la Fraternelle parlementaire maçonnique, toutes obédiences et partis rassemblés, tant au Sénat qu’à l’Assemblée Nationale Il était à l’époque le rapporteur de la Commission européenne du 27 juin 2007. Ce rapport soulignait le danger pour la science, la recherche médicale, l’avenir et la société et pour les droits de l’Homme, de croire que celui-ci avait été créé par Dieu. Rien que cela ! Le but bien sûr était d’empêcher les religions chrétiennes de s’exprimer. Une sorte de loi Gayssot visant à imposer l’évolution darwinienne De même qu’il est interdit de nier la Shoah, croire et s’inspirer des écrits de la Genèse serait devenu un délit.
À Strasbourg donc Lengagne, député européen à cette époque, a vu rejeter son rapportpar 64 voix contre 46 ; le Conseil de l’Europe a renvoyé le rapport en commission. « J’ai assez d’expérience du procédé parlementaire pour savoir que c’est un enterrement de première classe » a-t-il commenté. Ironiquement, le Président du Conseil de l’Europe, le sénateur belge Luc Van Den Brande, déclara que le Conseil de l’Europe n’était pas une Académie scientifique mais une organisation politique.
Que s’est-il donc passé ? Tous les pays de l’Est ont considéré qu’ils avaient échappé à l’idéologie communiste ; ce n’était pas pour en accepter une autre. Ce furent les Russes qui prirent la tête des opposants à Lengagne, aidés des Hongrois Guy Lengagne fut fort dépité. Il considérait que sa défaite était imputable aux « créationnistes » émanant des milieux religieux. C’est du moins ce qu’il raconta à Boulogne. Il assimilait cette opposition au stalinisme, au nazisme et au terrorisme. « J’ai honte de ce Conseil de l’Europe où j’ai passé dix ans de ma vie ! » Air connu des gens de gauche quand leurs interlocuteurs ne sont pas d’accord avec ce qu’ils dogmatisent.
Les évolutionnistes ont fait de cette interprétation du monde et de son origine une sorte de bélier destinée à enfoncer le portail biblique auquel se réfèrent les églises chrétiennes dans le récit de la Genèse ; et par là utiliser l’évolution comme machine de guerre contre le christianisme. Notre rôle n’est pas ici de décortiquer la doctrine de l’Évolution ; nous n’en avons ni le goût ni les compétences. Nous nous attachons simplement à présenter deux découvertes en génétique lesquelles sont les fers de lance des progrès actuels en médecine.
La première question qui vient à l’esprit est de savoir ce qu’est la vie. À ce jour personne ne peut le dire. La médecine la définit comme l’ensemble des organes et fonctions résistant à la mort ; dans le fond, la vie est la seule maladie dont on est certain qu’elle soit mortelle. Faute de définir la vie, il fallait l’expliquer. Les ennemis de la religion se sont servis de Darwin comme porte-drapeau d’une nouvelle philosophie appelée l’évolutionnisme. Ils ont réussi à imposer partout cette théorie de l’évolution, ne se gênant pas pour éluder des réalités simples. Par exemple pourquoi les mêmes fossiles découverts dans les falaises se retrouvent dans toutes les couches géologiques. Leur accès est facile dans le Boulonnais car cette région est appelée « fosse » ou boutonnière : une dépression causée par l’érosion et l’évolution des sols. En pratique nos falaises permettent de voir les différentes sédimentations d’ères géologiques successives.
Il est bon de savoir que le livre L’origine des espèces (1859) est écrit par Darwin en anglais. C’est un texte illisible que lui-même a constamment annoté en marge quitte à se contredire. Les traductions portèrent un titre différent pour le rendre présentable et essayer de le sortir de l’ambiguïté ; en effet Darwin au fil du temps se démentissait lui-même. Le titre de ce livre fut changé au fil des rééditions. En fait cet ouvrage se présente plutôt comme un amas de données, de matériaux à réorganiser ; ce que tentèrent ses disciples. Le terme d’« évolution » n’apparût qu’à la sixième édition en 1872. Notons que Darwin utilisait le mot anglais de « evolved » qui signifie « évolué ». Mais il n’utilise pas le mot de « évolution » mais celui de « descendance avec modification ». C’est plus tard que ce concept sera remplacé par celui de « évolution ».
La notion et les mots de « sélection naturelle » avaient déjà été écrits par Lamarck. Mais cela n’a rien à voir précisément avec l’origine des espèces et surtout ses variations. Comment passe-t-on d’une espèce à une autre ? Darwin le dit lui-même : dans l’état de nos connaissances on en est ignorant. La lutte pour la vie (struggle for life) pour Darwin est à prendre de manière métaphorique, à titre de comparaison. Pour lui ce serait plutôt les relations mutuelles de dépendance notamment de l’environnement, et non pas des dents et des griffes sanglantes des animaux en lutte pour survivre. Autrement dit, ce ne sont pas les espèces les plus fortes qui survivent, mais celles qui s’adaptent le mieux à leur environnement. Ainsi se fait la sélection naturelle permettant l‘évolution. Mais il se désintéresse des origines de la vie ce qui est un comble. Il écrit : « Nous n'avons pas plus à nous occuper de savoir comment un nerf a pu devenir sensible à l'action de la lumière que nous n'avons à nous occuper de rechercher l'origine de la vie elle-même. » (Chap. V). Ce sont ses successeurs qui s’y intéresseront. Retenons que l’évolution des espèces pour arriver à l’homme se serait faite sur quatre milliards d’années par une suite d’évènements improbables. Une sorte de loterie, à laquelle la vie aurait tiré le bon numéro des millions de fois ; finalement un hasard auquel Darwin ne croit pas vraiment disant qu’il cachait notre ignorance : « J’ai pu jusqu’à présent parler comme si les variations, - si communes et multiformes dans les êtres organiques- avaient été dues au hasard. Il s’agit là bien entendu d’une expression totalement incorrecte ; mais elle sert à reconnaître simplement notre ignorance de la cause de chaque variation particulière » (Origine des espèces chap. V p 275). Quel aveu ! Notons au passage que le mot de « variation » serait de nos jours plutôt remplacé par celui de « mutation ». En effet, pour Darwin elles sont transmissibles à la descendance.
De nos jours on s’amuse à faire des dessins expliquant les variations des espèces aboutissant à d’autres espèces. Lamarck y avait pensé avant Darwin. Mais là-aussi nous sommes dans des hypothèses et dans des appréciations subjectives, des contes de fées ; l’évolution n’est faite que de nombreux chaînons manquants ; c'est-à-dire des sortes de « trous » dans l’apparition et la continuité de la prétendue évolution d’une espèce par rapport à une autre ; cela même si l’Education Nationale, l’Université et les médias nous présentent des certitudes et des dogmes que Darwin lui-même ne soutenait pas.
Finalement Darwin ne s’est guère attaché aux « variations ». Comment les espèces ont-elles pu donner naissance à d’autres espèces ? Telle est la notion de « variation ». La génétique vient de vous donner une réponse. Elle nous en donnera d’autres car nous ne sommes qu’à l’aube de cette science. Il suffit à nos lecteurs de retenir les deux idées générales présentées dans le présent cahier pour réfuter par la génétique la théorie de Darwin. Nous proposons une conclusion élargissant le débat.
Quand vous entendez parler de l’évolution, ne prenez pas votre révolver. Il est évident que l’espèce humaine évolue. En cent ans les humains ont grandi de 15 cm et nos enfants se départissent de nous : ils n’ont pas le même profil. Ce que nous voulons contester c’est la filiation entre les espèces et expliquer pourquoi un enfant sera toujours différent de son père ou de son frère.
La génétique fait littéralement exploser les théories de Darwin
Chers lecteurs, vous verrez, c’est très simple à comprendre.
Dr Jean-Pierre Dickès