SOURCE - Paix Liturgique, lettre 245 bis - 31 août 2010
A l’heure des bilans des trois premières années d’application du Motu Proprio, l’exemple du diocèse d’Agen illustre à merveille la farouche opposition d’un grand nombre d’évêques français à l’encontre de l’application du Motu Proprio Summorum Pontificum.
En effet, à la suite des études réalisées par Paix Liturgique (voir site de Paix Liturgique) relevant le fait qu’une partie importante des « applications » du Motu Proprio n’étaient en réalité pas des applications honnêtes et représentatives (messe non dominicale, messe non hebdomadaire, horaire impossible), il apparaît clairement que l’application du Motu Proprio faite jusque là dans nos diocèses est très loin de satisfaire la demande réelle des fidèles.
Le cas d’Agen est intéressant en ce qu’il met en lumière de manière éclatante le peu de charité avec lequel sont encore bien souvent traités les fidèles et les prêtres attachés à la liturgie traditionnelle de l’Eglise.
Loin des discours officiels plein de bons sentiments, loin des déclarations d’intention, à Agen comme à Evreux, la pastorale montre ici son vrai visage de rejet et d’exclusion.
Nous reproduisons ici une dépêche trouvée sur le très renseigné site http://www.perepiscopus.org/
Mal accueilli, l'Institut du Christ-Roi se retire du diocèse d'Agen
Aujourd'hui, dimanche 22 août, le Chanoine Jayr, provincial de France de l'ICRSP est venu annoncer aux fidèles d'Agen de la forme extraordinaire que l'ICRSP se retirait du diocèse d'Agen, suite à l'accueil déplorable et au climat de suspicion qui s'était installé suite à l'application du Motu Proprio.
En effet, l'évêque d'Agen Mgr Herbreteau a interdit avec fermeté au chanoine Téqui qui dessert la paroisse d'Agen pour célébrer la forme extraordinaire de l'unique rite romain les cours de catéchisme qu'il dispensait avec succès (une trentaine d'enfants), et exige une restriction outrancière de la délivrance des sacrements. Sur le site du diocèse, l'ICRSP n'existe même pas.
L'Institut du Christ Roi Souverain Prêtre a donc pris la décision de se retirer, pour mieux agir où il est mieux accueilli.
Cette nouvelle va faire tâche dans le rapport que doivent rendre les évêques pour les 3 ans d'application (ou de non-application) du motu proprio. Elle montre que la France a besoin d'évêques décidés à appliquer Summorum Pontificum autrement qu'avec des mesures restrictives (comme une messe dominicale mensuelle et à 8h30 dans le Brionnais - diocèse d'Autun !).
LES COMMENTAIRES DE PAIX LITURGIQUE :
1/ Trois ans après l’entrée en vigueur du Motu Proprio Summorum Pontificum, l’évêque d’Agen, Monseigneur Herbreteau, décide de revenir aux fondamentaux de l’apartheid liturgique et entend limiter au maximum la célébration de la forme extraordinaire de la liturgie :
Interdiction du catéchisme dans sa forme traditionnelle, limitation de la mise en œuvre du Motu Proprio à la seule célébration de la messe dominicale, vexations et bâtons dans les roues… voilà les ficelles de la pastorale pratiquée dans le diocèse d’Agen.
A Agen, on continue de considérer que les fidèles et les prêtres attachés à la liturgie traditionnelle de l’Eglise ne sont pas des catholiques normaux.
A Agen, on ne considère pas qu’il s’agit d’un attachement légitime à une des deux formes de l’unique rite romain mais d’un mal à circonscrire, un mal dont il convient de limiter le développement.
Comme à Nanterre hier, on casse ce qui fonctionne pour pouvoir dire après « il n’y a pas de demande dans mon diocèse »…Alors que dans ce diocèse justement il en existe non seulement à Agen mais aussi à Nérac.
Qu’on nous permette la parallèle, en droit social, l’attitude d’un patron qui accule un salarié et le pousse à la démission constitue le délit de harcèlement moral répréhensible d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende.
L’Eglise de France serait-elle donc la dernière zone de non-droit où l’on continue de persécuter en toute quiétude des personnes en raison de leurs croyances ? Les évêques de France ne sont pas au dessus des lois.
Le cas d’Agen n’est en pratique pas isolé mais il a le mérite, à l’instar du diocèse d’Evreux dans lequel on persécute la communauté traditionnelle de Thiberville (voir http://www.perepiscopus.org/ext/http://thiberville-soutien-abbe-michel.hautetfort.com/), de mettre en lumière de manière incontestable l’incompréhensible pastorale de rejet de l’autre pratiquée dans bon nombre de diocèses de France.
2/ A l’heure où tant d’évêques s’émeuvent du sort de nos frères les roms, comment ne pas être stupéfaits par une telle attitude épiscopale et le silence qu’elle suscite dans l’épiscopat ?
Où est donc passé « le respect des personnes et de leur dignité » que demandait Mgr Christophe Dufour (Archevêque d’Aix en Provence) ?
Ce qui se passe à Agen est-il bien conforme à l’ « action de longue haleine nourrie de respect et de connaissance réciproques » dont nous parle Mgr Raymond Centène, évêque de Vannes ?
Des associations de fidèles, et pas seulement Paix Liturgique, ne cessent de demander la réconciliation et la fin de l’apartheid liturgique. Entendra-t-on à leur égard les magnifiques paroles de Monseigneur Michel Dubost, évêque d’Evry : « Des associations se sont mobilisées. Comment ne pas les encourager lorsqu'elles témoignent que, quelles que soient les circonstances, aucun homme, aucune femme, aucun enfant ne doit être méprisé ? »
Il est plus facile de regarder la paille dans l’œil du voisin que la poutre dans le sien dit l’adage péri-évangélique.
On aimerait toutefois qu’avant de donner des leçons aux autres, nos bons épiscopes balaient un peu devant leur porte.
Où sont le respect et la dignité des fidèles et des prêtres que l’on persécute en raison de leur attachement liturgique ?
Quid des fidèles que l’on prend pour des imbéciles, que l’on balade et à qui l’on ment ?
Faudra-t-il à l’instar de ce que nous publions aujourd’hui, rendre publics tous les manquements à la charité, toutes les décisions violentes et autoritaires de certains évêques à l’encontre des fidèles attachés à la liturgie traditionnelle de l’Eglise ?
Agen, Thiberville, Reims, Notre Dame de Versailles, Paris… « quelles que soient les circonstances, aucun homme, aucune femme, aucun enfant ne doit être méprisé » nous dit-on ? Vraiment ?
Les mots ont-ils un sens ?
Les fidèles et les prêtres attachés à la liturgie traditionnelle de l’Eglise sont-ils donc des sous-hommes pour qu’on continue de les ignorer ou de les mépriser de la sorte ?
3/ Dans notre lettre 221 du 14 mars 2010, nous révélions le fait que la Conférence des Évêques de France avait chargé Mgr Planet, évêque de Carcassonne, de faire une enquête auprès de ses confères à l’occasion de la dernière assemblée de Lourdes (de mars 2010), et en vue des visites ad limina des évêques de France à Rome, concernant les messes célébrées selon la forme extraordinaire.
On sait désormais que cette enquête - qui a recensé ce qui avait été mis en place et non pas ce qui avait été demandé – va servir de base au compte rendu des évêques de France relativement aux trois premières années d’application du Motu Proprio comme le prévoyait expressément la lettre du Saint Père aux évêques accompagnant son Motu Proprio Summorum Pontificum.
Il sera intéressant de voir comment l’exemple d’Agen sera traité. Nous espérons que ce rapport - avec courage et lucidité - abordera honnêtement l'opposition de certains évêques au Motu Proprio et ses conséquences dans le bilan quantitatif du rapport de Mgr Planet.
A l’heure des bilans des trois premières années d’application du Motu Proprio, l’exemple du diocèse d’Agen illustre à merveille la farouche opposition d’un grand nombre d’évêques français à l’encontre de l’application du Motu Proprio Summorum Pontificum.
En effet, à la suite des études réalisées par Paix Liturgique (voir site de Paix Liturgique) relevant le fait qu’une partie importante des « applications » du Motu Proprio n’étaient en réalité pas des applications honnêtes et représentatives (messe non dominicale, messe non hebdomadaire, horaire impossible), il apparaît clairement que l’application du Motu Proprio faite jusque là dans nos diocèses est très loin de satisfaire la demande réelle des fidèles.
Le cas d’Agen est intéressant en ce qu’il met en lumière de manière éclatante le peu de charité avec lequel sont encore bien souvent traités les fidèles et les prêtres attachés à la liturgie traditionnelle de l’Eglise.
Loin des discours officiels plein de bons sentiments, loin des déclarations d’intention, à Agen comme à Evreux, la pastorale montre ici son vrai visage de rejet et d’exclusion.
Nous reproduisons ici une dépêche trouvée sur le très renseigné site http://www.perepiscopus.org/
Mal accueilli, l'Institut du Christ-Roi se retire du diocèse d'Agen
Aujourd'hui, dimanche 22 août, le Chanoine Jayr, provincial de France de l'ICRSP est venu annoncer aux fidèles d'Agen de la forme extraordinaire que l'ICRSP se retirait du diocèse d'Agen, suite à l'accueil déplorable et au climat de suspicion qui s'était installé suite à l'application du Motu Proprio.
En effet, l'évêque d'Agen Mgr Herbreteau a interdit avec fermeté au chanoine Téqui qui dessert la paroisse d'Agen pour célébrer la forme extraordinaire de l'unique rite romain les cours de catéchisme qu'il dispensait avec succès (une trentaine d'enfants), et exige une restriction outrancière de la délivrance des sacrements. Sur le site du diocèse, l'ICRSP n'existe même pas.
L'Institut du Christ Roi Souverain Prêtre a donc pris la décision de se retirer, pour mieux agir où il est mieux accueilli.
Cette nouvelle va faire tâche dans le rapport que doivent rendre les évêques pour les 3 ans d'application (ou de non-application) du motu proprio. Elle montre que la France a besoin d'évêques décidés à appliquer Summorum Pontificum autrement qu'avec des mesures restrictives (comme une messe dominicale mensuelle et à 8h30 dans le Brionnais - diocèse d'Autun !).
LES COMMENTAIRES DE PAIX LITURGIQUE :
1/ Trois ans après l’entrée en vigueur du Motu Proprio Summorum Pontificum, l’évêque d’Agen, Monseigneur Herbreteau, décide de revenir aux fondamentaux de l’apartheid liturgique et entend limiter au maximum la célébration de la forme extraordinaire de la liturgie :
Interdiction du catéchisme dans sa forme traditionnelle, limitation de la mise en œuvre du Motu Proprio à la seule célébration de la messe dominicale, vexations et bâtons dans les roues… voilà les ficelles de la pastorale pratiquée dans le diocèse d’Agen.
A Agen, on continue de considérer que les fidèles et les prêtres attachés à la liturgie traditionnelle de l’Eglise ne sont pas des catholiques normaux.
A Agen, on ne considère pas qu’il s’agit d’un attachement légitime à une des deux formes de l’unique rite romain mais d’un mal à circonscrire, un mal dont il convient de limiter le développement.
Comme à Nanterre hier, on casse ce qui fonctionne pour pouvoir dire après « il n’y a pas de demande dans mon diocèse »…Alors que dans ce diocèse justement il en existe non seulement à Agen mais aussi à Nérac.
Qu’on nous permette la parallèle, en droit social, l’attitude d’un patron qui accule un salarié et le pousse à la démission constitue le délit de harcèlement moral répréhensible d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende.
L’Eglise de France serait-elle donc la dernière zone de non-droit où l’on continue de persécuter en toute quiétude des personnes en raison de leurs croyances ? Les évêques de France ne sont pas au dessus des lois.
Le cas d’Agen n’est en pratique pas isolé mais il a le mérite, à l’instar du diocèse d’Evreux dans lequel on persécute la communauté traditionnelle de Thiberville (voir http://www.perepiscopus.org/ext/http://thiberville-soutien-abbe-michel.hautetfort.com/), de mettre en lumière de manière incontestable l’incompréhensible pastorale de rejet de l’autre pratiquée dans bon nombre de diocèses de France.
2/ A l’heure où tant d’évêques s’émeuvent du sort de nos frères les roms, comment ne pas être stupéfaits par une telle attitude épiscopale et le silence qu’elle suscite dans l’épiscopat ?
Où est donc passé « le respect des personnes et de leur dignité » que demandait Mgr Christophe Dufour (Archevêque d’Aix en Provence) ?
Ce qui se passe à Agen est-il bien conforme à l’ « action de longue haleine nourrie de respect et de connaissance réciproques » dont nous parle Mgr Raymond Centène, évêque de Vannes ?
Des associations de fidèles, et pas seulement Paix Liturgique, ne cessent de demander la réconciliation et la fin de l’apartheid liturgique. Entendra-t-on à leur égard les magnifiques paroles de Monseigneur Michel Dubost, évêque d’Evry : « Des associations se sont mobilisées. Comment ne pas les encourager lorsqu'elles témoignent que, quelles que soient les circonstances, aucun homme, aucune femme, aucun enfant ne doit être méprisé ? »
Il est plus facile de regarder la paille dans l’œil du voisin que la poutre dans le sien dit l’adage péri-évangélique.
On aimerait toutefois qu’avant de donner des leçons aux autres, nos bons épiscopes balaient un peu devant leur porte.
Où sont le respect et la dignité des fidèles et des prêtres que l’on persécute en raison de leur attachement liturgique ?
Quid des fidèles que l’on prend pour des imbéciles, que l’on balade et à qui l’on ment ?
Faudra-t-il à l’instar de ce que nous publions aujourd’hui, rendre publics tous les manquements à la charité, toutes les décisions violentes et autoritaires de certains évêques à l’encontre des fidèles attachés à la liturgie traditionnelle de l’Eglise ?
Agen, Thiberville, Reims, Notre Dame de Versailles, Paris… « quelles que soient les circonstances, aucun homme, aucune femme, aucun enfant ne doit être méprisé » nous dit-on ? Vraiment ?
Les mots ont-ils un sens ?
Les fidèles et les prêtres attachés à la liturgie traditionnelle de l’Eglise sont-ils donc des sous-hommes pour qu’on continue de les ignorer ou de les mépriser de la sorte ?
3/ Dans notre lettre 221 du 14 mars 2010, nous révélions le fait que la Conférence des Évêques de France avait chargé Mgr Planet, évêque de Carcassonne, de faire une enquête auprès de ses confères à l’occasion de la dernière assemblée de Lourdes (de mars 2010), et en vue des visites ad limina des évêques de France à Rome, concernant les messes célébrées selon la forme extraordinaire.
On sait désormais que cette enquête - qui a recensé ce qui avait été mis en place et non pas ce qui avait été demandé – va servir de base au compte rendu des évêques de France relativement aux trois premières années d’application du Motu Proprio comme le prévoyait expressément la lettre du Saint Père aux évêques accompagnant son Motu Proprio Summorum Pontificum.
Il sera intéressant de voir comment l’exemple d’Agen sera traité. Nous espérons que ce rapport - avec courage et lucidité - abordera honnêtement l'opposition de certains évêques au Motu Proprio et ses conséquences dans le bilan quantitatif du rapport de Mgr Planet.