SOURCE - Abbé John Hunwicke - Mutual Enrichment - version française par Notions Romaines - 22 août 2014
Mais au cours d’un Concile dont le Pontife qui l’avait convoqué pensait qu’il serait terminé pour Noël, Notre-Dame Médiatrice de toutes les grâces disparut rapidement de l’agenda. Encore plus étrange est la question du chien qui aboya dans la nuit (mais, Holmes, le chien n’aboya pas dans la nuit! Exactement Watson.). Le concile de Vatican II était supposé être un concile sur le monde d’aujourd’hui et sur les problèmes de son époque. Et il ne fait aucun doute qu’étant au cœur de la Guerre froide, lors de cette décennie de la crise des missiles cubains qui faillit précipiter un nouvel holocauste, le communisme, une idéologie affirmant être la fin de toutes les religions, était la grande question du jour. Les conciles précédents avaient condamné les erreurs de leurs époques, alors que Vatican II ne mentionna même pas le communisme que ce soit en termes pratiques ou en répondant à ses erreurs. Ceci ne se produisit pas sans que des Pères conciliaires eurent tentés de soulever la question dans l’aula; certains Pères ayant eux-mêmes souffert physiquement aux mains des oppresseurs (les chrétiens pré-constantiniens les appelaient confessores) adressèrent leurs Vénérables Frères avec émotion…Mattei en offrent de bons passages. De ces initiatives, chacune d’entre elles disparut mystérieusement.
La Ostpolitik en action, Paul VI rencontrant des dignitaires soviétiques |
La raison de cela semble être double. S. Jean XXIII souhaitait que le Concile soit positif plutôt que négatif, qu’il discerne ce qui était bon dans le monde plutôt que de condamner ses erreurs. Et sous Paul VI, la Ostpolitik rendait impossible la mention des ennemis de l’Église derrière le rideau de fer. En effet, il semble qu’il y avait un accord avec Moscou pour qu’en retour d’un silence du Vatican sur le communisme, des observateurs aillent l’autorisation de faire le voyage de la Russie au Concile. Je ne peux m’empêcher de penser que cette collaboration avec les persécuteurs du Corps mystique du Christ ne soit une des raisons pour laquelle il serait pour le moins clairement approprié que Papa Montini soit élevé aux autels de l’Église. Voici un passage de Dom Grégoire Dix à propos des lendemains de la persécution de Dioclétien : «À Rome même, le pape Marcellin était accusé d’être un traditor. Les preuves directes en la matière sont tardives et insatisfaisantes. Mais il réussit à mourir dans un lit sous le nez de Dioclétien lui-même, et, comme le dit Duchesne, “quelque chose de déplaisant dû se produire” pour qu’il soit le seul pape dont le nom ait été omis de la Depositio Episcopum, une liste nécrologique du IVe siècle». (Son nom et une assertion concernant son martyr furent introduits dans le Calendrier romain au XIIIe siècle puis enlevés sous Paul VI).
La dernière partie de ce compte rendu du livre du Professeur Roberto de Mattei, Vatican II : une histoire à écrire, suivra sous peu.
(ndlr: La première partie du compte rendu de l’abbé Hunwicke peut être trouvée ici. )
***NOTE : Pour ceux qui connaissent peu l’abbé Hunwicke, veuillez noter l’ironie avec laquelle il présente l’univocité de la canonisation de Paul VI; une univocité qui n’existe pas et qui est démolie par l’auteur avec son assertion de collaboration et par la mention du pape Marcellin.
Source: Mutual Enrichment
Traduction: Notions romaines